Vers un mariage heureux

Il est étrange de constater combien on connaît peu les enseignements de Jésus en ce qui concerne le mariage. Et pourtant ces instructions devraient être la base même de tout foyer qui se veut solide et durable.

Le mariage est d’origine divine. Les liens du mariage trouvent leur origine dans le jardin d’Éden lorsque Dieu créa Ève pour être la compagne d’Adam. Le mariage n’est pas, comme on le pense parfois, le résultat d’une évolution sociale ou une sorte « d’arrangement » institué par l’homme au cours des âges. Non, son institution est véritablement divine et c’est la raison pour laquelle nous devons considérer le mariage comme saint et même sacré. Ceux qui décident de se marier doivent non seulement envisager les obligations qu’ils ont contractées vis-à-vis d’eux-mêmes et de la société, mais de plus, ils doivent prendre conscience de ce que leur union comporte comme responsabilité vis-à-vis de la volonté de Dieu. Cela revient à dire qu’en se mariant on doit accepter cette volonté pour guide, de manière à voir cette union approuvée par le Créateur de l’univers. Il faut non seulement remplir les conditions exigées par la loi, mais également satisfaire aux désirs de Dieu.

Les buts du mariage

Quels sont les buts principaux du mariage ? Dans les deux premiers chapitres de la Genèse, nous en trouvons deux :

  1. La vie en compagnie,
  2. La procréation de la race humaine.

Dieu dit dans le livre de la Genèse :

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. » (Genèse 2.18)

« Alors l’Éternel fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. » (Genèse 2.21,22)

Le roi de l’univers créa donc la femme pour que le premier homme ne souffre pas de solitude. Sa compagne est son complément ; elle correspond à ses besoins et lui apporte ce qui lui manque dans l’existence. L’origine divine du mariage montre bien l’immense amour que Dieu voue aux êtres humains.

La seconde raison d’être du mariage est, nous l’avons dit, la procréation de la race. Dieu, nous dit toujours le livre de la Genèse, bénit le premier couple et ajouta : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre » (Genèse 1.28).

L’union du mariage comporte par conséquent l’immense privilège de créer la vie. Le Seigneur voulait que ceux qui s’unissent puissent avoir des enfants et que cette faculté soit portée précieusement dans leur cœur. Trop de jeunes, de nos jours, se marient avec l’intention arrêtée de ne jamais avoir d’enfant, car ils pensent que cela représenterait une charge accrue du point de vue financier ainsi qu’une responsabilité qu’ils ne veulent pas assumer. Ils passent ainsi à côté d’un des plus grands privilèges que Dieu ait accordés au couple. Il est évident que la tâche d’élever un ou plusieurs enfants représente une somme d’efforts, de pensées et de prières parfois considérable, mais comment peut-on décrire le bonheur et les bénédictions que représentent ce petit être qui est le fruit de l’amour de deux êtres ? Ceux qui ne peuvent malheureusement pas avoir d’enfants à eux mesurent peut-être mieux l’étendue et la profondeur de la joie que peut apporter à un foyer vide un petit être abandonné qu’on adopte et qu’on mène vers la connaissance de Dieu.

Un vrai mariage chrétien ne peut être basé principalement sur l’attirance physique, car on ne fonde pas un foyer en ayant pour unique raison la satisfaction sexuelle. C’est se ravaler au rang de l’animal. Par contre, l’Écriture montre sans équivoque que la relation sexuelle entre époux est loin d’être quelque chose à considérer comme coupable. Ceci est clairement et normalement exprimé par le Seigneur quand il dit : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair » (Matthieu 19.5). Lorsqu’on en fait bon usage, la relation sexuelle sanctifie même l’union dans les liens de l’amour véritable. L’apôtre Paul exhorte les époux en ces termes : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères » (Hébreux 13.4).

La question sexuelle doit donc être comprise à sa juste valeur et considérée comme devant occuper tout naturellement sa place dans le mariage. Nous ne devons pas l’élever au-dessus de son niveau normal mais tout de même réaliser qu’elle constitue une partie importante de l’existence du couple. L’aspect purement physique du mariage n’est pas le seul à entrer en ligne de compte quand il s’agit de vivre en parfaite entente.

La nature du mariage

Il va du devoir des parents d’enseigner clairement à leurs enfants la véritable morale du mariage. Cela fait partie de leur préparation à la vie d’adulte, et nous devons accepter la pleine responsabilité de répondre, selon leur stade de croissance, à leur besoin de connaître tous les aspects des principes de la vie. Cette préparation va les aider à assumer, plus tard, à leur tour, leurs responsabilités dans le mariage. Ils en comprendront mieux à la fois les privilèges et les devoirs.

1— Le mariage est une union spirituelle aussi bien que physique, car ses liens dépassent la chair de très loin. Dieu a voulu qu’il en soit ainsi, et c’est pourquoi il dit en Matthieu 19.5 que « l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme ».

Ces liens sont établis dans le cœur et dans l’esprit des époux aussi bien que dans l’attrait physique.

2— Le mariage est une union exclusive, mais l’homme s’est souvent éloigné de l’ordre originel de son Créateur qui voulait que l’être humain soit purement monogame. Dans certains pays ce commandement a été changé à un point tel qu’un homme peut avoir officiellement plusieurs épouses. Jésus dit :

« Au commencement il n’en était pas ainsi. » (Matthieu 19.8)

Dans le Nouveau Testament le concept du mariage revient à ce que l’Éternel avait prévu au début de la création, c’est-à-dire une seule femme jusqu’à ce que le décès de l’un d’eux mette fin à l’union du couple. Personne n’a donc le droit de s’immiscer dans l’intimité existant entre mari et femme.

3— Le mariage doit être permanent et définitif. En commentant la relation existant entre l’ancienne loi de Moïse et le chrétien, Paul utilise précisément le mariage pour exemple. Il déclare : « Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant, mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari » (Romains 7.2).

Nous voyons donc que Dieu a toujours voulu que le mariage lie deux êtres jusqu’à la mort. Les pharisiens abordèrent un jour Jésus et lui demandèrent :

« Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. » (Matthieu 19.3-6)

Cette conversation prouve que le mariage est quelque chose de permanent, qui dure tant que dure la vie.

4— Le mariage est une union hautement honorable. Ainsi en a décidé l’Éternel dans sa Parole. Christ a également toujours enseigné qu’il s’agit là d’un état méritant le respect de tous par sa valeur spirituelle et morale. Il serait faux de croire qu’il ne s’agit là que d’une concession faite par Dieu à l’homme à cause de sa faiblesse et de sa luxure, autrement dit un mal nécessaire.

Pas du tout ! Le mariage fait partie du plan prévu par l’Éternel quand il a créé l’être humain. Il fait partie de tout ce que Dieu avait prévu dès le commencement du monde en ce qui concerne la race humaine.

Ce serait également faire fausse route que de penser que le mariage peut prédominer sur le Royaume de Dieu. L’Église que Christ a fondée doit passer d’abord comme l’affirme le Fils de Dieu : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6.33).

Cela signifie que le mariage, comme toutes les choses terrestres, doit se conformer à la volonté divine et s’entretenir à sa seule lueur. Le respect de ces conditions est garant d’une parfaite union physique, morale et spirituelle, et le mariage devient alors une existence où le meilleur domine et où le pire s’estompe et s’efface.

« Un bon mariage n’est pas une promesse ou un contrat échangé entre deux personnes mais entre trois ! Trop souvent on oublie d’y inviter Christ et il n’y a pas de place pour lui dans le nouveau foyer. Pourquoi ? Parce que nous nous sommes fait une fausse image de lui et que nous avons oublié de suivre ses conseils sur la vie. » (D. Kauffman)

Ingrédients d’un mariage réussi

Certains colis sont marqués du mot « Fragile ». Parfois même, ce mot est suivi de la phrase « À manipuler avec soin ». Il s’agit là d’une définition presque parfaite du mariage. L’union de deux êtres est très fragile, mais elle peut être menée vers un grand succès à condition d’observer certaines règles simples mais essentielles. Le feu que le couple a allumé le jour de son mariage doit être soigneusement entretenu, et il faut sans cesse y apporter du combustible.

La réalisation de son bonheur. En regardant autour de soi avec lucidité, on réalise, en effet, que tout le monde ne dispose pas de notre bonheur, d’une épouse ou d’un mari comme le nôtre. L’Ecclésiaste disait déjà il y a bien des siècles : « Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie de vanité, que Dieu t’a donnés sous le soleil. Car c’est ta part dans la vie, au milieu de ton travail que tu fais sous le soleil » (Ecclésiaste 9.9).

Souvent, nous avons l’impression que la haie est bien plus verte chez le voisin que chez nous. En suivant un tel raisonnement, on en arrive très vite à effacer les réalités de notre vie de chaque jour et, au lieu d’en voir toutes les beautés, de comprendre tout notre bonheur, nous nous figurons être frustrés et privés des choses que nous possédons déjà bel et bien.

L’égoïsme. L’être humain a souvent la fâcheuse tendance à ne regarder que ce qui se passe en lui-même au lieu de se tourner vers l’extérieur et de faire du mariage un compagnonnage basé sur un amour véritable de… l’autre. Lors de la création, Dieu avait dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui… C’est pourquoi, l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2.18,24).

Comme le dit très justement l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 13.5, « l’amour ne cherche pas son intérêt ». Cela exclut par conséquent d’office cet égoïsme qui a fait s’écrouler tant d’unions qui pourtant avaient débuté sous les meilleurs auspices. Dans l’épître aux Philippiens, il nous est également parlé d’une règle qui pourrait parfaitement s’appliquer au mariage :

« Rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. » (Philippiens 2.2-4)

Le respect de l’autre. Nous avons toujours un œil impitoyable pour « l’autre » sans vouloir admettre un seul instant que nous sommes, nous-mêmes, loin d’être parfaits. C’est ce qui a fait dire à Jésus :

« Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. » (Matthieu 7.5)

L’intolérance. L’intolérance fait partie intégrante de l’égoïsme qui nous pousse à toujours voir des défauts chez les autres et à ne jamais retenir que les mauvaises choses sans vouloir apercevoir tout le bien, tout l’amour et tout le dévouement dont est capable notre conjoint. Oh ! qu’il est difficile de prononcer ce petit mot gentil, cet encouragement, ce remerciement, ce compliment ! Cela fait cependant tant de bien, met un baume sur la plaie à vif et réconforte le cœur blessé. Salomon disait : « Les paroles agréables sont un rayon de miel, douces pour l’âme et salutaires pour le corps » (Proverbes 16.24).

Ne pensez-vous pas qu’il avait raison ? Soyons francs, combien de fois nous mettons-nous en colère avant même de laisser une chance à notre femme ou à notre mari de s’expliquer, avant que n’éclate la dispute ?

Il est pourtant bien dit dans la Bible : « Celui qui répond avant d’avoir écouté fait un acte de folie et s’attire la confusion » (Proverbes 18.13).

Le pardon. Avez-vous également remarqué qu’après une discussion, nous trouvons tout normal que ce soit « l’autre » qui fasse le premier pas vers l’apaisement et la réconciliation ? Nous pensons être des civilisés et nos réactions ressemblent souvent à celles des sauvages. Écoutons un des apôtres de Jésus nous exhorter : « Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi » (Colossiens 3.13).

« Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. » (Éphésiens 4.26)

Le véritable amour. Quand on se donne le temps de réfléchir, on s’aperçoit très vite que tout gravite autour de ce sentiment merveilleux qu’on appelle l’amour. Avons-nous réellement pour notre femme ou pour notre mari ce véritable amour qui est patient, plein de bonté, qui ne cherche pas son intérêt, qui ne s’irrite pas, qui ne soupçonne point le mal, qui excuse tout, qui supporte tout (1 Corinthiens 13.4-7) ? N’oublions pas la maxime qui dit que « là où il y a mariage sans amour, il y a bientôt de l’amour sans mariage ».

La règle d’or. Il est un verset de la Bible qu’on appelle souvent la règle d’or. Si elle était appliquée, elle apporterait sans doute une solution aux multiples problèmes que représente la vie conjugale :

« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » (Matt. 7.12)

Communion spirituelle. Nous n’avons pas encore abordé le problème essentiel qui est la communion spirituelle du couple. Cette unité d’esprit découle de toutes les autres choses dont nous venons de nous entretenir. On pourrait également affirmer que ces choses dépendent étroitement de la vie spirituelle du couple.

Il existe à notre époque une sorte de pudeur qui empêche de parler des problèmes spirituels. On considère, dans la société moderne, qu’il s’agit là d’une affaire strictement privée, qui ne regarde absolument personne. Cette conception revêt très souvent un caractère secret, caché, voire mystérieux. Le couple n’échappe pas à cette règle, et bien qu’on n’ait aucun secret physique l’un pour l’autre, on se garde malgré tout de partager ses pensées profondes en matière spirituelle. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il s’agit là d’un des principaux obstacles à la réalisation parfaite du couple et par là même d’une cellule familiale réellement harmonieuse.

Comment réaliser cette union spirituelle ?

Certains se demandent : Comment réaliser cette union spirituelle ? Je pense que, dans ce cas, on peut appliquer un dénominateur commun à la fois au mariage et à la volonté de Dieu. Tout d’abord, qu’est-ce que le mariage ? C’est un don total de soi-même, en ayant la ferme résolution de ne pas changer de disposition d’esprit. Faire la volonté de Dieu est exactement la même chose. C’est également se donner, choisir, changer et être prêt à souffrir, à lutter pour ne plus être ce qu’on était avant. Le christianisme est une question de choix librement consenti, de volonté de faire ce qu’il faut pour vivre une existence heureuse. Le mariage n’est-il pas exactement la même chose, mais transposé sur le plan physique et sentimental ? Pourquoi, dès lors, n’y aurait-il pas une parfaite harmonie spirituelle entre deux êtres qui sont prêts à faire n’importe quoi l’un pour l’autre ?

Le ménage chrétien possède un immense trésor commun : la Parole de Dieu. À partir de la volonté divine, tout est possible. On a souvent dit que le couple qui lutte ensemble se soude plus intimement que tout autre. La vie chrétienne est, elle aussi, une sorte de lutte quotidienne qu’on doit faire ensemble en partageant totalement ses idées et ses soucis spirituels. C’est de ce combat livré en commun que va jaillir cette merveilleuse union spirituelle sans laquelle on ne peut réellement vivre quand on est vraiment chrétien. Cet effort commence à genoux, dans la prière. Le mari et la femme qui, ensemble, parlent à Dieu et lui confient ce qu’ils ont sur le cœur, trouvent là une force contre laquelle rien, absolument rien, ne peut prévaloir.

Il faut des efforts, du temps et surtout de l’amour pour en arriver là, mais, à des chrétiens, rien n’est impossible.

Jacques MARCHAL


Êtes-vous vraiment un couple chrétien ? Voulez-vous savoir si vous êtes arrivés à cette parfaite unité spirituelle dont nous venons de parler ? Répondez pour vous-mêmes à la série de questions qui vont suivre et dont le thème est :

Si Jésus venait dans votre foyer…

L’accueilleriez-vous à la porte, les bras ouverts, ou devriez-vous changer de vêtements avant de le laisser entrer ?

Devriez-vous cacher certains magazines et mettre votre Bible en évidence ?

Éteindriez-vous vite le poste de radio, la télévision ou l’ordinateur pour vous mettre à fredonner un cantique ?

Pourriez-vous laisser Jésus entrer directement sans devoir vous précipiter sur l’une ou l’autre chose ?

Si le Christ venait passer un jour ou deux chez vous, pourriez-vous continuer à agir exactement comme vous le faites d’habitude ?

Pourriez-vous dire exactement les mêmes choses ?

Prendriez-vous Jésus avec vous partout où vous aviez l’intention d’aller avant qu’il n’arrive, ou préféreriez-vous changer vos projets durant un jour ou deux ?

Aimeriez-vous vraiment qu’il fasse la connaissance de vos amis, ou préféreriez-vous plutôt qu’ils restent chez eux pendant qu’il est là ?

Aimeriez-vous qu’il reste plus longtemps que prévu, ou soupireriez-vous d’aise à l’heure de son départ ?

(Dans Vol. 15, No. 1)

Élever nos enfants dans le Seigneur

« Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis… Vous les enseignerez à vos enfants et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison quand tu iras en voyage quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. »
(Deutéronome 11.18,19)


En enseignant sur la prière, Jésus dit :

« Tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. À combien plus forte raison, donc, votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » (Matthieu 7.11, FC)

En effet, même des parents qui ne sont ni pieux, ni intègres, ni bons envers leurs employés, veulent, en général, donner ce qui est bon à leurs enfants. Ils dépensent assez volontiers pour les nourrir et les habiller, les soigner quand ils sont malades et les inscrire à l’école, sans parler de cadeaux pour leur faire plaisir si les moyens le permettent.

En tant que chrétiens, nous voulons faire autant pour nos enfants, mais nous voulons leur donner quelque chose de plus grande valeur que ces choses-là. Nous voulons leur donner une éducation spirituelle. Nous sommes prêts à tout faire afin que nos enfants grandissent dans la foi en Dieu, qu’ils se gardent purs dans ce monde corrompu, qu’ils connaissent les Écritures et qu’ils deviennent chrétiens fidèles.

Pourquoi l’éducation spirituelle de nos enfants est-elle si importante ?

La Bible nous ordonne d’élever nos enfants dans le Seigneur. Le Nouveau Testament enseigne : « Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » (Éphésiens 6.4). C’est un devoir solennel qui nous est confié quand nous faisons des enfants. Nous ne pouvons pas forcer nos enfants à devenir chrétiens, mais nous ne devrions pas non plus négliger de les enseigner et les influencer autant que possible pour qu’ils apprennent à connaître et à aimer le Seigneur. La même responsabilité revenait aux parents sous l’Ancien Testament. Moïse avait dit au peuple d’Israël : « Ces commandements, que je vous donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants » (Deutéronome 6.6,7). Il leur avait dit aussi, en Deutéronome 4.9, d’enseigner à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants toutes les choses que Dieu avait faites pour son peuple. Malheureusement, Israël n’a pas pris au sérieux cette responsabilité. La génération de Moïse et de son successeur, Josué, mourut, « et il s’éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait point l’Éternel, ni ce qu’il avait fait en faveur d’Israël. Les enfants d’Israël firent alors ce qui déplaît à l’Éternel, et ils servirent les Baals » (Juges 2.10,11). La même chose se produit dans l’Église quand les chrétiens n’enseignent pas ce qu’il faut à leurs enfants ; l’apostasie s’installe.

La jeunesse est le moment le plus favorable pour enseigner nos enfants. Proverbes 22.6 dit : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » On ne devrait pas prendre ce verset comme une garantie que si nous faisons notre part, nos enfants seront forcément des chrétiens fidèles – chaque personne a la liberté de choix. Néanmoins, les Proverbes présentent des principes qui tiennent vrai dans la plupart des cas.

Les enfants apprennent plus facilement que les adultes. (Témoignez, par exemple, la facilité avec laquelle ils apprennent de nouvelles langues.) Pendant l’enfance ils forment des habitudes qu’ils garderont le reste de leur vie. Leur conscience morale, le respect de l’autorité, la conception de Dieu – le meilleur moment pour cultiver toutes ces choses est pendant la jeunesse. L’Église catholique est réputée avoir souvent prétendu : « Donnez-moi l’enfant jusqu’à l’âge de sept ans, et je l’aurai toute sa vie. » Certes, il y a des exceptions ; mais les croyances et les valeurs de la majorité des hommes sont déterminées pendant leur jeunesse.

Le vrai amour cherche le bien éternel de celui qu’on aime. Certains parents ne disciplinent pas leurs enfants parce qu’ils ne supportent pas de les voir malheureux. Ils ne comprennent pas que le manque de correction pendant la jeunesse produira des conséquences malheureuses pour l’enfant quand il sera adulte.

« Celui qui refuse de frapper son fils ne l’aime pas. Celui qui l’aime n’hésite pas à le punir. » (Proverbes 13.24)

« Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. » (Hébreux 12.11)

Les conséquences négatives d’un manque d’éducation spirituelle et morale ne sont pas limitées à la vie adulte. Votre enfant passera l’éternité quelque part : soit au ciel, soit en enfer. Si nous aimons vraiment nos enfants, nous ferons tout notre possible pour qu’ils connaissent Dieu et sa volonté. Nous ne laisserons pas leur éducation au hasard ou à ceux qui ne sont pas dans la Vérité. Le salut de nos enfants vaut plus que toutes les bonnes écoles, tous les habits de fête, tous les jouets et toute autre chose que nous pourrions leur offrir dans ce monde.

Comment élever nos enfants dans le Seigneur ?

Les deux aspects les plus importants de notre responsabilité envers nos enfants dans le domaine spirituel sont l’exemple de notre vie quotidienne et l’enseignement biblique et moral que nous leur donnons.

1. Le bon exemple

Nous avons tous entendu l’expression « tel père, tel fils ». On remarque généralement que les enfants tendent à reproduire dans leurs vies et le bien et le mal qu’ils ont vu chez leurs parents. Malheureusement, certains parents se contentent de recommander le bien à leurs enfants sans le démontrer. Ils envoient les petits à l’école du dimanche, tandis qu’ils restent à la maison et n’étudient jamais la Bible. Ils défendent aux enfants de fumer ou de boire, tandis qu’ils font eux-mêmes ces choses. Il ne sert à rien de dire aux enfants : « Faites ce que nous disons et non ce que nous faisons. » Les jeunes reconnaissent facilement l’hypocrisie, surtout des adultes qu’ils voient de près tous les jours.

Si nous voulons influencer nos enfants par l’exemple de notre vie, nous devons veiller soigneusement sur nos actes et nos paroles. Nous devons aussi passer du temps avec eux. Certains parents sont si occupés, soit par le travail, soit par leurs propres loisirs, que les enfants ne les connaissent guère et sont plus aptes à apprendre les valeurs dans la rue.

2. L’enseignement

Un bon exemple chrétien est important mais ne suffit pas. Notre vie chrétienne authentique peut « préparer le sol » en sorte que les gens qui nous voient acceptent plus facilement l’Évangile ; mais nos bonnes œuvres ne peuvent pas leur montrer comment venir au Christ et recevoir le salut. La parole doit s’ajouter aux œuvres. Ainsi, non seulement nos enfants ont besoin de nous voir vivre la foi chrétienne, ils doivent aussi entendre la parole de Christ. « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10.17).

Prenez donc le temps nécessaire pour lire la Bible et prier avec vos enfants. Encouragez-les à poser des questions sur Dieu, et répondez à leurs questions avec patience. Accompagnez-les fidèlement aux réunions de l’Église – le culte ainsi que les études bibliques.

Conclusion

Surtout quand nos enfants sont petits, il n’est pas facile de les apprêter et arriver à l’église à l’heure pour les études bibliques, ni de les amener à être sages pendant le culte pour ne pas déranger pas les autres. Il est difficile pour les parents de suivre le culte quand leurs propres enfants ne sont pas tranquilles. Ménager son temps afin de prier et lire la Parole de Dieu en famille n’est pas évident. Mais toutes ces choses sont nécessaires. Pour certains parents qui ont envoyé leurs enfants pour vivre avec d’autres personnes, donner une éducation spirituelle à ces enfants exige de les faire revenir. Cela coûte du temps, de la liberté personnelle et de l’argent. Mais négliger le devoir sacré d’un parent chrétien peut coûter une âme éternelle. À quoi servirait-il de gagner le monde entier et perdre l’âme de son enfant ? Ou, que donnerait-on en échange de l’âme de son enfant (cf. Matthieu 16.26) ?

B. B.
(Dans Vol. 8, No. 5)


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