Le baptême des enfants

Compte tenu de l’innocence des enfants qui viennent de naître, la justification traditionnelle du baptême des nouveau-nés n’est pas valable. Voilà pourquoi nous ne voyons aucune trace de cette pratique dans le Nouveau Testament, où le baptême est toujours accompagné de la foi (Marc 16.16; Actes 18.8; etc.). Il est précisé en Actes 8.12 que « hommes et femmes se firent baptiser ». Quand l’eunuque éthiopien demanda à Philippe : « Qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible » (Actes 8.36,37). Évidemment il n’était pas autorisé de baptiser celui qui ne croyait pas.

Les défenseurs du baptême des enfants citent les conversions de familles entières – il y en a trois dans les Actes : Corneille (10.44-48), Lydie (16.14,15) et le geôlier philippien (16.32-34). Ils nous disent qu’il y avait sûrement des enfants dans ces familles et que ces enfants ont donc été baptisés. Mais dans le cas de la famille de Corneille, le texte parle explicitement de « ceux qui écoutaient la parole ». Pour ce qui est du geôlier, il est dit que Paul et Silas « lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi à tous ceux qui étaient dans sa maison », et après le baptême, « il se réjouit avec toute sa famille de ce qu’il avait cru en Dieu ». Est-ce que les bébés, aussi, ont suivi la prédication et se sont-ils réjouis de la conversion du geôlier ? Quant à Lydie, afin de s’appuyer sur son cas pour soutenir le baptême des bébés, il faut supposer : 1) qu’elle était mariée (sa « famille » pouvait se composer de sœurs, de neveux, de domestiques, etc.) ; 2) qu’elle avait des enfants ; 3) que quelques-uns de ces enfants étaient des bébés. Tout cela est possible, mais pas forcément le cas. On peut avoir une famille sans être marié, sans avoir des enfants, ou sans avoir des bébés ou enfants très jeunes. Soyons honnêtes : la Bible n’enseigne nulle part que les bébés ont besoin du baptême. Jésus a bien dit : « Laissez venir à moi les petits enfants », mais cela n’a rien à voir avec le péché originel ou le baptême. Amenons nos enfants à Jésus dans le sens de leur apprendre sa volonté au fur et à mesure qu’ils seront capables de la comprendre.

B. B.
(Dans Vol. 15, No. 2)

La forme et le but du baptême

La forme du baptême

Dans la Bible nous lisons que les habitants de la Judée se faisaient baptiser par Jean-Baptiste. Un peu plus loin nous voyons en Jean 4.1,2 que Jésus « faisait et baptisait plus de disciples que Jean. Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c’étaient ses disciples ». En Actes 2 nous apprenons qu’après la mort et la résurrection de Jésus, trois mille personnes ont été baptisées le jour de la Pentecôte, suite à la prédication de l’apôtre Pierre. Il est clair dans le livre des Actes que partout où l’Évangile était prêché, ceux qui croyaient au message recevaient le baptême. Ce n’était donc pas un acte sans importance.

De nos jours aussi la quasi-totalité des dénominations dites chrétiennes parlent de baptême. Cependant, ce qu’on appelle « baptême » varie beaucoup d’une dénomination à l’autre. Dans certaines Églises on asperge quelques gouttes d’eau sur la tête de la personne qu’on baptise, ou bien on passe un mouchoir mouillé sur son front. Chez certains on verse de l’eau sur la personne et chez d’autres la personne se prosterne devant une croix plantée dans l’eau. Chez d’autres encore on immerge la personne tout entière dans l’eau.

Mais au fait, quand Jésus dit en Matthieu 28.19 : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », de quoi s’agit-il ? Comment Jésus et ses apôtres entendaient-ils le mot « baptiser » ? La Bible nous indique-t-elle la forme du baptême ordonnée par Dieu ?

Il s’agit d’une immersion

Des exemples

Nous voyons un premier indice en Jean 3.23 qui nous parle de l’endroit que Jean-Baptiste a choisi pour baptiser les gens : « Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé. » Quelle que soit la forme du baptême utilisée par Jean, elle nécessitait beaucoup d’eau, ce qui écarte la possibilité qu’il pratiquait l’aspersion. Si Jean ne mettait que quelques gouttes sur chaque personne, un grand bassin d’eau aurait suffi pour baptiser une foule nombreuse.

Matthieu 3.16 nous parle du baptême que Jésus reçut. Ce passage aussi nous donne un indice concernant la méthode de baptême employée par Jean-Baptiste. Le passage dit : « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe sur lui. » Évidemment, l’élément qui nous intéresse en ce qui concerne notre question est le fait que Jésus dut sortir de l’eau après son baptême. Il avait donc été dans l’eau afin d’être baptisé, ce qui aurait été absolument nécessaire si on devait le submerger, mais assez étrange s’il était question de tout simplement l’asperger de quelques gouttes.

La même remarque peut se faire pour le baptême pratiqué plus tard par les disciples au nom de Jésus. Actes 8.26-39 décrit la conversion de l’eunuque éthiopien à qui l’évangéliste Philippe annonça la bonne nouvelle pendant qu’ils voyageaient ensemble. Après avoir confessé sa foi en Christ, l’eunuque « fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route. » Notons bien que celui qui baptise et celui qui doit être baptisé descendent tous les deux dans l’eau. Ce qui serait nécessaire si Philippe devait plonger l’eunuque dans l’eau, mais tout à fait illogique s’il voulait simplement lui mettre des gouttes d’eau sur la tête. Rappelons-nous que cet eunuque était un personnage d’importance dans le monde, étant, selon le verset 27, le ministre des finances de la reine d’Éthiopie. Il avait sûrement de l’eau dans un récipient dans son char. Il avait sûrement des serviteurs qui l’accompagnaient au cours d’un si long voyage et qui auraient pu puiser de l’eau pour que Philippe en verse un peu sur sa tête. Pourquoi obliger un tel homme à descendre dans l’eau ? La seule explication est qu’il devait être immergé.

Le sens de l’acte

Les exemples que nous venons de voir sont appuyés par les explications données par l’apôtre Paul dans ses épîtres aux Colossiens et aux Romains. En Colossiens 2.12 il leur dit : « Ayant été ensevelis avec lui (c’est-à-dire avec Christ) par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. » Dans le baptême une personne est donc ensevelie comme Christ a été enterré. Quand le baptisé sort de l’eau, c’est comme s’il sort du tombeau de la même manière que Christ est sorti du sien. Le baptême est un ensevelissement.

En Romains 6 Paul développe davantage cette idée : « Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même, nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection » (Romains 6.2-5). Paul insiste donc sur le fait que nous mourons au péché, nous sommes enterrés en quelque sorte par le baptême, et notre sortie des eaux du baptême ressemble à une résurrection dans laquelle nous recevons une nouvelle vie et après laquelle nous devons vivre dans la justice. C’est une image pleine de signification, mais le sens n’y est plus si le baptême n’est pas une immersion. C’est la seule forme de baptême qui s’accorde avec les explications de l’apôtre Paul.

Le sens du mot

En plus de ce que nous venons de voir ensemble, on peut considérer l’étymologie, c’est-à-dire l’origine du mot « baptiser ». Ce mot, en fait, n’est pas une traduction du mot grec employé par les auteurs de la Bible ; c’est tout simplement une forme francisée du mot grec « baptizo ». La même chose se passe couramment entre le français et les langues africaines. Quelqu’un parle dans sa langue maternelle, insère les mots français « parce que », et continue dans sa langue maternelle. Les mots « parce que » sont généralement compris même par ceux qui ne parlent pas français, et l’expression est plus facile à dire que l’expression plus compliquée dans la langue africaine qu’on parle. Quand on dit les mots « parce que » tout en parlant une autre langue, « parce que » garde toujours le même sens – il exprime la cause, la raison, le motif.

Pareillement, le mot « baptiser » en français signifie la même chose que le mot grec « baptizo », et ce mot grec signifie « immerger, submerger, ou plonger ». C’est ce que le mot signifiait au temps de Jésus. C’est ce que le mot grec « baptizo » signifie encore de nos jours. Cela montre clairement que l’on ne peut pas raisonnablement parler de baptiser quelqu’un par aspersion. Le mot baptiser veut dire « immerger ». Or, on ne peut pas « immerger par aspersion ». C’est un non-sens. Si l’on vous a tout simplement aspergé d’eau, vous n’avez pas, selon le vrai sens du mot, été baptisé.

Arguments avancés en faveur de l’aspersion

En réalité, les prêtres et les pasteurs des Églises qui pratiquent l’aspersion savent très bien qu’au premier siècle le baptême était toujours l’immersion d’un croyant dans l’eau. Comment justifient-ils donc leur pratique ?

Un argument que l’on rencontre, c’est que l’on asperge les candidats au baptême pour une question de commodité. Il est plus facile de mettre quelques gouttes d’eau sur le front que de plonger une personne tout entière dans l’eau. Il est vrai aussi qu’il faut parfois se déplacer un peu loin afin de trouver assez d’eau pour immerger un homme ; il faut parfois même aller jusqu’à se rendre dans un village voisin. Néanmoins, quand il est question d’un commandement de Dieu lui-même, ne devons-nous pas nous soucier plus de l’observer scrupuleusement plutôt que de chercher la facilité ? Le jour de la Pentecôte trois mille personnes ont été immergées, selon Actes 2.41. Il aurait été plus facile de les asperger, mais ce n’est pas ce qui a été fait. Jésus lui-même a parcouru une distance de plus de 110 kilomètres à pied pour se rendre au lieu où Jean l’a baptisé. Et Jésus n’avait pas besoin d’être baptisé pour ses propres péchés – il n’en avait pas. Il l’a fait pour nous donner un exemple de justice. Ne devons-nous pas être prêts à suivre son exemple en acceptant n’importe quel sacrifice pour obéir à Dieu ? Recherchons la justice de Dieu et non la commodité.

Un autre argument offert en faveur de l’aspersion est que, malgré le fait que les apôtres ne la pratiquaient pas, c’est une méthode très ancienne, et donc légitime. Mais le fait que des hommes ont vécu des siècles avant nous ne leur donne pas le droit de changer les ordonnances de Dieu. Jésus lui-même enseignait qu’il faut suivre la parole de Dieu plutôt que les commandements des hommes. Il dit à certains Juifs : « Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15.6-9).

Si le Seigneur avait ordonné de croire à l’évangile et de subir une cérémonie religieuse avec de l’eau, on aurait le choix de se faire asperger, de se prosterner dans l’eau, de se faire immerger, ou même de boire un verre d’eau. Mais l’ordre n’a pas été si vague.

Il n’existe aucun doute que le baptême que Jésus a ordonné et que les premiers chrétiens ont pratiqué était l’immersion dans l’eau. La question qui demeure est de savoir si nous allons manifester notre foi et notre soumission en nous faisant immerger selon sa parole.

Le but du baptême

Mais quel est le but du baptême ? S’agit-il d’un simple acte symbolique pour enseigner ou rappeler quelque chose ? Le baptême nous apporte-t-il quelque chose ? Y a-t-il des conséquences si l’on ne se fait pas baptiser ?

Le baptême se fait pour le pardon des péchés

Plusieurs passages dans le Nouveau Testament nous font voir le but du baptême, la raison pour laquelle on doit le recevoir.

En Marc 16.15,16, Jésus confie à ses apôtres la mission d’évangéliser le monde entier : « Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » Il ressort de ce passage qu’il y a au moins deux choses que l’homme doit faire pour être sauvé : Il doit croire à la bonne nouvelle ET se faire baptiser. Les deux conditions précèdent le salut. Pour ceux qui préfèrent se voir condamné, Jésus a indiqué qu’une seule condition suffirait : celui qui ne croira pas, dit-il, sera condamné. Ce n’était pas nécessaire qu’il dise : « Celui qui ne croira pas et qui ne se fera pas baptiser sera condamné », parce qu’en principe, la personne qui ne croit pas ne demanderait pas le baptême de toute façon. Ce serait comme si l’on disait : « Celui qui veut jouir de la force physique doit manger de la nourriture ET la digérer, mais celui qui ne mangera pas n’aura pas de force. » Il n’est pas nécessaire de mentionner encore la deuxième condition dans la dernière partie de la phrase, parce que la personne qui ne mange pas n’a, en principe, rien à digérer de toute manière. Dans la pensée de Jésus, la personne qui ne croit pas ne sera pas baptisée, mais pour être sauvé il faut croire et être baptisé.

En Actes 2, l’apôtre Pierre prêche à la foule qui s’est assemblée le jour de la Pentecôte. Il lui parle de Jésus de Nazareth, de sa mort et de sa résurrection, et il conclut en disant : « Que toute la maison d’Israël sache, donc, avec certitude, que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes, frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.36-38). Pierre ne dit pas à la foule de faire une prière pour recevoir Jésus comme Sauveur personnel. Pierre ne dit pas que s’ils ont cru, ils sont déjà sauvés. À ces personnes qui ont déjà cru à son message concernant Jésus, il dit de se repentir et de se faire baptiser pour le pardon de leurs péchés. Aucun passage ne pourrait être plus clair sur le but du baptême. On doit le faire afin d’obtenir le pardon de Dieu, afin d’être sauvé. Si donc on ne le fait pas, comment pourra-t-on être sauvé et aller au ciel ? On sera toujours séparé de Dieu par ses péchés. Le but du baptême biblique, c’est l’obtention du pardon de nos péchés.

Plus tard dans le livre des Actes, au chapitre 22, l’apôtre Paul raconte l’histoire de sa conversion. Il explique à ses auditeurs qu’à cette époque, quand il s’appelait Saul au lieu de Paul, il était un persécuteur des chrétiens. Il croyait que les disciples de Jésus égaraient les hommes par un mensonge grossier. Jusqu’au jour où, sur la route de Damas, Jésus se fit connaître à Saul, et Saul comprit que Jésus était réellement ressuscité et qu’il était donc véritablement le Seigneur. Aux versets 9,10 cet homme explique : « Alors je dis : Que ferai-je, Seigneur ? Et le Seigneur me dit : Lève-toi, va à Damas, et là on te dira tout ce que tu dois faire. » Saul, ou Paul, alla donc à Damas, où il attendit pendant trois jours. Selon Actes 9.9,12 Saul ne mangeait ni ne buvait pendant tout ce temps, mais il priait Dieu. Il serait impossible de supposer qu’en ce moment Saul n’avait pas encore cru en Jésus et ne s’était pas encore repenti de ses crimes. Beaucoup diraient qu’il était donc maintenant un homme sauvé, un chrétien. Mais après les trois jours arriva un disciple nommé Ananias, envoyé auprès de Saul par le Seigneur pour lui dire ce qu’il devait faire. Et qu’est-ce qu’Ananias dit à cet homme qui avait déjà cru en Jésus et qui s’était déjà repenti de ses péchés ? Il dit : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22.16). Malgré sa foi et son repentir, Saul était encore souillé par ses péchés. Il avait besoin d’être purifié dans les eaux du baptême.

En Romains 6, l’apôtre Paul exhorte ceux qui ont été baptisés à ne plus vivre volontairement dans le péché. Il leur rappelle le sens de leur baptême dans ces termes : « Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même, nous aussi, nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6.2-4). Selon ce passage, c’est par le baptême que nous sommes unis à la mort de Christ, par laquelle nos péchés sont enlevés. Dans le baptême nous aussi, nous mourons au péché. Selon les versets 7 et 8 du même chapitre, celui qui n’est pas mort avec Christ de cette manière est toujours sous la condamnation du péché, mais « celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. »

Dans un autre passage Paul dit : « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » (Galates 3.27). Comment peut-on entrer en Christ ? La Bible dit qu’on est baptisé en Christ. Quand on revêt des habits, on se trouve dans ses habits. Quand on revêt Christ, on se trouve en Christ, et cela est très important. En effet, Éphésiens 1.3 nous dit que c’est en Christ que Dieu nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles. Les bénédictions telles que le pardon, l’espérance et la paix se trouvent en Christ, et nous avons accès à ces bénédictions merveilleuses quand nous sommes baptisés en lui.

Bien d’autres passages s’accordent avec cette idée que le baptême est nécessaire au salut. Jean 3.5 : « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » L’apôtre Pierre dit en 1 Pierre 3.21 : « Cette eau était une figure du baptême qui vous sauve, maintenant, et qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, par la résurrection de Jésus-Christ. »

La Bible dit que le baptême nous sauve. Ce n’est certes pas le baptême seul. Mais le baptême sauve parce que Dieu a fait du baptême l’une des conditions que le pécheur doit satisfaire pour recevoir le salut.

Quelques objections

Certains s’opposent à l’idée que le baptême est nécessaire pour le salut parce qu’ils croient y voir un conflit avec la doctrine que le salut est par la foi en Christ. Il est vrai que nous sommes sauvés par la foi. De nombreux passages de la Bible l’affirment. Paul dit en Galates 2.16, par exemple : « Sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. » Notons que Paul fait un contraste ici entre la foi et les œuvres de la loi, c’est-à-dire de la loi de Moïse donnée aux Juifs. Le contraste n’est pas entre la foi et le baptême, ou la foi et toute autre forme d’obéissance à la volonté de Dieu. En réalité, la foi doit s’exprimer dans l’obéissance à Dieu, sinon elle n’a pas de valeur. C’est ce que l’Épître de Jacques nous enseigne : « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile. Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite » (Jacques 2.19-22). Dire que le baptême est nécessaire pour le salut, ce n’est pas dire que l’on n’est plus sauvé par la foi. On est sauvé par la foi en Christ quand on exprime cette foi par l’obéissance au commandement du Seigneur de se faire baptiser.

On s’oppose à la nécessité du baptême en disant aussi que le brigand sur la croix ne fut pas baptisé, mais qu’il fut quand même sauvé. Il dit à Jésus : « Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. Et Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23.42,43). On raisonne que puisque le brigand crucifié n’a pas été baptisé, et pourtant Jésus lui dit qu’il serait au paradis, les hommes aujourd’hui peuvent aussi croire en Jésus et être sauvés sans être baptisés. Il ne faut pas oublier, pourtant, que cet homme fut sauvé avant la mort et la résurrection de Jésus. Ce n’est qu’après sa mort et sa résurrection que Jésus donna l’ordre suivant : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16.15,16). On ne peut pas s’attendre à ce qu’un homme obéisse à un commandement avant qu’il ne soit donné. Comment le brigand serait-il baptisé à l’image de la mort et la résurrection de Jésus avant que Jésus ne meure ? Remarquons aussi que lorsque Jésus était sur terre physiquement, il prétendait avoir le pouvoir de pardonner les péchés, et il a plusieurs fois utilisé cette autorité pour pardonner des personnes qui se trouvaient en face de lui. Mais après sa mort il a fait connaître des conditions selon lesquelles n’importe quelle personne peut obtenir le pardon : la foi en lui, la repentance, la confession de foi et le baptême. La Bible ne mentionne pas une seule personne qui, après la résurrection du Christ, ait obtenu le pardon directement du Seigneur sans être baptisée.

Conclusion

Beaucoup enseignent que quand on reçoit le baptême, c’est une façon de dire qu’on est déjà sauvé : ce serait « un signe extérieur d’une grâce intérieure » qu’on a déjà reçue. Certains pasteurs demandent aux candidats au baptême : « Croyez-vous que Dieu vous a sauvés par la mort de Jésus ? ». De tels propos montrent que ces gens n’ont pas compris le sens de tous ces passages qui font voir si clairement que le but du baptême, c’est d’obtenir le pardon des péchés grâce à la mort de Jésus-Christ. La personne qui s’apprête à recevoir le baptême n’a pas déjà été sauvée. Elle sera sauvée quand elle aura été baptisée. « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22.16).

B. B.
(Dans Vol. 10, No. 4)

Un seul baptême

« … vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. » (Éphésiens 4.3-6)

Ce passage bien connu parle de sept choses que tous les chrétiens ont en commun. Le fait de penser à ces choses et de les accentuer pourrait promouvoir l’unité parmi les chrétiens. Malheureusement, tous ceux qui se disent chrétiens ne sont pas du même avis sur tous ces points fondamentaux. Un exemple frappant est le baptême, dont il ne devrait exister qu’un seul. Au temps où Paul écrivait ces mots, il n’existait en fait qu’un seul baptême. De nos jours les baptêmes sont variés et se distinguent nettement du baptême enseigné par les apôtres et auquel Paul se réfère dans ce passage.

Dans cet article nous voulons mentionner deux égarements communs qui changent la nature du baptême et créent, en réalité, d’autres baptêmes que le « seul baptême » que tous devraient recevoir.

1. Sa forme

Plusieurs rites différents sont appelés « baptême » aujourd’hui. Les deux formes les plus répandues sont l’aspersion et l’immersion. Quand il s’agit de l’aspersion, on applique un peu d’eau (quelques gouttes) sur la tête ou le front du candidat. Quand il s’agit de l’immersion, on plonge ou submerge la personne entièrement dans l’eau ; son corps est complètement immergé.

Trois sortes de preuves nous montrent que le baptême biblique est l’immersion :

A. Les descriptions de baptêmes dans la Bible

Plusieurs passages nous révèlent des détails concernant la manière dont le baptême fut pratiqué aux temps bibliques.

Jean 3.23 : « Jean (-Baptiste) aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé. »

Matthieu 3.16 : « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. »

Actes 8.38,39 : « Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe. »

Évidemment, l’aspersion ne demande pas beaucoup d’eau, et l’on n’a nullement besoin de descendre dans l’eau pour la recevoir ou l’administrer. Par contre, ces détails s’accordent parfaitement avec la pratique de l’immersion.

B. Ce que le baptême symbolise ou évoque

Colossiens 2.12 : « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. »

Romains 6.3-5 : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. »

Dans le baptême le croyant est enseveli, ou enterré, dans l’eau. Cette action fait penser à la mort et l’ensevelissement de Jésus. Le croyant ressort de son tombeau symbolique, c’est-à-dire de l’eau, ce qui fait penser au fait que Jésus, ressuscité, est sorti de son tombeau taillé dans le roc. L’action d’immerger un croyant évoque les vérités fondamentales de l’Évangile : la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Christ. En même temps elle représente pour le converti sa mort au péché et sa « résurrection » pour une nouvelle vie en Christ.

Ces images très significatives sont complètement perdues si l’aspersion est mise à la place de l’immersion. On n’enterre pas en mettant un peu de poussière sur la tête du cadavre. Et l’action d’asperger de l’eau sur une personne ne pourrait jamais suggérer une mort et une résurrection comme c’est le cas pour le baptême biblique, selon les passages en haut.

C. Le sens du mot grec traduit par baptiser

Le mot baptiser est un mot emprunté du grec, baptizo. Au lieu de traduire le mot baptizo en français, on lui a donné une forme française, « baptiser ». Le mot grec n’était pas un mot religieux, mais un verbe ordinaire employé tous les jours. Il signifiait (et signifie toujours en grec moderne) : immerger, plonger, submerger. Le Nouveau Testament fut écrit, bien sûr, en grec, et traduit par la suite en d’autres langues, y compris le français. Si l’on avait traduit le mot au lieu de le franciser, le sens du baptême serait clair pour tous. On lirait alors : « Celui qui croira et qui sera immergé sera sauvé » (Marc 16.16), et : « Il y a un seul Seigneur, une seule foi, une seule immersion » (Éphésiens 4.5). « Le seul baptême » est, par définition, une immersion. On doit descendre dans l’eau pour le recevoir. Il symbolise la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Christ.

2. Son but

Après l’erreur qui accepte que le baptême puisse se faire par aspersion et puisse être administré même aux nouveau-nés, l’erreur la plus répandue au sujet du baptême concerne son but et sa nécessité pour le salut. Tandis que presque tous ceux qui se disent chrétiens affirment que la foi (et généralement la repentance) est nécessaire pour le salut, la majorité écarte l’idée que le pécheur doit recevoir le baptême avant d’être sauvé (ou afin d’être sauvé). De nombreux passages bibliques montrent le contraire :

Marc 16.16 : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné. »

Jean 3.5 : « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

Actes 2.38 : « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »

Actes 22.16 : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. »

Galates 3.27 : « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. »

1 Pierre 3.21 : « Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ. » etc.

Le baptême est le moment où le croyant pénitent reçoit comme grâce de Dieu le pardon de ses péchés. Tant qu’un pécheur n’a pas obéi à ce commandement du Seigneur, il n’est pas encore sauvé, pas encore prêt pour le jugement dernier.

La pratique de demander aux nouveaux croyants d’attendre un certain temps (quelques mois ou même des années) avant de recevoir le baptême trahit un manque d’urgence en ce qui concerne le baptême. Les nouveaux croyants eux-mêmes ne s’alarment pas devant ce temps d’attente puisqu’on leur a enseigné que depuis le moment où ils ont cru ils sont des chrétiens, des sauvés. En réalité, ils n’ont pas encore reçu le pardon des péchés qui les séparent de Dieu. Même quand ils seront baptisés dans de telles circonstances, la validité de ce baptême devra être mise en doute, puisque le sens de cet acte n’est plus ce que la Bible décrit. Au lieu d’être l’acte d’obéissance par lequel le croyant pénitent demande à Dieu le pardon de ses péchés, le baptême est, pour ces gens, une sorte de témoignage qu’ils sont déjà sauvés par leur foi seule. Du moment où ils pensent être sauvés par la foi seule et sans le baptême, ils ne peuvent plus se faire baptiser « pour le pardon des péchés » (Actes 2.38) comme la Bible l’ordonne.

Si vous avez été immergé dans l’eau avec une compréhension correcte du baptême, je vous félicite. Si par contre, vous avez été aspergé ou que vous aviez l’idée erronée d’être déjà sauvé avant de descendre dans l’eau pour l’immersion, je vous exhorte à vous faire baptiser d’une manière qui soit conforme à l’enseignement biblique – dans la forme (immersion) ET dans la signification aussi (dans le but d’obtenir le pardon.)

Ne permettez pas à une mauvaise compréhension de la phrase « il y a un seul baptême » (Éphésiens 4.4) de vous empêcher d’agir, comme si Paul voulait dire que l’on ne peut en aucun cas être baptisé plus d’une fois. En Éphésiens 4 Paul souligne des choses que tous les chrétiens devaient avoir en commun et qui appuyaient leur unité. L’une de ces choses est le fait que tous avaient reçu la même sorte de baptême, celle qui avait été ordonnée par le Seigneur. Jésus n’a pas autorisé différents baptêmes, l’un par immersion et l’autre par aspersion, l’un pour le pardon et l’autre pour témoigner du pardon que le baptisé avait déjà reçu. D’ailleurs, cela ne servirait pas à appuyer l’unité des croyants, mais à créer des distinctions entre ceux qui auraient reçu ces différents baptêmes. Au lieu de soutenir toute sorte de baptême, l’expression « un seul baptême » accentue l’importance d’être baptisé de la manière biblique et pour la raison biblique.

Un exemple tiré du livre des Actes confirme qu’il est bien possible d’être baptisé une deuxième fois si son baptême précédent n’était pas « le seul baptême ». En Actes 19.1-5 Paul rencontre à Éphèse des hommes qui avaient reçu le baptême de Jean-Baptiste. Nous savons que le baptême de Jean était l’immersion dans l’eau (Jean 3.23; Matthieu 3.13-17). Dans sa forme, il n’y avait pas de différence entre ce baptême et celui administré par Paul au nom de Jésus. Mais dans sa signification il y avait des différences. Le baptême au nom de Jésus comportait la promesse du don du Saint-Esprit (Actes 2.38), symbolisait la mort et la résurrection de Jésus qui n’avait pas encore eu lieu quand Jean baptisait (Romains 6.2-7), ajoutait le baptisé au corps de Christ qui est l’Église (1 Corinthiens 12.13, Éphésiens 1.22,23), et exigeait la foi, non seulement en quelqu’un « qui devait venir », mais en Jésus comme le Fils de Dieu (Actes 8.36,37). Ayant été enseignés plus amplement par Paul, ces douze hommes à Éphèse, qui avaient déjà reçu un baptême, « furent baptisés » (Actes 19.5).

Avez-vous reçu le « seul baptême » enseigné dans le Nouveau Testament ?

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 5)