Les baals

Les Baals étaient des dieux adorés par les habitants du pays de Canaan que l’Éternel donna à la nation d’Israël. Ils étaient adorés par les peuples voisins également. Le nom « baal » veut dire « maître » ou « propriétaire ». En effet, Baal était considéré comme maître de la nature. (Dans certains cas, le nom indique un dieu local, le maître de telle ville, telle montagne ou telle rivière.) Baal était souvent associé à Achéra, une déesse de la fécondité. (Le mot achéra peut aussi désigner le tronc d’arbre ou le poteau sacré qui représentait la déesse.) Les temples ou lieux d’adoration de ces deux divinités étaient souvent côte à côte.

Deux aspects très répréhensibles de ce culte idolâtre étaient la débauche et les sacrifices humains. Pour pousser Baal à agir et rendre fertiles les champs et fécond le bétail, on commettait des actes d’immoralité sexuelle dans son temple. Les prêtresses étaient toutes des prostituées. Nombres 25.1-3 décrit comment les Israélites provoquèrent la colère de Dieu en participant à cette forme d’idolâtrie.

On croyait que Baal pouvait donner ou détruire la vie. Pour l’apaiser, des sacrifices lui étaient offerts, même des enfants qui étaient brûlés au feu. Les Israélites se rendirent coupables de ces actes criminels aussi (Jérémie 19.5), et cela malgré des avertissements très clairs de la part de Dieu, tels que Deutéronome 12.29-31.

Depuis le temps des juges (Juges 2.11-13) jusqu’à ce que les Israélites soient emportés en captivité par les Babyloniens (2 Chroniques 36.14-17), soit pendant plus de 700 ans, les prophètes de Dieu luttèrent contre l’adoration de Baal. Par moment le peuple était plus ou moins fidèle à l’Éternel, mais Baal était pour eux un piège toujours présent. Ce conflit entre l’Éternel et Baal se voit à travers la plus grande partie de l’Ancien Testament.

Peu avant l’invasion de Nebucadnetsar, roi des baByloniens, Dieu promit en Sophonie 1.4 : « J’étendrai ma main sur Juda, et sur tous les habitants de Jérusalem ; j’exterminerai de ce lieu les restes de Baal, le nom de ses ministres et les prêtres avec eux. »

Effectivement, après le retour des Juifs dans leur pays à l’issue des 70 ans de captivité en Babylonie, on n’entendit plus parler de Baal. Les Juifs cessèrent définitivement de lui rendre un culte.

Le dieu Baal n’est donc plus adoré, et rares de nos jours sont ceux qui servent leurs dieux par la prostitution. Les sacrifices humains aussi sont devenus moins fréquents que dans le passé. Et pourtant, les hommes tombent toujours dans les mêmes péchés que les Israélites d’autrefois :

1. Ils attribuent à leurs faux dieux ce qui se fait en réalité par l’Éternel. Israël a dit : « J’irai après mes amants, qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. » L’Éternel a répondu : « Elle n’a pas reconnu que c’est moi qui lui donnais le blé, le moût, et l’huile ; et l’on a consacré au service de Baal l’argent et l’or que je lui prodiguais. » (Osée 2.7,10). Nombreux sont ceux qui remercient un fétiche, un esprit ou un charlatan pour les bienfaits que Dieu seul accorde.

2. Ils cherchent à introduire dans le culte de l’Éternel des pratiques employées par les voisins païens dans le service de leurs idoles. Dieu dit à Israël :

« Garde-toi de te laisser prendre au piège en les imitant… Garde-toi de rechercher leurs dieux et de dire : Comment ces nations servaient-elles leurs dieux ? Moi aussi, je veux faire de même. Tu n’agiras pas ainsi à l’égard de l’Éternel, ton Dieu […] Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne ; vous n’y ajouterez rien, et vous n’en retrancherez rien. » (Deutéronome 12.30-32)

De même aujourd’hui, Dieu conseille à son peuple de ne pas aller plus loin que le Nouveau Testament pour chercher les moyens de lui plaire (2 Jean 9; 2 Pierre 1.3,4; Apocalypse 22.18,19).

Ne soyons pas comme Israël infidèle. Celui qui connaît le seul vrai Dieu et sa Parole a tout ce qu’il lui faut.

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 5)