Simplement chrétiens

Il existe aujourd’hui une vraie multitude d’Églises différentes. De certaines manières elles se ressemblent toutes. Mais quand on les regarde de plus près, on découvre qu’elles se contredisent les unes les autres et se distinguent les unes des autres par leurs noms, leurs doctrines et leurs pratiques. On appelle parfois ces différentes Églises des « dénominations ». Il y en a des milliers.

Il y a aussi partout dans le monde de nombreuses personnes qui croient en Jésus-Christ comme les membres de ces diverses dénominations croient en lui, mais elles sont attristées par l’état divisé du christianisme. Elles remarquent que dans la Bible on ne parle pas de différentes sortes de chrétiens – des chrétiens catholiques et des chrétiens protestants, des chrétiens adventistes et des chrétiens baptistes, des chrétiens pentecôtistes ou charismatiques et des chrétiens orthodoxes, des chrétiens évangéliques et des chrétiens méthodistes. Ayant le désir de retrouver la pureté et la simplicité du christianisme du premier siècle, de nombreux croyants ont préféré laisser de côté ces étiquettes et ces organisations qui ne se trouvent pas dans la Bible. Ils se disent tout simplement « chrétiens ». Ils adorent ensemble, et ils appellent les assemblées qu’ils forment « des Églises du Christ », ou « des Églises du Seigneur », ou « des Églises de Dieu », ou tout simplement « l’Église ». Mais dans un monde habitué à une multitude d’Églises, chacune avec son nom distinctif, on a parfois du mal à comprendre cette attitude.

L’importance du nom

Il est vrai que le fait de porter un nom ne sauve pas – que ce soit nous-mêmes ou les autres qui nous donnent ce nom. En Apocalypse 3.1 Jésus a dit à l’Église de Sardes : « Je sais que tu passes pour être vivant, mais tu es mort. » Littéralement, il dit : « Tu as le nom de vivre, mais tu es mort. »

On peut porter le nom de Christ sans lui être agréable. Mais est-ce que les noms sont pour cela sans aucune importance ? Loin de là ! Puisque le nom représente la personne, l’autorité, le pouvoir et la dignité de celui qui est nommé, le nom est important.

Considérez ces passages :

Actes 4.11,12 : « Jésus est la pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

1 Pierre 4.16 : « Si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom. »

Colossiens 3.17 : « Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus. »

Non, utiliser le nom qu’il faut ne suffit pas. Mais la Bible montre clairement que le nom est quand même important. Ceux qui disent que le nom qu’on porte n’a pas d’importance ne donneraient quand même pas à leurs propres enfants des noms comme « Judas », « Satan », ou « Hitler ». En effet, le nom qu’on porte, tout comme le nom qu’on invoque, a de l’importance spirituelle. Voyons donc de plus près le nom de chrétien.

Le nom « chrétien »

Dieu avait signalé sept cents ans avant la venue du Christ, par la voix du prophète Ésaïe, qu’il allait donner un nouveau nom à son peuple. En Ésaïe 62.2 nous lisons : « Alors les nations verront ton salut, et tous les rois ta gloire ; et l’on t’appellera d’un nom nouveau, que la bouche de l’Éternel déterminera. » Le seul nom nouveau dans la Bible donné au peuple de Dieu est celui de chrétien. Nous lisons en Actes 11.26 : « Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. » Quelques années plus tard, ce nom sera connu même par le roi Agrippa. En écoutant la prédication de l’apôtre Paul, il déclara : « Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien » (Actes 26.28). Et comme nous l’avons déjà vu, Pierre dira que ce nom est tout à fait honorable et acceptable : « Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom » (1 Pierre 4.16).

Généralement, on accepte que ceux qui croient en Jésus portent le nom de chrétien. Le problème se pose quand nous refusons d’ajouter autre étiquette, quand nous disons qu’il vaut mieux être simple chrétien, ou chrétien seulement. C’est là que les questions commencent à se poser. Ces questions nous permettront d’exposer des principes plus larges, des principes fondamentaux de la Parole de Dieu. Répondons donc à la question « Pourquoi chrétien seulement ? » en parlant d’abord d’un principe très simple :

Nous voulons que la gloire soit pour Jésus.

Quand on donne le nom de quelqu’un à une organisation, un bâtiment, un enfant, une rue, etc., c’est une manière d’honorer la personne. Or, personne n’est digne de plus d’honneur que Jésus-Christ. Après avoir parlé de la mort de Jésus pour notre salut, Paul dit en Philippiens 2.9-11 :

« C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »

Jésus est particulièrement digne d’honneur en tout ce qui concerne son peuple, l’Église. Il en est le chef et le sauveur. Éphésiens 5.23 dit : « Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. » Il en est également le fondateur et le propriétaire. Comme le mari donne son nom à son épouse, et comme, dans beaucoup de cultures le fondateur d’un village l’identifie par son nom personnel, Christ donne son nom à l’Église. C’est ainsi que nous voyons des paroles comme celles de Romains 16.16 : « Toutes les Églises de Christ vous saluent. »

Non seulement personne n’est plus digne d’honneur que Jésus, mais il n’est pas normal de lui faire partager sa gloire avec de simples hommes mortels. L’apôtre Paul ne voulait pas que des chrétiens se désignent par son nom. Il écrivit en 1 Corinthiens 1.12,13 :

« Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! et moi, d’Apollos ! et moi, de Céphas ! et moi, de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? »

Il ajouta plus tard, au 3.5 :

« Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun. »

Ce n’est pas Paul seulement qui vit l’erreur de se distinguer des autres croyants en portant des noms humains, au lieu de se contenter de porter le beau nom de Jésus-Christ. De grands hommes religieux du passé ont parlé de la même manière. John Wesley, fondateur de l’Église Méthodiste, dit il y a plus de deux cents ans :

« Plaise à Dieu que tout nom de parti et toute expression et forme nonbiblique qui a divisé le monde chrétien soit oublié, et que nous, comme disciples humbles et pleins d’amour, puissions nous asseoir aux pieds du Maître, lire sa sainte parole, être pénétrés de son Esprit et reproduire sa vie dans la nôtre… En ce qui concerne le nom de chrétien, je dirais qu’il n’y en a aucun qui lui est comparable ; donnez-le-moi, et dans la vie et dans la mort je glorifierais Dieu dans ce nom. »

Bien avant le temps de Wesley, le grand réformateur Martin Luther avait dit :

« Je vous prie de laisser mon nom et de ne pas vous appeler Luthériens, mais chrétiens. Qui est Luther ? … Je n’ai été crucifié pour personne… Comment donc conviendrait-il à moi, un sac misérable de poussière et de cendres, de donner mon nom aux enfants de Christ. Cessez, mes chers amis, de vous accrocher à ces noms de parti et ces distinctions. Bannissez-les tous, et appelons-nous chrétiens seulement, à l’honneur de Celui de qui vient notre doctrine. »

(Ne prenez pas cette étude comme une attaque lancée contre une Église particulière. Il s’agit plutôt d’un appel à abandonner une pratique qui est commune à la grande majorité de ceux qui croient en Jésus – la pratique de se distinguer les uns des autres par des noms et des étiquettes qui sont étrangers à la Bible. Cette pratique n’honore pas notre Chef à nous tous, et n’encourage pas l’entente entre les croyants.)

Nous voulons faire ce que nous savons agréable à Dieu.

Voici une deuxième raison pour être simple chrétien. Quand on fait ce qui est enseigné dans la Bible, on est sûr d’avoir la faveur de Dieu. Il faut demeurer dans ses commandements et ne pas aller plus loin. Jésus dit en Jean 8.31 : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. »

Dieu a toujours agi ainsi avec les hommes. Il promet une bénédiction pour ceux qui respectent sa Parole telle qu’il la donne, sans la modifier. En Deutéronome 4.1,2, Moïse dit au peuple d’Israël :

« Maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne. Mettez-les en pratique… Vous n’ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n’en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l’Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris. »

Quand on fait, par contre, ce qui n’est pas contenu dans la doctrine biblique, on s’expose au danger de déplaire à Dieu. Malgré les avertissements de Moïse, deux sacrificateurs israélites, Nadab et Abihu, ont fait ce qui leur semblait bien, au lieu de se limiter à ce que Dieu avait autorisé. Et ils ont payé très cher pour leur faute. Dieu leur avait dit de prendre des charbons de l’autel des holocaustes pour brûler du parfum dans le tabernacle. Écoutez ce que nous dit Lévitique 10.1-3 :

« Les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun un brasier, y mirent du feu, et posèrent du parfum dessus ; ils apportèrent devant l’Éternel du feu étranger, ce qu’il ne leur avait point ordonné. Alors le feu sortit de devant l’Éternel, et les consuma ; ils moururent devant l’Éternel. Moïse dit à Aaron : C’est ce que l’Éternel a déclaré, lorsqu’il a dit : Je serai sanctifié par ceux qui s’approchent de moi, et je serai glorifié en présence de tout le peuple. »

Nabab et Abihu prirent autre feu que ce que Dieu avait précisé ; Dieu n’en fut pas content. Il considéra leur acte comme une désobéissance, et il les punit sévèrement.

En tant que peuple de Dieu aujourd’hui, nous devons nous efforcer de faire scrupuleusement ce qu’il nous recommande, sans y ajouter ni en retrancher. 2 Jean 9 nous dit : « Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. » Tout ce que nous faisons dans la religion doit faire partie de la doctrine de Christ, doctrine qui est contenue dans le Nouveau Testament. C’est une voie qui est sûre et ne peut pas être fausse.

Les noms que nous employons pour désigner le peuple de Dieu ne sont qu’une seule des nombreuses applications de ce principe. Quand une personne qui a décidé de suivre Jésus et qui a été sauvée par lui se dit chrétienne, elle emploie un nom biblique de la manière que la Bible l’emploie. C’est conforme à la doctrine de Christ. Cela ne peut pas déplaire à Dieu. Quand on décide de se désigner non seulement comme chrétien, mais comme une certaine sorte de chrétien (catholique ou protestant ou autre), on n’est plus en train de se conformer à un exemple ou un enseignement de l’Évangile. On ne peut pas être sûr que cette étiquette plaît à Dieu. On ne base pas sa décision sur la doctrine de Christ. Alors, pourquoi ne pas se contenter de faire ce qui est clairement approuvé dans les Écritures et ne pas aller plus loin ?

Nous ne voulons pas contribuer à la division parmi ceux qui croient en Jésus.

Une dernière raison pour porter uniquement le nom de chrétien, sans autre étiquette, est que nous ne voulons pas contribuer à la division. Le Seigneur pria en Jean 17 pour que ceux qui croiraient en lui soient un comme lui et son Père sont un. L’apôtre Paul exhorta les chrétiens à être parfaitement unis et à tenir tous un même langage (1 Corinthiens 1.10). Là où existe la division, il y a du péché, et nous ne devons pas le prendre à la légère.

Quels sont donc les obstacles à l’unité ? La première épître de Paul aux Corinthiens peut nous éclairer sur ce point. En effet, la division était devenue un problème pour l’Église de Corinthe, et Paul y consacra les quatre premiers chapitres de son épître. Après avoir beaucoup parlé de la nécessité de mettre l’accent sur ce qui est de Dieu et non sur les hommes ou ce qui est des hommes, Paul résume au 4.6 de cette manière :

« C’est à cause de vous, frères, que j’ai fait de ces choses une application à ma personne et à celle d’Apollos, afin que vous appreniez en nos personnes à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, et que nul ne conçoive de l’orgueil en faveur de l’un contre l’autre. »

Voilà les deux plus grands obstacles à l’unité. (1) Certains vont au-delà de ce qui est écrit pour enseigner et pratiquer ce qui ne vient pas de la Parole de Dieu, (2) et certains s’attachent trop à de simples hommes.

Trois approches pour rechercher l’unité

Pour atteindre l’unité sur le plan religieux, trois approches sont proposées.

(1) Certains disent qu’il faut que tous se soumettent à un seul chef humain. Si tous les croyants reconnaissaient l’autorité d’un seul pour se prononcer sur toute question de foi ou de doctrine, ils seraient tous d’accord. Si tous étaient d’accord avec ce chef, qu’il soit à Rome, à Abidjan, ou à Brooklyn aux États-Unis, ils seraient automatiquement d’accord les uns avec les autres.

Cette approche pourrait donner une espèce d’unité, mais cette solution n’est pas satisfaisante. En effet, Jésus dit que nous serons jugés, non selon les décisions d’un chef humain établi sur toutes les Églises, mais sur la base de sa parole. Jésus dit en Jean 12.48 : « Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour. » Au lieu de féliciter ceux qui se soumettent sans raisonner à tout ce que leurs enseignants leur disent, la Bible loue une autre sorte de personne :

« Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17.11).

(2) Une deuxième approche à l’unité, appelée l’œcuménisme, consiste à se mettre d’accord de ne pas être d’accord. On reconnaît, quand il le faut, que les différentes confessions se contredisent dans ce qu’elles recommandent de faire pour obtenir le pardon de Dieu, ou pour adorer Dieu, ou pour former une assemblée. On prône différentes formes de baptême, on prêche différentes choses concernant la nature de Dieu, mais on affirme que tout ce qui compte, c’est de croire au même Dieu et de prêcher que Jésus est Seigneur. Tout le reste serait secondaire. Selon cette approche, il ne faut pas faire cas de nos différences. On ferme les yeux dessus, et l’on s’accepte mutuellement.

Certainement, des attitudes d’humilité, de patience et de douceur sont nécessaires si nous voulons être unis, mais l’unité pour laquelle Jésus a prié n’est pas une unité superficielle. Il a voulu que les disciples soient un comme lui et son Père sont un. Or, le Père et le Fils ne se contredisent pas comme les différentes Églises le font. Paul n’a pas exhorté les Corinthiens à considérer tous les points de doctrine comme sans importance. Il a dit :

« Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi nous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. »

Paul décrit une situation ou tous s’entendent et tous annoncent le même message et suivent le même enseignement.

(3) La troisième approche pour atteindre l’unité consiste à s’unir sur la base de la Bible. Puisque la vaste majorité des croyants acceptent déjà qu’elle est bien la Parole de Dieu, c’est le point que nous avons tous en commun, un point de départ naturel pour ceux qui cherchent l’unité. Ce que nous devons faire, c’est de parler là où la Bible parle, et nous taire là où la Bible se tait ; il faut suivre tout ce qu’elle recommande au peuple de Dieu de faire, et laisser tomber tout ce qu’elle n’enseigne pas. Et cela nous ramène à la question des noms que nous devons porter. Tous les croyants peuvent admettre le nom de « chrétien ». Tous reconnaissent que l’Église appartient à Jésus-Christ. Sur ces points, on pourrait être d’accord. Pourquoi, donc, ajouter des noms que tous ne peuvent pas ou ne voudront pas employer pour désigner l’Église ou ses membres ?

Le seul moyen de s’unir de manière acceptable à Dieu, c’est de faire retour à la Bible seule et de devenir de simples chrétiens. Mais même si certains n’acceptent pas de rechercher l’unité de cette manière, cela ne nous empêche pas, vous et moi, d’être chrétiens seulement, tout comme Paul et Pierre et d’autres l’étaient au premier siècle. Nous donnerons la gloire à Jésus seul, nous ferons ce que nous savons que Dieu accepte, et nous ne serons pas nous-mêmes un obstacle à l’unité.

B. B.
(Dans  Vol. 9, No. 4)


Précisons que d’autres termes sont employés dans la Bible pour parler de ceux qui croyaient au Seigneur. Par exemple, ils sont appelés « disciples », ce qui veut dire qu’il suivent Jésus pour apprendre de lui et parvenir à être comme lui – Jean 15.8; Actes 11.26; ils sont appelés « frères », parce qu’ils ont tous un même Père céleste et sont égaux – Matthieu 23.8; Luc 8.21; Galates 6.1; ils sont appelés « saints » parce qu’ils ont tous été mis à part pour Dieu et sont appelés à vivre dans la pureté et la sainteté – Romains 1.7; 15.25,26; ils sont appelés « enfants de Dieu » parce qu’ils sont nés de nouveau et que Dieu les a pris comme ses propres enfants adoptifs – 1 Jean 3.1. Tous ces noms, comme le nom « chrétien » sont bibliques et légitimes pour parler de ceux que Dieu a sauvés en Jésus-Christ. Mais ce ne sont pas des noms que l’on utilise pour faire une distinction entre les sauvés. Il n’y a pas dans l’Église certains qui sont des « enfants de Dieu » et d’autres qui sont des « saints ». Tous les chrétiens sont enfants de Dieu, comme tous sont saints. Ce que nous recommandons de laisser, ce sont les noms comme « catholique », « protestant », « évangélique », « luthérien », « pentecôtiste », etc., des noms qui appuient les distinctions entre différents groupes qui prétendent tous suivre Jésus.

« Toutes les Églises du Christ vous saluent. » Romains 16.16

On estime qu’il y a actuellement plus de 30 000 assemblées locales qui s’identifient comme des Églises du Christ. Quelques-unes ont plusieurs milliers de membres ; d’autres n’ont qu’une poignée de fidèles. Elles se trouvent dans plus de 150 pays partout dans le monde, mais dans beaucoup d’endroits elles ne sont pas bien connues. Ce numéro de Chemin de Vérité cherche donc à vous fournir des explications utiles concernant qui nous sommes et en quoi nous sommes différents des autres. Bien sûr, il y a de nombreuses ressemblances entre l’Église du Christ et les Églises que vous connaissez peut-être mieux. Par exemple, nous croyons en Dieu et à la Bible ; nous croyons que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, qu’il est mort pour nos péchés et ressuscité d’entre les morts ; nous nous réunissons chaque dimanche pour prier, pour louer Dieu, pour écouter sa parole. Mais, de plusieurs manières, nous sommes distinctifs, différents de la plupart des groupes religieux que vous avez rencontrés.

Différences remarquées lors de la première visite

Quand les gens assistent pour la première fois au culte d’une Église du Christ, ils sont généralement frappés par plusieurs choses.

D’abord il y a le fait que nous n’employons pas d’instruments de musique dans notre adoration – ni tam-tams, ni piano, ni guitare, ni autre instrument. Nous aimons chanter, que nous le fassions bien ou pas. Mais que ce soit une assemblée de cinq personnes ou de 5 000 personnes, nos chants sont « a cappella », c’est-à-dire de la musique vocale, sans instruments. En effet, le Nouveau Testament nous recommande de chanter pour louer Dieu et nous exhorter les uns les autres. Éphésiens 5.19 dit : « Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur. » Colossiens 3.16 parle dans le même sens : « Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous, et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce. » Hébreux 13.15 dit : « Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. »

Comme vous le voyez dans ces passages, l’accent devrait être mis sur le sens des paroles que nous chantons. Puisque rien dans la Bible ne recommande aux chrétiens d’employer des instruments de musique pour louer Dieu, nous ne prenons pas la liberté de les ajouter. Il est vrai que les instruments étaient employés par les Juifs dans leur temple à Jérusalem, mais pour ce qui concerne les premiers chrétiens, et la Bible et l’histoire s’accordent pour dire qu’ils chantaient sans accompagnement instrumental.

Une autre différence que les visiteurs, surtout en Afrique, tendent à remarquer quand ils adorent avec nous pour la première fois est que notre adoration se passe dans le calme et l’ordre. Les gens ne sont pas toujours favorables à cette différence. Ils sont habitués à trouver dans d’autres Églises une certaine ambiance de fête où « ça bouge » et « ça danse ». Ils s’attendent à ce que, au moment de la prière, tout le monde se mette à parler à la fois, à haute voix. D’autres sont en train de crier ; d’autres parlent de façon incompréhensible ; d’autres tombent en transe. Ne sachant pas vraiment comment l’Esprit de Dieu se manifeste, ceux qui sont habitués à ces choses pensent à tort que l’Esprit n’est pas parmi nous, puisque personne parmi nous n’agit de cette manière.

Mais en fait, une autre façon de faire reflète mieux la nature de Dieu et la présence de son Esprit. En 1 Corinthiens 14.33, l’apôtre Paul écrit : « Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. » Il dit au verset 40 du même chapitre, pour conclure un passage où il donne des instructions très précises concernant les cultes chrétiens : « Que tout se fasse avec bienséance et avec ordre. » Quelles instructions avait-il données ? Il dit aux versets 27 et 28 : « En est-il qui parlent en langue ? Que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète ; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Église. » Une personne à la fois devait parler. Ensuite il parle de ceux qui donnaient des messages par inspiration, et il donne la même règle : « Si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise. Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés » (vs. 29-31). Même les prières lors du culte suivaient cette règle afin que l’assistance entière soit édifiée. Aux versets 16,17 on voit clairement qu’une personne élevait la voix pour parler à Dieu au nom de l’Église ; les autres écoutaient et disaient « amen » pour exprimer leur accord avec celui qui les avait tous conduits en prière. Tout était donc « avec bienséance et avec ordre ».

Une autre différence par rapport à beaucoup d’Églises de nos jours est que dans les Églises du Christ, les femmes ne prennent pas la parole dans l’adoration pour s’adresser à l’assemblée. Elles ne deviennent pas pasteurs ou prédicateurs. Ce n’est pas pour dire qu’elles n’ont pas de service à rendre dans l’Église. Loin de là ! Elles servent Dieu de beaucoup de manières. Nous avons des sœurs qui font autant pour le Seigneur que quiconque parmi nous. Que ce soit la bienfaisance, l’évangélisation, l’enseignement des femmes et des enfants, ou bien d’autres services, ces sœurs n’ont jamais cessé de travailler pour Dieu. Mais elles ne prêchent pas devant l’Église, elles ne conduisent pas les hommes en prière, et elles cherchent à respecter la place que Dieu a désignée pour les femmes. En effet, ce n’est pas nous, c’est la Bible qui dit, en 1 Corinthiens 14.34 : « Comme dans toutes les Églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler ; mais qu’elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. » 1 Timothée 2.12 contient le même enseignement : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. »

D’autres remarquent une certaine égalité parmi tous les membres. Personne parmi nous ne porte un titre d’honneur tel que Père, Pasteur ou Révérend. Nous gardons à l’esprit que Jésus lui-même a enseigné en Matthieu 23.9-12 : « N’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. » Non seulement nous ne portons pas de titres d’honneur, mais quand nous employons des expressions bibliques telles que « pasteur » ou « évêque », nous les réservons pour ceux qui sont qualifiés selon les critères donnés dans les Écritures, en 1 Timothée 3 et Tite 1. Les conducteurs spirituels d’une assemblée sont choisis par les autres membres. L’assemblée doit évaluer l’enseignement des hommes qu’elle choisirait – sont-ils dans la bonne doctrine ? Elle doit considérer leur caractère – est-ce qu’ils peuvent être des modèles à suivre pour les chrétiens ? Elle doit prendre en compte leur vie familiale – pour être pasteur on doit avoir une femme et des enfants qui sont chrétiens – arrivent-ils à bien les diriger ? Ont-ils l’amour des âmes ou bien est-ce que leur souci principal est leur propre intérêt matériel ? Dans les Églises du Christ, un homme ne se lève pas pour dire qu’il est pasteur parce qu’il pense que Dieu l’a appelé ou parce qu’il a suivi une formation. Et même quand des hommes sont désignés comme pasteurs dans une assemblée, le mot « pasteur » n’est pas un titre qu’ils portent, mais un rôle qu’ils doivent jouer, celui de bergers qui veillent sur les brebis.

Différences qu’on voit avec le temps

Le fait que nous n’employons pas d’instruments de musique, que nous ne prions pas dans le bruit et le désordre, que les femmes ne dirigent pas, et que personne parmi nous ne se fait appeler « mon Pasteur » ou « mon Père », tout cela peut se remarquer lors d’une première visite dans nos assemblées. Mais si vous continuez de nous fréquenter, vous remarquerez d’autres différences.

Par exemple, nous prenons le repas du Seigneur tous les dimanches plutôt qu’une seule fois dans le mois, le trimestre ou l’année. Selon le livre des Actes, les premiers chrétiens persévéraient dans la fraction du pain, le repas du Seigneur (Actes 2.42). Le but de leur réunion chaque premier jour de la semaine était de rompre le pain en mémoire de la mort du Seigneur Jésus pour les péchés de chacun de nous (Actes 20.7; 1 Corinthiens 11.20-22). Nous suivons la même pratique.

Pour ce qui est du financement de l’œuvre de l’Église, vous trouverez une absence de méthodes, si communes ailleurs, pour contraindre les membres à donner. Chaque dimanche, chacun donne (1 Corinthiens 16.1,2) généreusement (Romains 12.8), selon ses moyens (Actes 11.29), « comme il a résolu en son cœur » (2 Corinthiens 9.7). On ne parle pas de « payer » la dîme ou un denier de culte, de cotiser tel montant par tête, ou de faire des collectes tout au long de la semaine quand on se réunit pour des études bibliques ou la prière.

Vous remarquerez aussi que nous n’avons pas de siège, pas d’Église mère, pas de hiérarchie. Il n’y a pas d’organisation missionnaire distincte de l’Église. Il n’y a que des assemblées locales dans les différents villages, villes et quartiers. Chaque assemblée est autonome, responsable directement au Seigneur. Elle choisit ses propres enseignants, elle décide comment utiliser l’argent que les membres contribuent, elle détermine son propre programme de travail. Tant que ces différentes assemblées restent dans la vérité de l’enseignement biblique, elles sont attachées les unes aux autres par des liens de communion fraternelle. Elles sont libres de coopérer ensemble volontairement pour répandre la bonne nouvelle, mais elles ne reconnaissent pas d’autre structure d’organisation. Et tout cela est parce qu’elles suivent un modèle qui se trouve dans le Nouveau Testament.

Vous verrez aussi que ce que nous faisons et enseignons à l’égard du baptême est différent des pratiques et doctrines des autres communautés. Nous baptisons par immersion ; il y a beaucoup d’Églises qui font cela. Par contre, nous croyons que le baptême est, selon la Bible, une condition qu’il faut remplir pour être sauvé, pour devenir enfant de Dieu, pour recevoir le pardon des péchés. Jésus dit en Marc 16.16 : « Celui qui croira ET qui sera baptisé sera sauvé. » L’apôtre Pierre a prêché le jour de la Pentecôte : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.38). Ananias dit à Saul de Tarse en Actes 22.16 : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. » Paul dit aux Galates : « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » (Galates 3.7). Bien d’autres versets parlent dans le même sens. Nous prêchons donc que pour être sauvé et ajouté par Dieu à son Église, l’homme doit écouter la bonne nouvelle de la mort, l’enterrement et la résurrection de Jésus, il doit croire de tout son cœur que Jésus est le Fils de Dieu, il doit se repentir de ses péchés, il doit dire aux autres qu’il croit en Jésus, et il doit être baptisé dans le but de recevoir le pardon.

Afin de nous conformer aux exemples bibliques de conversion, nous n’ajoutons pas de conditions au baptême que Dieu n’a pas fixées : c’est-à-dire, nous n’imposons pas de catéchisme ou cours de baptême à suivre pendant des mois ou des années, et nous n’imposons pas un certain temps d’observation avant d’accepter de baptiser quelqu’un qui croit à l’Évangile et qui se repent. Il y a parmi nous des gens qui, comme le geôlier philippien en Actes 16, ont été baptisés au milieu de la nuit parce qu’ils ne voulaient pas rester dans leurs péchés jusqu’au lendemain. Là encore, c’est quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de voir dans les autres Églises. Ce n’est pas simplement une question de goût. Nous croyons que le salut éternel de chaque personne est en jeu.

Pourquoi ces différences ?

Alors, pourquoi sommes-nous différents sur ces points et plusieurs autres ? Le principe qui explique ces différences est évoqué par une question que les chefs des Juifs ont adressée à Jésus : « Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné l’autorité de les faire ? » (Marc 11.28). Voilà une question que chacun doit se poser concernant ce qu’il fait dans la religion. Dans sa réponse, Jésus a identifié les deux seules réponses possibles : soit notre autorité vient de Dieu, soit elle vient des hommes. Soit nous faisons ce que Dieu exige, soit nous suivons des commandements d’hommes.

Comment donc Dieu nous fait-il savoir sa volonté aujourd’hui ?

Disons d’abord que c’est par la Bible seule que Dieu fait connaître aux hommes ce qu’ils doivent faire. Elle est une révélation complète. Selon 2 Timothée 3.16,17, « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » La parole de Dieu est donnée pour que nous soyons accomplis ou mûrs, complètement formés, et aptes ou préparés pour faire tout ce que Dieu veut. Cette parole « ne passera pas » et n’a pas besoin d’être modifiée. Jude 3 dit que la foi chrétienne « a été transmise aux saints une fois pour toutes ». Galates 1.8 prononce une malédiction sur quiconque annonce un évangile s’écartant de celui que Paul et les autres apôtres prêchaient. L’apôtre Jean déclare en 2 Jean 9 que quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu. Ni les soi-disant prophètes modernes ni les traditions des différentes Églises n’ont rien à ajouter à ce qu’enseigne la Bible.

Précisons ensuite ceci : bien que toute la Bible soit la parole de Dieu, c’est le Nouveau Testament qui contient l’alliance entre Dieu et les hommes qui est actuellement en vigueur. La Bible dit en Hébreux 8.6,7 que Jésus « est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde. » Puisque l’ancienne alliance (l’Ancien Testament) a été, selon Colossiens 2.14, clouée à la croix de Christ, personne ne doit juger son prochain pour des questions telles que les sabbats et les lois alimentaires qui ne sont pas reprises dans le Nouveau Testament, car « c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ » (Colossiens 2.17). Jésus dit que la parole que lui-même a prononcée, c’est elle qui nous jugera au dernier jour (Jean 12.48).

Précisons enfin, en ce qui concerne l’autorité, que ce qui est autorisé est autorisé ; ce qui n’est pas autorisé est défendu. Quand le médecin vous fait une ordonnance, le pharmacien est autorisé de vous dispenser les médicaments que le médecin a ordonnés. Le docteur n’a pas besoin de citer tout ce que le pharmacien ne doit pas vous servir. Quand vous envoyez votre enfant à la boutique pour payer deux bouteilles de Fanta, il n’a pas le droit de payer aussi des bonbons et un jouet pour lui-même. Vous n’avez pas besoin de lui dire tout ce qu’il ne doit pas payer. Vous lui avez dit ce que vous voulez, et cela suffit.

Pareillement, Dieu nous dit dans sa parole ce qu’il veut que nous fassions dans son service. Il n’a pas besoin de défendre explicitement tout ce qu’il ne veut pas (Héb. 7.14; Lév. 10.1-3; Actes 15.24). Quand il dit que le repas du Seigneur se fait avec du pain et du « fruit de la vigne » (vin ou jus de raisin), il n’a pas besoin de spécifier que l’on ne doit pas ajouter du poulet rôti et des pommes frites à la table du Seigneur. Nous savons que cela n’est pas autorisé. Quand il dit de chanter, il n’a pas besoin de nous dire qu’il ne faut pas ajouter à nos cantiques des instruments de musique. Nous savons que cela n’a pas été autorisé.

Quand on respecte l’autorité de la Bible, on cherche à parler là où la Bible parle et à se taire là où elle se tait (Apocalypse 22.18,19). On veut être en mesure de montrer bibliquement pourquoi l’on croit ce que l’on croit et fait ce que l’on fait. On se garde d’accepter des pratiques qui n’ont pas de soutien dans le Nouveau Testament. Voilà pourquoi, même en ce qui concerne les noms que nous portons, nous n’acceptons pas d’étiquettes comme « protestant », « évangélique », ou « catholique ». Nous nous considérons comme des « chrétiens », tout court, comme l’étaient Pierre, Paul, Jean et tous les premiers disciples.

Conclusion

Le Seigneur ne jugera aucun groupe religieux sur le nombre de ses membres, la beauté et la taille de son lieu de prière, ou tout autre critère humain. C’est sa parole qui nous jugera. Au dernier jour il faudra avoir fait la volonté de Dieu, cette volonté qui est expliquée dans le Nouveau Testament.

Le Nouveau Testament ne parle pas de dénominations. Nous ne voulons pas en être une. La Bible parle d’une Église que Jésus a fondée (Matt. 16.18). Notre but est donc d’être, non pas une dénomination ou « nouvelle Église », mais la même Église que celle dont nous lisons dans la parole de Dieu, l’Église à laquelle le Seigneur ajoutait ceux qui étaient sauvés (Actes 2.47). Nous voulons nous soumettre humblement à sa parole et « faire tout d’après le modèle » qu’elle contient (Hébreux 8.5).

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 4)

Est-il possible de retourner au christianisme sans dénominations?

À l’époque du Nouveau Testament, le christianisme sans dénominations n’était pas seulement possible mais existait en réalité. La Bible enseigne, par exemple, que l’apôtre Paul fut membre de l’Église du Seigneur des centaines d’années avant que la première dénomination ne vienne à l’existence. Si quelqu’un lui avait demandé s’il était catholique ou protestant, il n’aurait pas su quoi répondre, puisque ni l’un ni l’autre n’existait, même longtemps après la mort de cet apôtre. Mais est-il toujours possible d’être membre de la même Église dont Paul fut membre, celle qui est décrite dans le Nouveau Testament presque 1 600 années avant l’établissement de la première Église protestante ?

Pour répondre à cette question, tournons-nous encore vers la Bible. Dans Genèse 1.12, les Écritures signalent que toute semence reproduit « selon son espèce ». Autrement dit, quand on sème du blé, on récolte du blé, non pas des pommes ou du maïs ; quand on plante un oranger, on ne récolte que des oranges. Paul a utilisé cette vérité pour illustrer une leçon spirituelle quand il dit : « Ce qu’un homme aura semé il le moissonnera aussi » (Galates 6.7). Ce même principe s’applique à la « semence » du royaume, appelée par Jésus la Parole de Dieu (Luc 8.11). Lorsque cette même semence est semée aujourd’hui dans des cœurs purs, sans l’addition des traditions et des doctrines des hommes, ces passages de l’Écriture enseignent qu’elle produira exactement la même chose qu’elle a produite aux jours des apôtres.

(Dans Vol. 1, No. 5)