La magie (deuxième partie)

Voir aussi La magie (première partie).


La puissance de Dieu est plus grande

Il n’y a presque pas de village en Afrique sans sorcier. On craint beaucoup les sorciers dans toutes les régions. La peur des sorciers, des fétiches et des mauvais esprits se rencontre partout.

Mais les chrétiens ont besoin de se rappeler que la puissance de Dieu est plus grande que celle des sorciers et des esprits mauvais. La Bible ne nie pas la puissance des sorciers et magiciens. La magie est puissante. Mais la puissance de Dieu est plus grande encore. La puissance et l’influence de la magie sont de Satan. Les chrétiens, donc, n’ont pas besoin de craindre les sorciers et ceux qui pratiquent la magie.

En Genèse 41, passage cité dans la première partie de cet article, Pharaon, roi d’Égypte, convoqua ses magiciens et sages afin qu’ils lui expliquent ses rêves. Mais ils furent incapables d’interpréter les rêves du Pharaon. Pharaon fit enfin appeler Joseph, un homme de Dieu. Joseph put, avec l’aide de Dieu, expliquer les rêves du roi.

La même chose se produisit en Daniel 2. Nebucadnetsar, le roi de Babylone, fit un rêve. Nebucadnetsar convoqua ses magiciens et enchanteurs et leur dit qu’ils avaient deux choses à faire. Premièrement, ils devaient lui dire ce qu’il avait vu en songe, et deuxièmement ils devaient en donner le sens. De cette manière le roi les empêcha de lui mentir. S’ils pouvaient lui dire le songe, il saurait qu’ils étaient capables d’en donner l’explication. Sachant que ceci était impossible, les magiciens dirent :

« Il n’est personne sur la terre qui puisse dire ce que demande le roi : aussi jamais roi, quelque grand et puissant qu’il ait été, n’a exigé une pareille chose d’aucun magicien, astrologue ou Chaldéen. Ce que le roi demande est difficile ; il n’y a personne qui puisse le dire au roi, excepté les dieux, dont la demeure n’est pas parmi les hommes. » (Daniel 2.10,11)

Mais Daniel, un prophète de Dieu, qui avait entendu ce qui se passait, se porta volontaire pour interpréter le rêve du roi. Alors, par la puissance de Dieu qui agissait en lui, Daniel put non seulement interpréter le rêve du roi, mais aussi lui dire en détail ce qu’il avait rêvé.

Ces deux exemples des livres de Genèse et de Daniel, que nous enseignent-ils ? Ils nous montrent et nous aident à comprendre que la puissance de Dieu est plus grande que toute autre puissance au monde, qu’elle soit la puissance des gouvernements ou de Satan.

En Exode 7 et 8, on voit une autre démonstration de la puissance de Dieu. Ces chapitres racontent l’histoire des plaies que Dieu envoya sur le pays d’Égypte afin de convaincre Pharaon de laisser partir le peuple d’Israël.

Par la puissance de Dieu, Moïse fit venir sur le pays les plaies de sang, des grenouilles, des poux, des mouches venimeuses, des ulcères, des sauterelles, etc. Les deux premières plaies (le sang et les grenouilles) furent reproduites par les magiciens de Pharaon (Exode 7.22; 8.3), mais quand Moïse fit que la poussière de la terre devienne des poux (la troisième plaie), les magiciens ne purent pas faire de même. Leur pouvoir était limité. En fait, « les magiciens dirent à Pharaon : C’est le doigt de Dieu » (Exode 8.15). Ils reconnurent que l’Éternel ne faisait que commencer à manifester sa puissance. Les magiciens savaient que la puissance de Moïse provenait de Dieu et qu’elle était beaucoup plus grande qu’une puissance quelconque, y compris la leur. Cela aussi doit être une source de réconfort et d’espoir pour le chrétien. La puissance de Dieu est plus grande et plus forte que toute autre.

Dans le Nouveau Testament, on trouve un autre exemple qui démontre la puissance de Dieu sur la magie. En Actes 13 nous lisons que Paul et Barnabas s’étaient rendus à l’île de Chypre pour prêcher l’Évangile. Arrivés à la ville de Paphos, ils trouvèrent un magicien juif du nom d’Élymas. Il était avec Sergius Paulus, le proconsul (gouverneur). Quand Sergius Paulus apprit que Paul et Barnabas prêchaient la parole de Dieu, il envoya les chercher, car lui aussi voulait entendre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Cela ne plut pas à Élymas ;

« Mais Élymas, le magicien […] leur faisait opposition, cherchant à détourner de la foi le proconsul. Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint-Esprit, fixa les regards sur lui, et lui dit : Homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur ? Maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, tu seras aveugle, et pour un temps tu ne verras pas le soleil. Aussitôt l’obscurité et les ténèbres tombèrent sur lui, et il cherchait, en tâtonnant, des personnes pour le guider. Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant frappé de la doctrine du Seigneur. » (Actes 13.8-12)

De tels exemples soulignent la puissance de Dieu sur Satan et la magie. La Bible répète souvent que Satan ne pourra jamais remporter la victoire dans sa guerre contre l’Éternel. Il est beaucoup trop faible. La foi du chrétien est assez forte pour résister contre n’importe quel sorcier ou magicien. Voilà pourquoi les chrétiens n’ont pas à craindre ceux qui pratiquent la sorcellerie. Écoutez les paroles de l’apôtre Jean en 1 Jean 4.4 :

« Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. »

Les chrétiens ne doivent pas pratiquer la magie !

Comme tous les autres hommes, les chrétiens tombent parfois malades. Dans bien des cas, la personne qui est malade se rend à l’hôpital pour recevoir les soins d’un médecin. Mais si elle ne guérit pas assez vite ou si les produits pharmaceutiques ne semblent pas aider, cette personne risque d’aller consulter un charlatan (fétichiste, marabout, guérisseur, etc.). Le chrétien, pourtant, ne doit pas agir ainsi. Ce serait un péché. Les chrétiens ne doivent ni pratiquer la magie ni accepter d’aucune manière les services de ceux qui le font.

De telles actions sont contraires à la volonté de Dieu. Celui qui le fait désobéit à Dieu et sera puni.

Les gens qui sont devenus chrétiens au premier siècle abandonnèrent la magie et la sorcellerie. En effet, Actes 19.18-20 nous dit qu’un grand nombre de croyants brûlèrent publiquement leurs livres qui contenaient les formules magiques et les instructions sur la manière d’accomplir des actes de magie.

« Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent. C’est ainsi que la parole de Dieu croissait en puissance et en force. »

De même aujourd’hui, ceux qui veulent être chrétiens doivent se détourner de toute espèce de magie. Dieu exige que son peuple soit pur et libre de la mauvaise influence de telles choses.

Conclusion

La magie est l’un des nombreux outils dont Satan se sert pour garder les hommes dans les ténèbres et la crainte et pour mettre des obstacles devant eux de peur qu’ils ne viennent au Christ et ne se confient en lui. Il faut que les chrétiens apprennent à compter et sur les promesses et sur la puissance de Dieu et de son fils Jésus-Christ. Comme Paul l’a dit en écrivant aux chrétiens à Rome :

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? […] Qui nous séparera de l’amour de Christ ? […] nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8.31,35,37-39)

La réponse du chrétien envers ceux qui le tentent et l’encouragent à participer à la magie et à de telles pratiques devrait être la même réponse que le prophète Ésaïe donna aux Israélites il y a tant de siècles :

« Si l’on vous dit : Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, répondez : Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu ? S’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants ? À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple. » (Ésaïe 8.19,20)

Que le peuple de Dieu fasse toujours confiance à ses promesses. Par la prière et l’étude de la Sainte Parole, qu’il cherche en Dieu les solutions aux problèmes de la vie. Amen !

Alan HENDERSON
(Dans Vol. 1, No. 5)