Un bébé ne peut attendre!

Il y a un temps pour anticiper l’arrivée du bébé, un temps pour consulter le docteur ;

Un temps pour remplir les formules de la sécurité sociale, un temps pour acheter de petits vêtements.

Il y a un temps pour s’émerveiller devant le miracle de la naissance, sachant que c’est pour cela que Dieu créa la mère ;

Un temps pour rêver à ce que deviendra l’enfant ;

Un temps pour prier Dieu, pour demander qu’il m’aide à former et diriger l’enfant qui naîtra ;

Un temps pour me préparer en vue de l’instant merveilleux.

Et alors adviendra le temps pour la naissance,

Car un bébé n’attend pas !

Il y a un temps pour le biberon de 4 heures, pour les coliques et pour percer les dents.

Il y a un temps pour une berceuse et un temps pour les veilles et les nuits blanches ;

Un temps pour la patience et pour se sacrifier ;

Un temps pour faire sentir à ce petit être qu’il est venu dans un monde où existent l’amour, la bonté et la constance.

Il y a un temps pour réfléchir, pour me dire : « Ce n’est pas un jouet, c’est un être, une personne, un individu, une âme faite à l’image de Dieu. »

Il y a un temps pour me rappeler qu’il ne m’appartient pas réellement, un temps pour me rendre compte que je ne l’aurai que pendant quelques années ;

Un temps pour promettre et à moi, et à lui, et à Dieu de rester dévouée à ma tâche.

Car un bébé n’attend pas.

Il y a un temps pour le serrer contre mon sein pour lui raconter la douce histoire de ce bébé né à Bethléhem ;

Un temps pour lui faire voir le jardin, la nature et le ciel, pour l’encourager à l’amour et la révérence.

Il y a un temps pour laisser la vaisselle et aller aux balançoires dans le parc du quartier ;

Un temps pour courir ensemble, pour dessiner une image, pour attraper un papillon, pour être là quand il m’appellera.

Il y a un temps pour indiquer le droit chemin, pour lui enseigner la prière,

Pour lui lire la Parole de Dieu.

Car un enfant n’attend pas.

Il y a un temps pour encourager au lieu de gronder, un temps pour sourire au lieu de faire la moue ;

Un temps pour le serrer contre moi et essuyer la larme. Tant pis pour l’assiette cassée !

Il y a un temps pour répondre à ses questions, oui, toutes ses questions ;

Car le temps viendra trop vite où il ne voudra plus de mes réponses.

Il y a un temps pour lui apprendre l’obéissance, pour le faire ranger ses affaires.

Il y a un temps pour lui parler de la beauté du devoir, l’amour de l’étude, la joie de travailler, la nécessité d’accomplir ;

Un temps pour faire le culte en famille, pour l’écouter dire ses prières, pour chanter avec lui un cantique ;

Un temps pour encourager le respect – le respect pour les cheveux blancs, pour sa famille, pour sa patrie, pour ses semblables, pour ses supérieurs ;

Un temps pour former son âme et son cœur.

Car un enfant n’attend pas.

Il y a un temps pour l’envoyer à l’école maternelle, pour souhaiter qu’il se retrouve bientôt dans mes pieds ;

Un temps pour reconnaître que ces jours-là sont finis ;

Un temps pour le prêter à d’autres qui formeront son esprit, et un temps pour lui rappeler que je serai là avec son goûter quand il entrera ;

Un temps pour écouter pendant qu’il me raconte sa journée, et un temps pour me rendre compte que d’autres ont droit maintenant à son attention.

Il y a un temps pour lui parler de l’indépendance, de la responsabilité, de la confiance en soi-même ;

Un temps pour le discipliner, et un temps pour me rappeler que c’est pour lui faire un bien et non point un mal ;

Un temps pour me dire : « Le jour viendra vite, trop vite peut-être, où il faudra le libérer, le laisser prendre son vol. »

Non, un bébé n’attend pas.

Il y a un temps pour le rassurer. Il faut que je trouve le temps pour m’occuper de tous ses besoins, car je l’aurai seulement pendant vingt ans – et encore !

Il y a un temps pour me promettre de ne jamais échanger cette bénédiction qu’est la maternité

Contre une bonne situation, un travail supplémentaire afin d’augmenter nos rentes, ou mille autres choses qui pourraient nuire à son bien.

La maison peut attendre, la vaisselle peut attendre, une nouvelle voiture peut attendre et encore plus la télévision ou une machine à laver.

Mais mon bébé ne peut attendre.

La salle à manger à retapisser – mais cela peut attendre.

Une nouvelle robe pour mon anniversaire – cela aussi.

Mais un bébé n’attend pas.

Le temps viendra où je n’entendrai plus la porte claquer, où je ne trouverai plus ses jouets par terre ;

Plus de querelles d’enfants, plus de mains grasses nettoyées sur la serviette, plus d’empreintes sur le mur.

Et que Dieu me donne le temps alors de regarder en arrière sans regrets.

J’aurai un jour le temps de m’offrir davantage à ceux qui ne sont pas de ma famille ;

Pour visiter les malades, pour encourager les autres, pour écrire mes lettres ;

Un temps pour être « libre ».

Mais pour l’instant il faut que bien des choses attendent.

Car un enfant n’attend pas.

Alors que je regarde en arrière et que je me dise : « Que de bonnes années, que de joie, que de plaisir et de bénédictions ! »

Que je voie entrer dans le monde un homme intègre, un serviteur de Dieu ;

Une jeune femme pure et sincère, une servante dans l’Église et devant l’humanité.

Dieu, accorde-moi assez de bon sens pour voir qu’aujourd’hui est mon jour avec mes enfants ;

Pour me rendre compte que chaque moment est une minute précieuse ;

Pour me rappeler qu’aucune autre carrière n’est aussi importante,

Aucune autre tâche aussi urgente,

Aucun autre travail autant béni :

Aide-moi à ne pas le remettre ou le négliger ;

Mais par ton Esprit-Saint donne-moi le plaisir d’accepter mon lot, de l’apprécier,

Et accorde-moi la grâce de savoir que

Mon enfant ne peut attendre.

Hélène YOUNG
traduit du Firm Foundation
(Dans Vol. 8, No. 5)


Voir aussi Élever nos enfants dans le Seigneur.

Élever nos enfants dans le Seigneur

« Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis… Vous les enseignerez à vos enfants et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison quand tu iras en voyage quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. »
(Deutéronome 11.18,19)


En enseignant sur la prière, Jésus dit :

« Tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. À combien plus forte raison, donc, votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » (Matthieu 7.11, FC)

En effet, même des parents qui ne sont ni pieux, ni intègres, ni bons envers leurs employés, veulent, en général, donner ce qui est bon à leurs enfants. Ils dépensent assez volontiers pour les nourrir et les habiller, les soigner quand ils sont malades et les inscrire à l’école, sans parler de cadeaux pour leur faire plaisir si les moyens le permettent.

En tant que chrétiens, nous voulons faire autant pour nos enfants, mais nous voulons leur donner quelque chose de plus grande valeur que ces choses-là. Nous voulons leur donner une éducation spirituelle. Nous sommes prêts à tout faire afin que nos enfants grandissent dans la foi en Dieu, qu’ils se gardent purs dans ce monde corrompu, qu’ils connaissent les Écritures et qu’ils deviennent chrétiens fidèles.

Pourquoi l’éducation spirituelle de nos enfants est-elle si importante ?

La Bible nous ordonne d’élever nos enfants dans le Seigneur. Le Nouveau Testament enseigne : « Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » (Éphésiens 6.4). C’est un devoir solennel qui nous est confié quand nous faisons des enfants. Nous ne pouvons pas forcer nos enfants à devenir chrétiens, mais nous ne devrions pas non plus négliger de les enseigner et les influencer autant que possible pour qu’ils apprennent à connaître et à aimer le Seigneur. La même responsabilité revenait aux parents sous l’Ancien Testament. Moïse avait dit au peuple d’Israël : « Ces commandements, que je vous donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants » (Deutéronome 6.6,7). Il leur avait dit aussi, en Deutéronome 4.9, d’enseigner à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants toutes les choses que Dieu avait faites pour son peuple. Malheureusement, Israël n’a pas pris au sérieux cette responsabilité. La génération de Moïse et de son successeur, Josué, mourut, « et il s’éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait point l’Éternel, ni ce qu’il avait fait en faveur d’Israël. Les enfants d’Israël firent alors ce qui déplaît à l’Éternel, et ils servirent les Baals » (Juges 2.10,11). La même chose se produit dans l’Église quand les chrétiens n’enseignent pas ce qu’il faut à leurs enfants ; l’apostasie s’installe.

La jeunesse est le moment le plus favorable pour enseigner nos enfants. Proverbes 22.6 dit : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » On ne devrait pas prendre ce verset comme une garantie que si nous faisons notre part, nos enfants seront forcément des chrétiens fidèles – chaque personne a la liberté de choix. Néanmoins, les Proverbes présentent des principes qui tiennent vrai dans la plupart des cas.

Les enfants apprennent plus facilement que les adultes. (Témoignez, par exemple, la facilité avec laquelle ils apprennent de nouvelles langues.) Pendant l’enfance ils forment des habitudes qu’ils garderont le reste de leur vie. Leur conscience morale, le respect de l’autorité, la conception de Dieu – le meilleur moment pour cultiver toutes ces choses est pendant la jeunesse. L’Église catholique est réputée avoir souvent prétendu : « Donnez-moi l’enfant jusqu’à l’âge de sept ans, et je l’aurai toute sa vie. » Certes, il y a des exceptions ; mais les croyances et les valeurs de la majorité des hommes sont déterminées pendant leur jeunesse.

Le vrai amour cherche le bien éternel de celui qu’on aime. Certains parents ne disciplinent pas leurs enfants parce qu’ils ne supportent pas de les voir malheureux. Ils ne comprennent pas que le manque de correction pendant la jeunesse produira des conséquences malheureuses pour l’enfant quand il sera adulte.

« Celui qui refuse de frapper son fils ne l’aime pas. Celui qui l’aime n’hésite pas à le punir. » (Proverbes 13.24)

« Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. » (Hébreux 12.11)

Les conséquences négatives d’un manque d’éducation spirituelle et morale ne sont pas limitées à la vie adulte. Votre enfant passera l’éternité quelque part : soit au ciel, soit en enfer. Si nous aimons vraiment nos enfants, nous ferons tout notre possible pour qu’ils connaissent Dieu et sa volonté. Nous ne laisserons pas leur éducation au hasard ou à ceux qui ne sont pas dans la Vérité. Le salut de nos enfants vaut plus que toutes les bonnes écoles, tous les habits de fête, tous les jouets et toute autre chose que nous pourrions leur offrir dans ce monde.

Comment élever nos enfants dans le Seigneur ?

Les deux aspects les plus importants de notre responsabilité envers nos enfants dans le domaine spirituel sont l’exemple de notre vie quotidienne et l’enseignement biblique et moral que nous leur donnons.

1. Le bon exemple

Nous avons tous entendu l’expression « tel père, tel fils ». On remarque généralement que les enfants tendent à reproduire dans leurs vies et le bien et le mal qu’ils ont vu chez leurs parents. Malheureusement, certains parents se contentent de recommander le bien à leurs enfants sans le démontrer. Ils envoient les petits à l’école du dimanche, tandis qu’ils restent à la maison et n’étudient jamais la Bible. Ils défendent aux enfants de fumer ou de boire, tandis qu’ils font eux-mêmes ces choses. Il ne sert à rien de dire aux enfants : « Faites ce que nous disons et non ce que nous faisons. » Les jeunes reconnaissent facilement l’hypocrisie, surtout des adultes qu’ils voient de près tous les jours.

Si nous voulons influencer nos enfants par l’exemple de notre vie, nous devons veiller soigneusement sur nos actes et nos paroles. Nous devons aussi passer du temps avec eux. Certains parents sont si occupés, soit par le travail, soit par leurs propres loisirs, que les enfants ne les connaissent guère et sont plus aptes à apprendre les valeurs dans la rue.

2. L’enseignement

Un bon exemple chrétien est important mais ne suffit pas. Notre vie chrétienne authentique peut « préparer le sol » en sorte que les gens qui nous voient acceptent plus facilement l’Évangile ; mais nos bonnes œuvres ne peuvent pas leur montrer comment venir au Christ et recevoir le salut. La parole doit s’ajouter aux œuvres. Ainsi, non seulement nos enfants ont besoin de nous voir vivre la foi chrétienne, ils doivent aussi entendre la parole de Christ. « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10.17).

Prenez donc le temps nécessaire pour lire la Bible et prier avec vos enfants. Encouragez-les à poser des questions sur Dieu, et répondez à leurs questions avec patience. Accompagnez-les fidèlement aux réunions de l’Église – le culte ainsi que les études bibliques.

Conclusion

Surtout quand nos enfants sont petits, il n’est pas facile de les apprêter et arriver à l’église à l’heure pour les études bibliques, ni de les amener à être sages pendant le culte pour ne pas déranger pas les autres. Il est difficile pour les parents de suivre le culte quand leurs propres enfants ne sont pas tranquilles. Ménager son temps afin de prier et lire la Parole de Dieu en famille n’est pas évident. Mais toutes ces choses sont nécessaires. Pour certains parents qui ont envoyé leurs enfants pour vivre avec d’autres personnes, donner une éducation spirituelle à ces enfants exige de les faire revenir. Cela coûte du temps, de la liberté personnelle et de l’argent. Mais négliger le devoir sacré d’un parent chrétien peut coûter une âme éternelle. À quoi servirait-il de gagner le monde entier et perdre l’âme de son enfant ? Ou, que donnerait-on en échange de l’âme de son enfant (cf. Matthieu 16.26) ?

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 5)


Voir aussi Un bébé ne peut attendre!.