La prière

Comment prier

« Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier. » (Luc 11.1)

C’est cette question des disciples de Jésus qui nous vaut ce modèle de prière que l’on appelle par ses premiers mots : le Notre Père. « Voici comment vous devez prier », dit Jésus.

« Notre Père, qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » (Matthieu 6.9-13)

Voici donc un premier exemple de prière – le plus grand sans doute, puisqu’il nous vient du Maître même. Les disciples voulaient savoir comment ils pouvaient s’adresser à Dieu et ce qu’ils pouvaient attendre de lui en fait d’exaucement.

Dès le premier mot, le plus doux de cette prière, Jésus veut que ses disciples invoquent Dieu comme leur Père, car ils sont ses enfants. Le jour de sa résurrection, ne dira-t-il pas à Marie de Magdala :

« Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » (Jean 20.17) ?

Il ne manquera pas une occasion de donner à ses disciples le goût de cette merveilleuse filiation.

C’est à Dieu seul que doivent s’adresser les prières

Doit-on insister sur le fait que c’est à Dieu seul que doivent s’adresser les prières des enfants de Dieu. Car lui seul peut exaucer, guérir, secourir, pardonner et sauver. Je suis navré de voir tant de personnes sincères adresser leurs prières ferventes à toutes sortes de personnages que les hommes ont déifiés et invoquer toutes sortes d’intercessions par d’innombrables « Priez pour nous », exceptée celle du Christ « l’unique médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Timothée 2.5; cf. Hébreux 4.14-16; 1 Jean 2.1; Jean 14.6).

Pourquoi ? Aux dires de certains, Dieu est si grand, il paraît si terrible, si inaccessible dans sa majesté qu’on n’ose pas le déranger. Pourtant, ce n’est pas un juge redoutable que Jésus est venu nous révéler. C’est avant tout un Père attentif à nos besoins et qui a préparé un grand salut depuis longtemps. « Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? » demande Jésus. « Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson ? Ou, s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? » (Luc 11.5-12). Et il conclut par ce trait de logique désarmant : « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent » (Matthieu 7.7-11).

Il nous fallait ouvrir cette parenthèse. Elle nous servira d’ailleurs pour mieux comprendre comment nous devons prier. Autrement dit, quel doivent être le contenu de nos prières et la façon de prier ? Puisque Dieu est un Père, l’enfant peut se confier librement, avec assurance, spontanément, car il sait qu’il sera accueilli avec bienveillance et amour.

Souhaits, demandes et reconnaissance

Dans sa prière modèle, Jésus formule trois souhaits et fait trois demandes. Les trois souhaits concernent la glorification de Dieu, la venue de son règne et la soumission des hommes à sa volonté. Concernant la venue du royaume, nous pouvons dire que, dans un sens, ce souhait a été réalisé par l’établissement de l’Église, et l’installation du roi « à la droite de Dieu », mais on peut aujourd’hui formuler ce même souhait dans le sens du règne de Dieu dans le cœur de chaque homme (Luc 17.21).

Les trois demandes concernent le pain qui nous est nécessaire aujourd’hui, le pardon de nos offenses et la délivrance dans l’épreuve.

La prière se termine par une reconnaissance de la gloire et de la toute-puissance de Dieu, de qui dépendent la création et les créatures.

Jésus a donc donné à ses disciples cette prière comme modèle. Cela ne signifie pas qu’il faille l’utiliser telle quelle en toutes circonstances. Cela signifie que toutes les prières des enfants de Dieu devront s’inspirer de ce modèle. Il faudra prier selon l’esprit de cette prière, pour éviter certaines attitudes qui répugnent à Dieu, comme celle du pharisien décrite en Luc 18.9-14.

On a parfois l’impression que certaines personnes se servent de la prière modèle de Jésus comme d’une formule magique pour écarter un péril ou soulager une douleur. Rien n’empêche évidemment qu’on utilise occasionnellement ces mêmes mots dans ce même ordre pour prier Dieu. Mais rien n’est plus nuisible à la spontanéité et à la sincérité, que de répéter plusieurs fois d’affilée, et tous les jours, en toutes circonstances, cette prière apprise par cœur.

C’est le cœur qui doit s’exprimer

Dans une prière, c’est le cœur qui doit s’exprimer. Si le cœur est heureux, qu’il rende grâces à Dieu. S’il est abattu, qu’il se confie en Dieu. S’il est éprouvé, qu’il cherche en Dieu son refuge. L’apôtre Paul a écrit : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose, faites connaître vos besoins à Dieu » (Philippiens 4.6). L’apôtre Pierre, pour sa part, écrit en 1 Pierre 5.7 : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. »

Selon les circonstances, une prière jaillira du cœur et des lèvres. Là encore, Jésus nous donne un exemple à suivre.

Il suffit de lire le chapitre 17 de l’Évangile selon Jean, qui n’est qu’une longue prière que Jésus adresse à son Père en faveur de ses disciples et de ceux qui entendront leur prédication, car il vient de leur faire ses adieux. Aussi les paroles qu’il adresse à son Père n’ont-elles pas la sobriété du Notre Père. Le contenu de la prière est différent, car les circonstances et l’état d’âme sont différents.

Dans le jardin de Gethsémané, nous le retrouvons en proie à une grande tristesse et à l’angoisse. Les événements qui l’attendent, la mission qu’il est venu remplir, la méchanceté des hommes – tout cela pèse sur lui plus lourdement que la croix qu’il portera demain. Son âme est « triste jusqu’à la mort ». Alors, dans une ferveur douloureuse, se jetant face contre terre, on l’entendra prier ainsi : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » (Matthieu 26.39).

Et lorsqu’ils le crucifièrent et qu’il dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23.34) – n’était-ce pas aussi une prière, une suprême intercession, un cri d’amour ?

Nous retrouvons chez les apôtres cette même spontanéité dans la prière dont le contenu est dicté par l’événement. Par exemple, lorsqu’ils doivent choisir le remplaçant de Judas, entre deux candidats, ils adressent à Dieu une prière pour qu’il les aide dans ce choix, lui « qui connaît les cœurs de tous » (Actes 1.23-25). De même, lorsque les persécutions commencèrent à s’abattre sur la jeune Église, ils prendront Dieu à témoin et le supplieront de les aider puissamment (Actes 4.23-30).

N’oubliez pas d’exprimer la gratitude

Il faut avouer que nous avons trop tendance à considérer la prière comme le baume à appliquer exclusivement en cas de malheur, une sorte de solution de désespoir. Pensons-nous, chers amis, à dire merci – car c’est ce que signifie « rendre grâces » – pour les bénédictions banales, parce que quotidiennes, de la vie ? Pensons-nous à rendre grâces lorsque nous nous mettons à table ? Peut-être n’avons-nous pas assez de lucidité spirituelle pour reconnaître dans un simple repas un don de Dieu. Que dire du toit qui nous abrite ? de nos vêtements ? de nos amis ?

Ne sommes-nous pas souvent – pardonnez-moi l’image, mais je crois, hélas ! qu’elle est assez juste – comme ces porcs qui se gavent de glands avec avidité, le groin obstinément rivé à la terre, et qui ne pensent jamais à lever les yeux vers le chêne qui leur a donné leur nourriture ?

Je crois sincèrement que nous nous sentirons plus à l’aise dans nos prières, moins ennuyés au sujet de ce qu’il faut dire et de comment il faut le dire, lorsque nous aurons appris à dire simplement : « Merci, Seigneur, pour toutes ces choses si quotidiennes, si ordinaires, qu’elles passent inaperçues, mais dont la somme fait que la vie est bonne à vivre. »

Dieu merci ! C’est un premier pas. Or, nous commençons presque toujours par nous demander comment il faut dire : « Donne, Seigneur, donne. »

La prière est le privilège des enfants de Dieu !

Je voudrais préciser que la prière est surtout le privilège des enfants de Dieu. Certes, Dieu est notre Père du fait qu’il est notre créateur. Mais nous oublions en cela que le péché est venu tout gâcher. Or, c’est en Jésus-Christ que Dieu est venu recruter ses véritables enfants. Il faut donc devenir enfants de Dieu. Et cette possibilité, ce pouvoir, nous est donné en Jésus-Christ (Jean 1.11-13).

Dans un langage assez inattendu mais très expressif, l’apôtre Paul explique que pour être en Jésus-Christ, il faut s’unir à lui dans sa mort et dans sa résurrection, et ce, par la foi et le baptême (Romains 6.3,4).

« Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ », écrit-il aux Galates. « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » (Galates 3.26,27; cf. 2 Corinthiens 5.17,18)

« Vous avez reçu un esprit d’adoption par lequel nous crions Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8.15,16)

Chers amis, j’espère de tout cœur que ces paroles s’adressent à vous. Si toutefois vous ne vous êtes pas intégrés à la famille de Dieu en Jésus-Christ, cela ne dépend plus que de vous.

Richard ANDREJEWSKI


La prière et la soumission

Le disciple qui demanda « Seigneur, apprends-nous à prier » ressentait un besoin chez lui et aussi chez les autres. Nous avons tous besoin d’apprendre auprès de Jésus, car nous avons souvent des idées erronées concernant la prière.

Certains pensent à la prière comme une sortie de secours à employer dans les moments de crise. Ces gens ne prient pas régulièrement. Ils ont recours à la prière lorsque le trouble se présente. Ils mènent leur vie sans beaucoup penser à la volonté de Dieu, ou même pas du tout. Puis soudain, quand cela semble nécessaire, ils se souviennent de Dieu et se précipitent vers leur « sortie de secours », appelée « la prière ».

D’autres font de la prière une habitude, mais pour eux, il importe peu de quelle manière ils vivent, tant qu’ils marmonnent une prière à l’heure de se coucher. La prière devient une sorte de porte-bonheur spirituel – tel qu’une amulette. Ils pensent que quelques prières rituelles suffisent pour continuer de jouir de la bonne chance.

Certains croyants traitent la prière comme une visite chez un parent riche ou comme l’utilisation d’un distributeur automatique de billets. Il suffit d’appuyer « les boutons », et Dieu vous donnera exactement ce que vous désirez : le bonheur, la santé, les congés, l’argent, les amis, la prospérité, et plus. Il y a des dirigeants religieux qui vous encouragent à réclamer ce que vous voulez, car Dieu vous donnera carte blanche. Ils prétendent hardiment que si vous n’êtes pas en bonne santé, et si vous ne vous enrichissez pas toujours plus, c’est une preuve certaine que vous ne savez pas prier.

L’attitude de Jésus dans la prière

L’attitude de Jésus était totalement différente. Sa prière dit : « non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matt. 26.39). En d’autres termes : « Je ne veux pas, Père, que tu me donnes carte blanche. J’accepterai tout ce que tu décideras pour moi. »

Jésus naquit dans une famille pauvre, et il était pauvre tout au long de sa vie terrestre. Il dit un jour qu’il n’avait pas où reposer sa tête (Matt. 8.20). Ses disciples partageaient cet humble niveau de vie. Vers la fin de son ministère, il était pratiquement sans amis et sans un sou en poche, « homme de douleur et habitué à la souffrance » (Ésaïe 53.3). Jésus avait-il mal compris la prière efficace ? Avait-il besoin d’un prédicateur moderne de la prospérité ?

Et que dire des apôtres ? Jésus leur donna le pouvoir de guérir les malades et de ressusciter les morts. S’ils l’avaient souhaité, ils auraient pu employer un tel pouvoir pour s’enrichir (Luc 8.43; Actes 8.18-20). Mais Pierre n’a pas amassé de fortune. Il dit à l’homme boiteux : « Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (Actes 3.6).

Quant à Paul, il s’est décrit comme « les balayures du monde… pauvre… n’ayant rien » (1 Cor. 4.12,13; 2 Cor. 6.10). Paul et ses coéquipiers dans l’œuvre du Seigneur avaient aussi leurs problèmes de santé (Gal. 4.15; Phil. 2.27; 1 Tim. 5.23; 2 Tim. 4.20; 2 Cor. 12.7). Certains aujourd’hui leur diraient : « Vos problèmes signalent un manque de foi. Permettez-nous de vous montrer comment exploiter la puissance de Dieu – comment suivre la formule de Dieu pour le succès financier et social. » Peut-être que Paul parlait de telles personnes quand il se référait à ceux qui sont « privés de la vérité, et croyant que la piété est un moyen de s’enrichir » (1 Tim. 6.5).

Qu’en est-il donc ? La prière est-elle une affaire d’appuyer les boutons qu’il faut pour que Dieu nous livre le fric, ou la santé, ou le succès social ? Ou bien, la prière est-elle un acte de soumission, dans lequel vous vous abandonnez à Dieu et lui dites : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » ?

Jésus était soumis

La grande puissance et un rang élevé mènent souvent à l’orgueil et au sentiment que les lois sont pour les autres. Jésus jouissait d’une position très élevée et d’une puissance inimaginable. Pourtant, il avait en toute chose une attitude obéissante envers Dieu.

« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. » (Jean 4.34)

« Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » (Jean 6.38)

« Je ne fais rien de moi-même, mais je parle selon ce que le Père m’a enseigné. » (Jean 8.28)

Pensez aux premiers mots du Notre Père. Dieu est le Père ; nous sommes les enfants. Il est au ciel ; nous sommes sur la terre. Son nom doit être « sanctifié » – traité avec le plus grand respect comme étant « saint ». Puisque Dieu est absolument suprême, la priorité dans la prière est son royaume. Il est vrai que Jésus règne depuis son ascension et l’établissement de son Église, ou royaume spirituel, mais nous pouvons demander qu’il règne sur nous personnellement. Nous voulons que sa volonté soit faite dans notre vie aussi pleinement que dans le ciel. Dans ces premiers mots de la prière, Jésus souligne que la véritable prière concerne la volonté du Père plutôt que la nôtre.

« Sauve-moi » ou « Glorifie-toi » ?

En tant que fils obéissant, Jésus a montré l’exemple. Avant sa mort, Jésus luttait avec des pensées concernant ce qu’il allait souffrir sur la croix. Il dit :

« Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, délivre-moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore. » (Jean 12.27,28)

Nous aussi, nous demandons : « Devrais-je rechercher égoïstement ce qui serait avantageux pour moi ? » Si nous suivons dans les traces de Jésus, la réponse sera : « Non ! Je désirerai ce qui permettra à Dieu de se glorifier lui-même à travers ma vie (ou ma mort) ! » En effet, nous devons savoir que des prières mal motivées ne seront pas agréées. « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions » (Jacques 4.3).

Dans le jardin de Gethsémané, Jésus pria : « Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Marc 14.36). Dans sa deuxième prière, il dit : « S’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Matthieu 26.42). Dans chacune de ces prières, nous voyons une attitude de soumission totale à la volonté de Dieu.

Jésus était en harmonie avec la volonté de Dieu. Ayant lui-même suivi ce principe dans ses prières, Jésus nous appelle à l’adopter aussi. Voici comment nos prières seront efficaces : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » (Jean 15.7).

Le Seigneur promet d’exaucer les prières de ceux qui honorent la volonté de Dieu. Ils demandent d’une manière responsable parce qu’ils cherchent à lui plaire. La promesse n’est pas offerte à ceux qui sont constamment égoïstes, irresponsables et désobéissants. Jean nous a montré l’attitude de prière qu’il avait apprise de Jésus :

« Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. » (1 Jean 5.14,15)

John REESE, traduit et adapté par B. B.
(Dans Vol. 17, No. 6)

Le jeûne

« Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent : Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? Jésus leur répondit : Les amis de l’époux peuvent-ils s’affliger pendant que l’époux est avec eux ? Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieil habit ; car elle emporterait une partie de l’habit, et la déchirure serait pire. On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. » (Matthieu 9.14-17)

Dans la première partie de ce texte, les disciples de Jean-Baptiste demandent à Jésus pourquoi eux et les pharisiens jeûnaient, tandis que ses disciples ne jeûnaient pas. Rien ne suggère que leur question constituait une accusation ou un piège. Apparemment ils cherchaient simplement à savoir pourquoi il y avait cette différence.

De nos jours aussi, beaucoup de personnes sont confuses par les différentes pratiques concernant le jeûne. Les fidèles dans certaines Églises parlent souvent de jeûnes à divers moments au cours de l’année. Les catholiques et les membres de certains autres groupes observent ce qu’ils appellent le carême, une période de 40 jours de jeûne partiel dont la fin correspond à leur fête de Pâques. Même les musulmans font une sorte de jeûne pendant les 28 jours du mois de ramadan où ils ne mangent ni ne boivent pendant la journée. Les uns jeûnent pour avoir le Saint-Esprit, les autres parlent de réconciliation et d’autres encore cherchent, au moyen du jeûne, le pardon de leurs péchés.

Dans cette étude nous voulons identifier certaines fausses conceptions du jeûne, définir le sens biblique du jeûne et nous rappeler quelques conseils de la Bible sur la manière acceptable de jeûner.

I. De fausses conceptions du jeûne (sans fondement biblique)

Pour beaucoup de gens, le jeûne est surtout une observance annuelle ordonnée par l’Église, un temps fixe où l’on s’impose une certaine abstinence. Certains font comme les musulmans et ne mangent pas entre le lever et le coucher du soleil. D’autres se privent de quelque chose qui leur procure du plaisir et dont ils ont l’habitude de jouir. Plusieurs raisons sont données pour cette observance. On dit que cette privation volontaire aide la personne à se préparer spirituellement pour Pâques, à se renouveler, à se rappeler certains événements dans la vie de Jésus, ou à mieux prier. Les uns observent ce jeûne avec dévotion, les autres par conformité et malgré eux.

Une raison fondamentale pour NE PAS enseigner le jeûne dans ce sens est que la Bible n’en parle pas du tout. Aucune des fêtes annuelles connues dans les dénominations de nos jours (Pâques, Pentecôte – comme fête « chrétienne », Ascension, Toussaint, Noël, carême) n’était observée dans l’Église au temps des apôtres. Or, les hommes n’ont pas le droit d’ajouter des pratiques que Dieu n’a pas jugé bon de recommander dans la Bible. Il nous faut apprendre « à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit » (1 Corinthiens 4.6). Sinon, nous serons coupables de l’une des fautes des pharisiens à qui Jésus appliqua ces paroles sévères : « C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15.9). « Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu » (2 Jean 9).

D’autres enseignent que le jeûne est un moyen d’augmenter la foi. Cette idée est le thème central d’un livret intitulé : Parce que vous n’avez pas cru. Certains recommandent de jeûner souvent afin d’affermir sa foi et se purifier. Beaucoup ajoutent que cela permettra de recevoir le Saint-Esprit et de faire de nombreux miracles.

Encore, ces idées ne sont pas basées sur un enseignement clairement biblique. La Bible nous recommande plusieurs choses qui peuvent fortifier notre foi, mais le jeûne n’est pas parmi elles. Nous devons nous méfier d’attribuer au jeûne ce que la Bible ne lui attribue pas.

Le jeûne est aussi présenté parfois comme un moyen d’obtenir la bonne santé. On nous dit qu’en jeûnant nous pourrons être guéris de nos maladies physiques, nous vacciner contre ces maladies et enlever les impuretés de notre corps et de notre sang. Le jeûne peut avoir une valeur thérapeutique pour certains malades, mais aucun passage de la Bible ne recommande le jeûne pour cette raison. En plus, on ne trouve aucun exemple biblique où il fut dit à une personne malade de jeûner pour être guérie ou délivrée.

II. Le sens biblique du jeûne

Une trentaine de passages dans l’Ancien Testament mentionnent le fait de jeûner. Le sujet apparaît neuf fois dans le Nouveau Testament. Dans la vaste majorité de ces textes, le jeûne sert à manifester la tristesse.

Dans une douzaine des cas, le jeûne est associé au deuil ou à l’inquiétude. Un exemple typique se trouve en 2 Samuel 1.11,12, où David et ses soldats apprirent la nouvelle que le roi Saül et son fils Jonathan avaient été tués au cours d’une bataille contre les Philistins.

« David saisit ses vêtements et les déchira, et tous les hommes qui étaient auprès de lui firent de même. Ils furent dans le deuil, pleurèrent et jeûnèrent jusqu’au soir, à cause de Saül, de Jonathan, son fils, du peuple de l’Éternel, et de la maison d’Israël, parce qu’ils étaient tombés par l’épée. »

En Psaume 69.11,12 le jeûne est aussi cité parmi les expressions typiques de deuil parmi les Juifs : « Je verse des larmes et je jeûne, […] je prends un sac pour vêtement. » Dans le livre d’Esther, nous voyons la réaction des Juifs quand ils apprirent que l’ordre avait été donné par l’empereur perse de faire périr toute la race juive :

« Mardochée, ayant appris tout ce qui se passait, déchira ses vêtements, s’enveloppa d’un sac et se couvrit de cendre. Puis il alla au milieu de la ville en poussant avec force des cris amers […] Dans chaque province, partout où arrivaient l’ordre du roi et son édit, il y eut une grande désolation parmi les Juifs ; ils jeûnaient, pleuraient et se lamentaient, et beaucoup se couchaient sur le sac et la cendre. » (Esther 4.1,3)

Au vu de cette première signification de l’acte de jeûner, il n’est pas surprenant de voir que le jeûne était associé également à la repentance, encore comme signe de tristesse. Quand Jonas annonça aux hommes de la ville de Ninive le jugement de Dieu sur eux,

« Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits […] Dieu vit qu’ils agissaient ainsi et qu’ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. » (Jonas 3.5,10)

En 1 Samuel 7.3-6 le prophète Samuel exhorta les Israélites à revenir à l’Éternel, en se détournant de leurs idoles. La réaction du peuple à cet appel fut positive : « Ils jeûnèrent ce jour-là, en disant : Nous avons péché contre l’Éternel ! »

Nous voyons le cas d’un individu qui jeûna pour marquer sa repentance dans la personne du roi Achab. Ayant appris la punition qui devait tomber sur lui à cause de son péché dans l’affaire de la vigne de Naboth,

« Achab se déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna : il couchait avec ce sac, et il marchait lentement. Et la parole de l’Éternel fut adressée à Élie, le Thischbite, en ces mots : As-tu vu comment Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant sa vie. » (1 Rois 21.27-29)

L’idée de s’humilier devant Dieu à cause de son péché est aussi présente dans les instructions de la loi de Moïse concernant la fête des Expiations (Lévitique 16.29). Selon la pensée des Juifs, l’appel à « humilier son âme » imposait qu’on jeûne en réfléchissant sur ses péchés. En fait, bien que la tradition juive ait introduit plusieurs autres jeûnes collectifs au cours de l’année, celui du jour des Expiations était le seul qui était considéré avoir ses origines dans la loi de Dieu.

Dans d’autres passages bibliques, nous voyons que le jeûne sert à appuyer une demande à Dieu au sujet de laquelle on est très ému ou inquiet. Un exemple d’un tel jeûne se trouve en 2 Samuel 12.15-23. L’enfant du roi David « fut dangereusement malade. David pria Dieu pour l’enfant, et jeûna […] Le septième jour, l’enfant mourut. » Quand David apprit que l’enfant était mort, il se lava, changea de vêtement et mangea, ce qui étonna ses serviteurs. Ceux-ci s’étaient attendus à des manifestations encore plus dramatiques de l’émotion du roi. David leur expliqua :

« Lorsque l’enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais, car je disais : Qui sait si l’Éternel n’aura pas pitié de moi et si l’enfant ne vivra pas ? Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? »

David ne jeûnait pas simplement par tristesse, mais pour appuyer sa prière. Ayant reçu la réponse à sa prière (dans ce cas la réponse fut : non, je n’accorde pas ce que tu demandes), David vit qu’il était inutile de continuer ce jeûne.

D’autres exemples de jeûnes observés en demandant l’aide de Dieu dans un but précis se trouvent en Esther 4.10-17, Psaume 35.13, et plusieurs autres passages. Dans le Nouveau Testament aussi il paraît que l’Église, en envoyant des hommes pour une mission d’évangélisation, jeûnait pour implorer la protection et la bénédiction de Dieu sur ceux qui partaient (Actes 13.2,3). Quand de nouvelles assemblées nommaient des anciens, nous voyons qu’ils priaient et jeûnaient aussi (Actes 14.23), peut-être afin de demander de l’aide pour l’assemblée dans le choix des dirigeants, ou peut-être afin de demander à Dieu de fortifier et d’accorder de la sagesse aux hommes qui assumaient cette grande responsabilité spirituelle.

À la lumière de ce que nous avons vu plus haut, le texte qui figure au début de cet article (Matthieu 9.14-17) avec son image de l’époux et ses amis se comprend beaucoup plus facilement. Le jeûne montrait typiquement l’affliction du cœur. La présence de Jésus parmi les hommes était un sujet de grande joie. Le Messie, attendu depuis des siècles, était enfin venu pour apporter le salut, la paix avec Dieu. Imposer un signe de tristesse et de souci tel que le jeûne à ceux qui connaissaient la joie d’accueillir le Sauveur serait aussi mal placé que de l’imposer aux invités à un festin de mariage. S’imposer la faim supprime la joie au lieu de l’encourager. En même temps, si l’on jeûne au moment de la joie, on fait perdre à cet acte son sens, qui est d’exprimer une autre sorte de sentiment que la joie. C’est pour cela que Jésus fait la comparaison à l’idée de déchirer un morceau d’un nouveau tissu pour réparer un vieil habit, ou de mettre du vin nouveau qui continue de fermenter et donc d’enfler dans de vieilles outres faites de peau affaiblies parce qu’elles ont déjà été tendues à leur limite.

Il ne convenait donc pas aux disciples de Jésus de jeûner pendant qu’il était sur terre avec eux. Les jours viendraient après son retour au ciel quand les chrétiens le trouveraient à propos de jeûner. Mais le christianisme ne changerait pas dramatiquement le sens du jeûne.

III. La bonne manière de jeûner

Comme nous venons de le dire, les paroles de Jésus suggèrent qu’il y aura des moments où ses disciples jeûneront. Mais quand ils jeûnent, ils doivent observer certains principes pour être agréables à Dieu.

Il faut jeûner de façon discrète, sans chercher à se faire remarquer par les hommes. Si l’on jeûne, on doit le faire pour Dieu et non pas pour que les hommes nous louent ou sympathisent avec nous. Voici ce que Jésus enseigne en Matthieu 6.16-18 :

« Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »

Le jeûne ne peut pas remplacer une vie de dévotion et soumission à Dieu. Se livrer à une vie mondaine, à l’ivresse, à l’immoralité et à la fraude pendant toute l’année pour s’en abstenir à contrecœur pour un temps de jeûne imposé ne peut pas satisfaire à Dieu. Quand le jeûne est censé être un signe de repentance, il faut qu’il soit accompagné d’une vraie repentance. L’Éternel expliqua à son peuple en Ésaïe 58 que ce qui l’intéresse plus que l’abstinence de nourriture est le fait de changer de cœur et de comportement.

« Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et qu’on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable […] Alors tu appelleras, et l’Éternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux […] ta lumière se lèvera sur l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. » (Ésaïe 58.6,7,9,10)

Conclusion

Le jeûne peut toujours nous aider à exprimer à Dieu ce que nous avons dans le cœur. Il y aura des moments où nous décidons, individuellement ou en tant qu’assemblées locales, de prier et jeûner à l’égard de telle ou telle situation d’une importance particulière. Mais ce sera selon les circonstances que nous vivons et non selon le calendrier.

En pratiquant le jeûne, gardons-nous aussi de lui attribuer ce qu’il n’est pas censé faire : augmenter la foi, nous guérir physiquement ou nous procurer le pardon des péchés. Une seule chose peut enlever nos péchés : le sang de Christ. Dans l’article qui suit, vous verrez comment entrer en contact avec ce sang qui purifie.

B. B.
(Dans Vol. 4, No. 6)

La prière modèle

Un passage bien connu à travers le monde est Matthieu 6.9-13. Ce passage présente ce qu’on appelle « Le Notre Père » ou « La Prière du Seigneur ».

Dans le contexte de ce chapitre, Jésus vient de parler au sujet des mauvaises attitudes qu’il faut éviter en priant Dieu. L’hypocrisie, la prétention et la multiplication de vaines paroles n’ont pas leur place dans la prière sincèrement adressée au Seigneur (voir les versets 6-8).

Au lieu de se pavaner et d’être rempli d’orgueil en faisant la prière, l’on doit se prosterner devant Dieu en toute humilité et soumission. Les hypocrites qui prient de manière à se faire remarquer par les hommes « reçoivent leur récompense » : la louange des hommes, mais pas celle de Dieu.

En outre, Jésus dit que ce sont les « païens qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés ». Mais dans la prière acceptable, il ne s’agit pas de la quantité de paroles employées, mais de leur qualité spirituelle.

Alors, pour donner un exemple (c’est-à-dire un modèle) de la prière qu’accepte Dieu, Jésus dit : « Voici comment vous devez prier » (verset 9). Évidemment ce n’est pas une prière à réciter mot à mot en toute circonstance. Bien au contraire.

En effet, cette prière modèle nous aide à apprendre à prier du cœur et pas des lèvres seulement ; il n’est pas nécessaire de réciter ces paroles précises. Les Écritures Saintes nous enseignent de prier Dieu personnellement et avec spontanéité (voir Luc 11.1-13).

La prière modèle de Jésus comporte six éléments. Notons-les :

1. Invocation. Qui devons-nous invoquer ? « Notre Père qui es aux cieux. » Il y a « un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous » (Éphésiens 4.6). C’est Dieu qui est le Souverain de l’univers.

2. Louange. « Que ton nom soit sanctifié. » Dans la salutation de Paul aux frères corinthiens, il dit :

« Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Je rends à mon Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, pour la grâce qui vous a été accordée en Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1.3,4).

Dans la prière nous devons exprimer l’hommage le plus profond pour le nom de Dieu.

3. Souhait. « Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Au moment où Jésus donnait cette prière modèle à ses disciples, « le royaume » promis par les prophètes (Daniel 2.44) n’était pas encore établi. Jean-Baptiste, en débutant sa mission, a ordonné au peuple : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3.2; voir aussi Marc 9.1).

Ce royaume s’est manifesté pour la première fois au jour de la Pentecôte avec la descente du Saint-Esprit sur les apôtres (Luc 24.45-49; Actes 1.6-8; 2.1-4). Après le jour de la Pentecôte, le Nouveau Testament parle de l’établissement du royaume comme d’un fait accompli (voir Actes 28.23; 1 Corinthiens 15.24,25; Colossiens 1.13,14,18). Étant donné que le royaume existe depuis le premier siècle, il est inutile de prier pour la venue du royaume. Ce n’est pas raisonnable de prier pour quelque chose qui nous a déjà été accordé. Voilà une bonne raison, parmi d’autres, pour laquelle les chrétiens ne doivent pas faire cette prière mot à mot.

4. Demande. « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. »

Dieu veut que nous le priions pour les choses dont nous avons besoin dans la vie quotidienne – la nourriture, les vêtements, etc.

Nous devons aussi prier pour le pardon (voir 1 Jean 1.8-10), mais remarquons que nous recevons le pardon de Dieu dans la mesure où nous voulons pardonner les offenses d’autrui (versets 14,15). Et Dieu s’attend aussi à ce que nous le priions pour la délivrance de la tentation (voir 1 Corinthiens 10.13).

5. Reconnaissance de la gloire de Dieu. « Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. »

Dans toutes nos prières, nous devons reconnaître la souveraineté, la puissance, et la gloire de Dieu (voir Jude 25).

6. Clôture. « Amen. » Amen veut dire tout simplement « Ainsi soit-il ». Sachant que Jésus est le médiateur entre Dieu et les hommes, nous devons prier au nom du Christ (voir 1 Timothée 2.5; Hébreux 4.15,16; Éphésiens 5.20).

Alors, le Seigneur nous permet d’utiliser cette prière comme modèle, mais nous devons nous rendre compte qu’elle ne comprend pas tout ce que nous devons prier. Nous devons aussi prier pour les malades, les ennemis, les autorités civiles, et d’autres (1 Timothée 2.1-3; Matthieu 5.44; etc.). En outre nous devons prier du cœur, parlant à Dieu comme à notre Père céleste.

Jerry DAVIDSON
(Dans Vol. 2, No. 1)