Israël

Voici les questions qu’un chrétien est souvent amené à se poser concernant Israël :

  • La formation de l’État d’Israël a-t-elle une signification religieuse pour un chrétien ?
  • Sommes-nous, à notre époque, les témoins de l’accomplissement d’une prophétie biblique concernant le retour des Juifs en Palestine ?
  •  Le peuple juif est-il encore le peuple de Dieu dans le sens du peuple élu de l’Ancien Testament ?

Nous voulons répondre à ces questions aussi clairement que possible. Pour cela, il faut se servir de la Bible et remonter à la source où tout a commencé, c’est-à-dire jusqu’à Abraham, l’ami de Dieu.

Voici la première promesse faite à cet ancêtre du peuple juif, alors qu’il s’appelait encore Abram :

« L’Éternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. Abram partit comme l’Éternel le lui avait dit […] Abram parcourut le pays jusqu’au lieu nommé Sichem, jusqu’aux chênes de Moré. Les Cananéens étaient alors dans le pays. L’Éternel apparut à Abram et dit : Je donnerai ce pays à ta postérité. » (Genèse 12.1-4,6,7)

C’est ici la première promesse explicite relative au pays de Canaan. Plus tard, cette même promesse sera renouvelée, mais en des termes encore plus forts :

« Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le sud, vers l’est et l’ouest ; car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. […] Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai. » (Genèse 13.14-17)

Selon la promesse, ce pays appartiendrait à Abraham. C’est d’ailleurs là que reposent ses cendres en attendant la résurrection. Mais ce pays n’était pas une fin en soi. Il ne constituait pas le but suprême. C’est souvent ce que l’on oublie lorsqu’on évoque ce sujet. Le pays de Canaan n’était que le symbole du Royaume que Dieu donnera en partage à tous ses élus. Il est d’ailleurs intéressant de lire l’Épître aux Hébreux sur ce point, dans le Nouveau Testament. Au chapitre 11, il est révélé que

« … c’est par la foi qu’il [Abraham] vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. » (Héb. 11.9,10)

Abraham comme ses descendants se sentait « étranger et voyageur sur la terre ». Leurs pérégrinations montrent qu’ils cherchaient une patrie. Or il est écrit que

« … s’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. » (Hébreux 11.15,16)

Trois erreurs fondamentales

Ceux qui aujourd’hui prétendent que la réintégration de la Palestine par les Juifs est l’accomplissement de la promesse faite à Abraham commettent trois erreurs fondamentales :

  1. Ils font de la Palestine le but suprême. Le Paradis en quelque sorte. Ce n’était certes pas l’avis des patriarches comme nous venons de le voir, car ils avaient en vue quelque chose de meilleur.
  2. Ils ne semblent pas avoir lu dans leur Bible que la promesse faite à Abraham a déjà été réalisée dans sa totalité.
  3. Ils oublient aussi la réalisation profondément spirituelle de cette promesse.

Mais revenons à une autre répétition de cette promesse en Genèse 15. Elle comporte un élément prophétique très intéressant. En effet,

« En ce jour-là, l’Éternel fit alliance avec Abram et dit : Je donne ce pays à ta postérité depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate. » (Genèse 15.18)

Certains font remarquer que cette promesse n’est pas encore totalement réalisée puisque les Israélites n’ont jamais occupé un territoire aussi vaste que celui que Dieu avait promis, à savoir du fleuve de l’Égypte jusqu’au fleuve d’Euphrate. Ceux qui font cette remarque se plaisent évidemment à voir dans les événements du Moyen-Orient l’accomplissement définitif de cette promesse. Ils n’ont apparemment pas lu le texte biblique qui les renseigne pourtant suffisamment. En effet, après leur sortie d’Égypte sous la conduite de Moïse, après avoir retrouvé leur terre promise, Josué, successeur de Moïse, déclare dans son livre « que l’Éternel donna à Israël tout le pays qu’il avait juré de donner à leurs pères ; ils en prirent possession et s’y établirent » (Josué 21.43).

N’est-il pas écrit en outre que

« Salomon dominait encore sur tous les royaumes depuis le fleuve [Euphrate] jusqu’au pays des Philistins et jusqu’à la frontière d’Égypte » (1 Rois 4.21) !?

Où se trouvent donc ces promesses non encore réalisées ? N’est-ce pas faire preuve d’obstination insensée que de vouloir prétendre que Dieu n’a pas encore tenu toute sa promesse sur cette question territoriale alors que la Bible dit expressément :

« De toutes les bonnes paroles que l’Éternel avait dites à la maison d’Israël, aucune ne resta sans effet : toutes s’accomplirent. » (Josué 21.45)

Nous savons qu’à cause de l’infidélité du peuple, Dieu permit qu’il soit déporté par les Babyloniens et tenu prisonnier pendant 70 ans ; Moïse et Josué et les prophètes avaient mis le peuple en garde : Dieu le chasserait du pays et le disperserait sur la face de la terre s’ils s’écartaient de sa loi. La promesse devenait conditionnelle.

« Lorsque tu auras des enfants, et des enfants de tes enfants, et que vous serez depuis longtemps dans le pays, si vous vous corrompez, si vous faites des images taillées, des représentations de quoi que ce soit, si vous faites ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, votre Dieu, pour l’irriter – j’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre – vous disparaîtrez par une mort rapide du pays dont vous allez prendre possession au-delà du Jourdain, vous n’y prolongerez pas vos jours, car vous serez entièrement détruits. L’Éternel vous dispersera parmi les peuples, et vous ne resterez qu’un petit nombre au milieu des nations où l’Éternel vous emmènera. » (Deutéronome 4.25-27)

« Soyez certains que l’Éternel, votre Dieu, ne continuera pas à chasser ces nations devant vous […] jusqu’à ce que vous ayez péri de dessus ce bon pays que l’Éternel, votre Dieu, vous a donné. » (Josué 23.13)

C’est ce qui se produisit. Une partie du peuple réintégra la Palestine, mais dix tribus étaient perdues.

Il est vrai que plusieurs passages de l’Ancien Testament prédisent un retour des Juifs dans leur patrie. Nous lisons, par exemple, en Ésaïe 43.5,6 :

« Ne crains rien, car je suis avec toi ; je ramènerai ta descendance de l’est, et je te rassemblerai de l’ouest. Je dirai au nord : Donne ! Et au sud : Ne retiens point ! Fais venir mes fils des pays lointains, et mes filles de l’extrémité de la terre. »

Mais ces prophéties d’un retour vers la Palestine ont déjà trouvé, elles aussi, leur accomplissement. Elles se rapportent, en effet, à ce qui s’est passé à la fin des 70 ans de la captivité des Juifs en Babylonie, entre 606 et 536 av. J.‑C. Ceci est très souvent évident quand on regarde le contexte des prophéties. Pour ce qui est du passage que nous venons de citer en Ésaïe 43, on peut lire quelques versets plus loin :

« Voici ce que le Seigneur déclare, lui qui prend votre cause en main, lui le Saint d’Israël : Par amour pour vous j’envoie quelqu’un à Babylone pour faire tomber tous les verrous. Alors, chez les Babyloniens, les cris de joie se changeront en lamentations. » (v. 14, Bible de Jérusalem)

Après avoir châtié son peuple, Dieu suscita les Mèdes et les Perses qui renversèrent l’Empire babylonien et permirent aux Juifs de regagner Jérusalem et reconstruire le temple de l’Éternel. Il donna ainsi à son peuple une autre occasion de se montrer fidèle.

Malheureusement, installés de nouveau dans le pays de Palestine, les Israélites se rebellèrent contre Dieu et provoquèrent encore sa colère. Dans leur ensemble, ils rejetèrent le plus grand envoyé de Dieu, son Fils unique, Jésus-Christ. Les conséquences en furent énormes. Jésus pensait à ces conséquences quand il entra dans la ville de Jérusalem le dimanche avant sa crucifixion :

« Quand Jésus fut près de la ville et qu’il la vit, il pleura sur elle, en disant : Si seulement tu comprenais toi aussi, en ce jour, ce qui peut te donner la paix ! Mais maintenant, cela t’est caché, tu ne peux pas le voir ! Car des jours vont venir pour toi où tes ennemis t’entoureront d’ouvrages fortifiés, t’assiégeront et te presseront de tous côtés. Ils te détruiront complètement, toi et ta population ; ils ne te laisseront pas une seule pierre posée sur une autre, parce que tu n’as pas reconnu le temps où Dieu est venu te secourir ! » (Luc 19.41-44, Français courant)

Un peu plus tard, Jésus raconta la parabole des vignerons méchants qui refusèrent de donner au propriétaire (Dieu) le produit de sa vigne (Matthieu 21.33-44). Le maître leur envoya des serviteurs (les prophètes), mais les vignerons battirent l’un, tuèrent l’autre, et lapidèrent le troisième. Quand le propriétaire envoya son propre fils (Jésus), ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Le maître fit donc périr ces misérables et loua la vigne à d’autres vignerons. Jésus en a fait l’application : « C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en rendra les fruits » (Matt 21.43). Le pays de Palestine, la ville de Jérusalem, et la position privilégiée de peuple de Dieu n’appartiendraient plus spécialement aux Juifs. Et cette fois-ci, quand les Romains détruiraient la ville, massacreraient la population et banniraient les survivants, aucune promesse d’un retour éventuel ne serait donnée.

La postérité d’Abraham

Abordons maintenant la réalisation profonde, spirituelle, de la promesse faite à Abraham. Ici je vous demande de prêter particulièrement attention à ce texte que nous tirons de la lettre de Paul aux Galates :

« Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham. Aussi l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi ! de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant. […] Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité […] c’est-à-dire à Christ. […]

Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Galates 3.6-9,16,26-29)

Cette déclaration de l’apôtre montre clairement que les Juifs ne sont plus le peuple élu de Dieu. Il n’y a plus désormais de distinction entre Juif et païen (Actes 10.34,35). S’ils croient en Christ, Dieu leur accorde la même grâce. L’Israël de Dieu n’est plus uniquement la nation juive circoncise dans sa chair.

« Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » (Romains 2.28,29)

L’Israël de Dieu est le peuple des sauvés en Christ, composé de toutes les races et de toutes les nations, portant en lui la marque de l’Esprit de Christ.

« Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l’Israël de Dieu ! » (Galates 6.15,16)

« Car les circoncis, c’est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l’Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. » (Philippiens 3.3)

Lorsque Pierre écrit : « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis », ce n’est pas à la nation juive qu’il s’adresse, mais au peuple des chrétiens. Il ajoute d’ailleurs : « Vous qui autrefois n’étiez pas un peuple [parce qu’ils étaient païens] et qui maintenant êtes le peuple de Dieu » (1 Pierre 2.9,10).

Cette vérité Jésus l’avait annoncé en parabole en Jean 10 :

« J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie [les païens]. Celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » (v. 16)

La même vérité est enseignée en Éphésiens 2.13,14, où Paul dit aux chrétiens d’origine païenne :

« Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation. »

Il n’y a ni Juif ni païen

Il est évident que tout ce qui précède ne signifie pas que Dieu a rejeté le peuple juif. Paul met ses lecteurs en garde contre une telle pensée. L’idée principale en Romains 11 est que le rejet d’Israël n’est ni total ni inaltérable. Dans ce chapitre Paul répond à la question : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? C’est-à-dire, l’a-t-il rejeté en bloc et pour toujours ? À cette question la réponse est « loin de là », « pas du tout ». Leur rejet n’est pas total puisqu’il y avait des Juifs qui étaient sauvés (l’apôtre Paul lui-même par exemple), et puisque la porte leur resterait ouverte pour accepter l’Évangile.

Une illustration que Paul emploie pour soutenir ses idées est celle de l’olivier. Si la racine de l’arbre était bonne, tout l’arbre serait bon. L’arbre, le peuple de Dieu, avait pour racine Abraham. La racine était sainte. L’arbre entier, donc, la postérité d’Abraham, était saint également. Certaines branches de l’arbre, des Juifs, avaient été retranchées à cause de leur incrédulité. Ils n’étaient plus du peuple de Dieu. Des branches d’olivier sauvage, des païens, furent greffées à leur place à cause de leur foi. Les païens ne devaient pas être orgueilleux, cependant, mais plutôt se rappeler que le salut avait été donné à travers le peuple juif. Les branches dépendent de la racine. En plus, si les branches naturelles pouvaient être retranchées, certainement les branches de l’olivier sauvage pouvaient être retranchées aussi. Elles ne subsistaient que par leur foi. (Leur salut n’était pas inconditionnel, mais dépendait de leur fidélité.)

La leçon principale à tirer de la comparaison est que les branches naturelles, les Juifs, pourraient être greffées à nouveau sur l’arbre – à condition de ne pas persister dans l’incrédulité : « S’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront greffés ; car Dieu est puissant pour les greffer de nouveau » (v. 23). Cette condition est donnée si clairement qu’il est étonnant de trouver ceux qui considèrent que les Juifs sont sauvés, qu’ils soient chrétiens ou pas.

Au verset 25 Paul dit à ses lecteurs « un mystère », c’est-à-dire une vérité qui n’avait pas été révélée auparavant et qui ne pourrait pas être découverte par la simple sagesse humaine. La traduction de ce qui suit est malheureuse dans la plupart des versions, qui la rendent : « Une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement. » Cela n’était pas un secret. N’importe qui aurait pu constater cette réalité. La traduction de J. N. Darby est plus fidèle à l’original : « Un endurcissement partiel est arrivé à Israël. » L’idée essentielle est que l’endurcissement d’Israël incrédule ne serait pas total. Il ne conduirait pas à la destruction du peuple juif, comme cela avait été le cas pour les autres qui avait subi « l’endurcissement judiciaire de Dieu ». Dans tous les autres cas, où Dieu avait endurci ceux qui s’étaient endurcis eux-mêmes, ce jugement a conduit à une destruction totale et une disparition en tant que peuple. Tel fut le cas pour Sodome, Gomorrhe, Tyr, Sidon, Ninive, Babylone et d’autres. Dans le cas d’Israël, cet endurcissement serait partiel « jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée ». En d’autres termes, les Juifs seront là tant qu’il y a des païens en train d’être sauvés. Israël continuerait de subsister afin de bénéficier, s’il se repentait, des promesses faites aux patriarches. À cause de son amour pour leurs pères, Dieu accorderait toujours aux Juifs l’occasion de répondre à son appel et recevoir ses dons (v. 29).

« Ainsi, tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion » (v. 26). En disant qu’il sera sauvé, Paul indique déjà qu’il parle d’Israël spirituel, d’origine juive comme non juive. Tout Israël sera sauvé par Jésus, le libérateur qui est venu de Sion. Ceux qui ne se laissent pas sauver par Jésus ne seront pas sauvés. Tout Israël sera sauvé en conformité avec l’alliance par laquelle Dieu ôte les péchés, c’est-à-dire la nouvelle alliance (v. 27). Si les Juifs doivent se convertir, leur conversion est soumise aux mêmes conditions que les autres « créatures » vers lesquelles le Christ avait envoyé ses disciples. « Allez par tout le monde » avait-il dit « et prêchez l’Évangile à toute la création » (Marc 16.15). « Allez faites de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28.19). « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. Celui qui ne croira pas sera condamné » (Mark 16.16).

Il n’y a pas d’exception. Le Christ est mort pour tous. Il exige de tous foi et obéissance. Comme le dit l’apôtre Paul, si les Juifs « ne persistent pas dans l’incrédulité » (Romains 11.23), ils peuvent retrouver la faveur de Dieu. Mais le temps est court. Lorsque le Christ reviendra, il sera trop tard.

Pour nous résumer, nous dirons que :

  1. Toutes les promesses faites à Israël concernant la Terre Promise ont toutes eu leur réalisation complète.
  2. La formation d’un État juif en Palestine en nos temps modernes n’a donc aucune signification religieuse pour les chrétiens ; elle ne constitue certes pas l’achèvement de la réalisation de la promesse faite à Abraham, ou de quelque autre prophétie.
  3. Devant Dieu, il n’y a plus ni Juif ni païen. Ils sont tous appelés à former un seul corps en Christ, la véritable Israël de Dieu.

adapté d’un article par Richard ANDREJEWSKI
(Dans Vol. 11, No. 3)