La magie (première partie)

La magie, la sorcellerie, l’occulte… Ces mots évoquent des images de pratiques secrètes, de « médicaments » et gris-gris, d’incantations et mauvais sorts. L’homme a toujours recherché des solutions aux problèmes de la vie dans la magie. Il cherche à savoir ce qui se passera dans l’avenir au moyen de la divination. Il essaie de communiquer à l’aide de médiums avec les esprits des amis et parents morts. Partout et depuis toujours des hommes ont pratiqué la magie.

Exemples bibliques

On trouve de nombreux exemples de la magie en étudiant la Bible. (À travers cet article le mot « magie » est employé pour englober tous les arts magiques : la sorcellerie, le spiritisme, les activités des féticheurs ou marabouts, etc.)

Le premier exemple clair se trouve en Genèse 41.8 où il est dit que Pharaon fit appeler tous les magiciens et tous les sages de l’Égypte afin qu’ils expliquent ses rêves. Ceci était une pratique courante aux temps bibliques. Les rois, les empereurs et les chefs politiques avaient leurs propres magiciens dont le travail était de les aider dans les décisions importantes en prédisant l’avenir. Ces magiciens avaient aussi les fonctions d’interpréter les rêves du roi, de lui en expliquer le sens et de maudire ou lancer des mauvais sorts aux ennemis du roi pour qu’il soit vainqueur en cas de guerre.

Un autre exemple se trouve en Exode 7. Les Écritures disent que Moïse et Aaron se présentèrent devant Pharaon, roi d’Égypte, pour demander qu’il libère les Israélites de l’esclavage. Afin de prouver qu’ils venaient au nom de l’Éternel, « Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs ; et elle devint un serpent » (Exode 7.10). Le verset suivant dit : « Mais pharaon appela des sages et des enchanteurs ; et les magiciens d’Égypte, eux aussi, firent autant par leurs enchantements. Ils jetèrent tous leurs verges et elles devinrent des serpents » (Exode 7.11,12). Plusieurs fois des choses pareilles se produisirent. Par la puissance de Dieu, Moïse et Aaron changèrent l’eau du fleuve Nil en sang. « Mais les magiciens d’Égypte en firent autant par leurs enchantements » (Exode 7.22). Sept jours plus tard, Dieu fit envahir tout le pays d’Égypte par des centaines de milliers de grenouilles. Mais encore « les magiciens en firent autant par leurs enchantements. Ils firent monter les grenouilles sur le pays d’Égypte » (Exode 8.3).

Un autre exemple biblique qui démontre la pratique de la magie se trouve en 1 Samuel 28.3-15. Suite à la mort du prophète Samuel, tout le peuple d’Israël mena grand deuil. Samuel avait été respecté et aimé de tous les Israélites, et sa mort laissa un grand vide dans leur vie. Dans ces mêmes jours les Philistins recommencèrent à faire la guerre contre la nation d’Israël. Voyant l’immense armée philistine rangée contre lui, le roi Saül eut peur. La Bible dit qu’un violent tremblement s’empara de son cœur. Tous ses efforts d’obtenir de l’aide de l’Éternel par les prophètes de Dieu échouèrent. Alors Saül dit à ses serviteurs de lui chercher une femme qui évoque les morts. On l’informa qu’il y avait une telle femme à un endroit appelé En-Dor. Ce soir-là Saül alla donc la voir et dit à la femme de lui faire monter Samuel.

Cet événement eut lieu des centaines d’années avant la naissance du Christ et témoigne que la magie a été pratiquée durant toutes les périodes de l’histoire humaine.

Comme dans certaines régions du monde aujourd’hui, les gens d’autrefois examinaient des parties du corps d’un animal (le cœur, le foie, les intestins, etc.) afin de prédire l’avenir ou les aider à prendre une décision. Ézéchiel 21.26 en donne un exemple : « Car le roi de Babylone se tient au carrefour, à l’entrée des deux chemins, pour tirer des présages : il secoue les flèches, il interroge les théraphim, il examine le foie. »

Ce n’est pas seulement dans l’Ancien Testament que nous lisons des activités des magiciens ; dans le Nouveau Testament aussi nous voyons des exemples de leurs œuvres.

En Actes 8 on trouve un magicien nommé Simon, qui, « se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l’étonnement du peuple de la Samarie. Tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand […] l’écoutaient attentivement parce qu’il les avait longtemps étonnés par ses actes de magie » (vs. 9-11). Il y a également, en Actes 13, le récit d’un magicien juif appelé Élymas que Paul et Barnabas ont rencontré lors d’un voyage missionnaire.

L’attitude de Dieu à l’égard de la magie

À ce point il faut nous poser une question. Quelle est l’attitude de Dieu à l’égard de la magie ? Ceux qui pratiquent la magie lui plaisent-il ? Est-ce que cela lui est égal si les hommes se donnent aux arts magiques ? La magie est-elle un péché ? Pour trouver les réponses à ces questions, nous devons nous tourner vers la Parole de Dieu, la Bible, où Dieu lui-même a parlé.

Selon les déclarations nettes de l’Écriture, ceux qui pratiquent la magie et la sorcellerie ne sont point agréables devant le Seigneur. Ces choses n’ont jamais fait partie de sa volonté pour l’homme et n’y feront jamais partie. Ceux qui participent à la magie se rebellent ouvertement contre Dieu. Leur pouvoir vient, non pas de Dieu, mais de Satan, le prince des ténèbres. À plusieurs reprises dans la Bible, dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau, Dieu condamne ceux qui pratiquent la magie et la sorcellerie. Regardez les exemples suivants.

Passages de l’Ancien Testament qui défendent la magie

Exode 22.18. « Tu ne laisseras point vivre la magicienne. »

Lévitique 19.26b-31. « Vous n’observerez ni les serpents ni les nuages pour en tirer des pronostics. Ne vous tournerez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins ; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux. Je suis l’Éternel votre Dieu. »

Lévitique 20.6,27. « Si quelqu’un s’adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer après eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple […] si un homme ou une femme ont en eux l’esprit d’un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort. On les lapidera ; leur sang retombera sur eux. »

Deutéronome 18.9-14. « Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là. Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu. Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins ; mais à toi, l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas. »

Tous les passages ci-dessus montrent clairement quels sont les sentiments de Dieu en ce qui concerne la magie et ceux qui s’y participent. Dieu commanda aux Israélites, son peuple élu en ce temps-là, d’être purs. Pour satisfaire à l’exigence de pureté que Dieu imposait, son peuple devait s’abstenir de la magie dans toutes ses formes. La brève déclaration d’Exode 22.18 résume de manière simple et nette l’attitude de Dieu envers ceux qui pratiquent la magie ; ils sont à retrancher du peuple ; ils ne doivent pas être laissés en vie.

Les textes en Lévitique 19 et 20 nous disent que la magie souille ou rend impurs ses pratiquants. Une telle personne n’est pas acceptable à Dieu. Elle s’est vendue au diable et s’est séparée de la grâce de Dieu. Les magiciens, qu’ils s’en rendent compte ou pas, servent Satan. C’est Satan et non Dieu qui donne au magicien son pouvoir. Le peuple de Dieu ne peut pas tolérer de telles actions. Dieu ne permet pas à son peuple d’adorer ou de servir un autre que lui. « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » (Deutéronome 5.7).

Un exemple de la punition

Un exemple d’une personne qui fut « retranchée » du peuple de Dieu à cause de son péché se trouve en 1 Chroniques 10.13,14. Nous avons déjà vu en 1 Samuel que Saül, le premier roi d’Israël, consulta une femme qui évoquait les morts afin d’apprendre ce qu’il devait faire. À cause de ce péché la Bible dit que « Saül mourut, parce qu’il se rendit coupable d’infidélité envers l’Éternel, dont il n’observa point la parole, et parce qu’il interrogea et consulta ceux qui évoquent les morts. Il ne consulta point l’Éternel ; aussi l’Éternel le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d’Isaï ».

Saül savait que Dieu ne voulait pas que son peuple consulte ceux qui évoquent les morts ou les esprits. Il savait que Dieu condamne la pratique de sa désobéissance ; il fut puni. Cette histoire devrait nous servir d’exemple.

Passages du Nouveau Testament qui défendent la magie

Galates 5.19-21. « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. »

Apocalypse 21.8. « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »

Apocalypse 22.14,15. « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! »

Notez bien que dans le Nouveau Testament, la magie (c.-à-d. la sorcellerie, les arts magiques, etc.) est groupée ensemble avec d’autres péchés tels que l’immoralité sexuelle, l’ivresse, le mensonge et le meurtre. Paul insiste sur le fait que ceux qui font ces choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. Dieu ne ferme pas les yeux à nos péchés. Il exige que nous vivions selon ses lois. Apocalypse 21.8 va même plus loin : ceux qui pratiquent la magie ne seront pas seulement exclus du royaume des cieux ; ils se trouveront en enfer, le lieu de tourment, décrit ici comme « l’étang ardent de feu et de soufre ».

Les sentiments de Dieu à l’égard de la magie sont déclarés dans sa Parole, la Bible. Il ne laisse pas de place pour le doute. Il n’a jamais permis à son peuple de participer à la magie, de quelque manière que ce soit. La magie, c’est la rébellion contre Dieu et la désobéissance à ses commandements.

Alan HENDERSON
(Dans Vol. 1, No. 4)


Voir aussi La magie (deuxième partie).