La repentance

Dans sa grâce infinie, Dieu a fait tout ce que l’homme ne pouvait pas faire pour se sauver de la condamnation du péché. Dieu a envoyé un Sauveur, Jésus-Christ, qui s’est donné comme sacrifice pour nos péchés. Lui qui n’a commis aucun péché a pris le châtiment que nous avions mérité. Dieu a révélé par le Saint-Esprit son plan pour le salut des hommes, et il a ordonné que la bonne nouvelle soit prêchée à chaque être humain. Si Dieu n’avait pas fait tout ce qu’il a fait, aucun effort de notre part ne pourrait ôter un seul de nos péchés. Il nous sauve par sa grâce. Personne donc ne peut se glorifier de son salut comme s’il était sauvé par sa propre justice.

Mais il faut reconnaître que l’homme lui-même doit faire quelque chose pour recevoir la grâce de Dieu. Son pardon n’est pas inconditionnel. Il y a des choses que Dieu nous demande de faire. Plus précisément, il y a cinq choses que nous devons faire avant de recevoir le pardon de Dieu. Il faut :

  1. écouter l’Évangile, qui est la puissance de Dieu pour le salut, la semence par laquelle on est né de nouveau ;
  2. croire que Jésus est ressuscité d’entre les morts, qu’il est le Fils de Dieu ;
  3. se repentir de ses péchés ;
  4. confesser (dire publiquement) que l’on croit que Jésus est le Fils de Dieu ;
  5. être baptisé, ou immergé dans l’eau, pour le pardon des péchés.

La foi est, bien sûr, l’étape la plus fondamentale. C’est la base de tout. Sans la foi en Christ, on n’accomplit pas, en principe, toutes les autres étapes, et l’on ne peut jamais plaire à Dieu.

Dieu a fait ce qui était la chose la plus difficile pour nous sauver lorsqu’il donna son Fils unique. Mais la repentance est sans doute l’étape dans le plan du salut qui est la plus difficile pour les hommes. Voyons donc ce que c’est que la repentance, ce qui la produit, ce qu’elle produit, et pourquoi le besoin de se repentir est si urgent.

I. Qu’est-ce que la repentance ?

Qu’est-ce que la repentance ? Le premier sens de « se repentir », c’est tout simplement changer de décision, de direction, ou d’avis. C’est dans ce sens que certains passages, tels que Jérémie 18.7-10, disent que Dieu s’est repenti de telle ou telle chose. Mais en ce qui concerne les hommes pécheurs, se repentir, c’est prendre une décision ferme et sincère de se détourner de ce qui est contre la volonté de Dieu, une décision d’abandonner ses péchés.

La repentance est un besoin chez toute personne qui veut être sauvée. En Luc 24.47 Jésus dit que la repentance en vue du pardon des péchés devait être prêchée en son nom à toutes les nations. Quand les apôtres annonçaient la bonne nouvelle, ils ne manquaient pas de lancer cet appel à la repentance. En Actes 2.38 Pierre dit aux Juifs qui avaient cru en Jésus le jour de la Pentecôte : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés. » En Actes 3.19, il annonce à une autre foule : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés. »

Se repentir du péché est difficile parce que chaque péché nous offre un plaisir ou un avantage qui nous a attirés au départ, que ce soit le plaisir sexuel, l’honneur aux yeux de quelqu’un, de l’argent ou un avantage matériel, ou la solution d’un problème quelconque. Renoncer au péché, c’est non seulement admettre que nous avons mal fait (ce qui nous est difficile à cause de notre orgueil), c’est aussi renoncer au plaisir ou à l’avantage que le péché nous procure.

Quand Satan tentait Ève dans le jardin d’Eden à manger du fruit que Dieu avait défendu, il dit : « Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et que vous serez comme des dieux » (Genèse. 3.5). Commettre le péché, c’est effectivement vouloir nous mettre à la place de Dieu. C’est suivre notre volonté plutôt que la sienne. C’est choisir ce qui nous plaît et non ce que Dieu veut. Se repentir, c’est décider de faire le contraire.

Le pécheur qui désire le pardon de Dieu doit abandonner son attitude de rébellion à l’égard de Dieu et changer la direction de sa vie. Mais il doit aussi renoncer à des actes spécifiques dès qu’il apprend que ces choses sont contre la volonté de Dieu. Jean-Baptiste lançait un appel général, « Produisez donc des fruits dignes de la repentance » (Luc 3.8a), mais il entrait également dans les détails :

« La foule l’interrogeait, disant : Que devons-nous donc faire ? Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que devons-nous faire ? Il leur répondit : N’exigez rien au-delà de ce qui vous a été ordonné. Des soldats aussi lui demandèrent : Et nous, que devons-nous faire ? Il leur répondit : Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde. » (Luc 3.10-14)

En Éphésiens 4.25,28,31, Paul s’adresse à ceux qui sont déjà chrétiens :

« Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain… Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin… Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. »

On voit donc que la repentance est nécessaire pour obtenir le salut ; elle est aussi nécessaire pour le conserver. Il faut qu’elle soit souvent renouvelée. Compte tenu de notre faiblesse humaine, on ne peut pas vraiment se repentir une fois pour toutes. Comme Paul l’a recommandé en 2 Corinthiens 13.5, nous avons souvent besoin de nous examiner.

II. Ce qui produit la repentance

La Bible dit que la vraie repentance est le produit d’une « tristesse selon Dieu ». L’Église de Corinthe se trouvait dans certaines fautes très graves, et l’apôtre Paul fut contraint d’adresser aux frères des reproches sévères. Par la suite, il apprit que l’Église avait cherché à se corriger. Paul leur écrit donc dans sa deuxième épître :

« Je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage. En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. » (2 Corinthiens 7.9,10)

Quand vous êtes triste de la tristesse du monde, vous regrettez vos actions, mais surtout parce que vous en souffrez des conséquences : en tant qu’élève en grossesse, vous ne pourrez plus aller à l’école ; ou bien votre femme a su que vous êtes en train de la tromper, elle s’est fâchée et elle vous rend la vie pénible ; ou bien vous avez été pris en train de voler, et l’on vous a mis en prison où vous avez faim et vous n’êtes pas libre. Lorsqu’il s’agit de la tristesse selon Dieu, vous regrettez, peut-être au point de verser des larmes, surtout parce que vous voyez que vos actions sont mauvaises, condamnables. Vous avez offensé Dieu, vous avez fait du mal à Christ qui est mort pour vous. Même si l’on ne vous découvre pas, vous vous accusez vous-même, et vous ne voulez plus continuer sur la même pente. C’est cette attitude qui peut produire une vraie repentance. Ça fait mal, mais cela vous fera du bien parce que vous allez changer.

La Bible nous enseigne que l’amour de Dieu pour nous peut produire la repentance dans notre cœur. Romains 2.4 dit : « Méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? »

Quand je pense à quelqu’un qui a toujours voulu mon bien, qui m’a aimé, qui m’a aidé – je ne veux pas blesser, attrister ou décevoir cette personne. Si je le fais, et que je pense à sa bonté pour moi, cela me pousse à changer de sentiments ; je veux cesser de faire le mal. C’est dans ce sens que Jésus dit qu’il attirerait les hommes à lui quand il serait élevé sur la croix (Jean 12.32,33). Si nous pensons à Jésus en train de souffrir pour nous sur la croix, nous sommes convaincus qu’il nous aime. Et l’apôtre Jean dit que « nous l’aimons, car il nous a aimés le premier » (1 Jean 4.19).

Mais nous ne sommes pas toujours aussi tendres. Alors, dans ce cas, ce sera peut-être la crainte du jugement qui nous amènera à changer. C’est une motivation légitime, aussi. Romains 2.5 nous rappelle : « Par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu. »

III. Ce que la repentance produit

Qu’est-ce que la repentance produit dans la vie d’une personne ? Paul parle en Actes 26.20 de « la pratique d’œuvres dignes de la repentance ». Si je me repens, cette décision me poussera, par exemple, à jeter ou brûler un fétiche, une bague de protection, et tout autre objet idolâtre. Elle m’amènera à rompre avec un partenaire sexuel qui n’est pas mon conjoint, à augmenter ce que je donne pour l’œuvre du Seigneur, à cesser de négliger les études bibliques et les réunions de l’Église. La repentance peut me pousser à laisser la boisson, la fraude, ou les efforts de me venger sur quelqu’un qui m’a fait du mal.

La restitution

Il y a des circonstances où la vraie repentance amène le coupable à faire de la restitution. Pour ceux qui vivaient sous la loi de Moïse, il était parfois nécessaire de réparer son mal avant de se présenter devant Dieu avec un sacrifice pour demander pardon.

« Lorsque quelqu’un péchera et commettra une infidélité envers l’Éternel, en mentant à son prochain au sujet d’un dépôt, d’un objet confié à sa garde, d’une chose volée ou soustraite par fraude, en niant d’avoir trouvé une chose perdue, ou en faisant un faux serment sur une chose quelconque de nature à constituer un péché ; lorsqu’il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera la chose… il la restituera en entier, y ajoutera un cinquième, et la remettra à son propriétaire le jour même où il offrira son sacrifice de culpabilité. » (Lévitique 5.21-24)

Dans certains cas, l’exigence était encore plus sévère. Si un homme avait volé une bête et qu’on la trouvait encore vivant chez lui, il avait à restituer cette bête-là plus une autre. S’il l’avait déjà vendue ou abattue, il avait à restituer cinq bœufs pour un bœuf, ou quatre agneaux pour un agneau (Exode 22.1-4).

Ces passages éclairent l’engagement pris par le publicain Zachée que Jésus a amené à la repentance en Luc 19. Les publicains, c’est-à-dire les collecteurs d’impôts qui travaillaient pour le compte des Romains, avaient une réputation bien méritée d’être des hommes malhonnêtes qui s’enrichissaient sur le dos de leurs frères juifs. Zachée était chef des publicains dans le secteur de Jéricho, et les habitants le considérait comme « un homme pécheur » (v. 7). Quand Zachée se repentit, il voulait, autant que possible, réparer le mal qu’il avait fait au lieu de continuer de bénéficier matériellement des péchés qu’il abandonnait. Il dit à Jésus : « Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple » (Luc 19.8). Jésus approuva les propos de Zachée et dit : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison » (v. 9).

Il est certain qu’il y a des péchés pour lesquels nous n’avons pas la possibilité de faire restitution, des maux que nous ne pouvons pas corriger. Une femme qui a avorté son enfant ne peut pas lui rendre la vie qu’elle a ôtée. Le père qui s’absentait excessivement ou ne s’intéressait pas à ses enfants pendant qu’ils grandissaient ne peut pas, s’il se repent quand ils sont déjà grands, leur donner l’éducation qu’ils devaient recevoir de lui quand ils étaient petits. Un commerçant qui a, pendant des années, utilisé de fausses balances pour frauder ses clients ne pourra probablement pas retrouver tous ceux à qui il a fait du tort afin de rembourser leur argent. Mais quand on regrette sincèrement le mal qu’on a fait, on aura envie de réparer le mal là où il est possible de le faire.

La cessation de relations contraires à la Parole de Dieu

Une sorte de situation où la repentance peut être particulièrement pénible, c’est le cas d’un mariage que la parole de Dieu ne permet pas. En Marc 6.17,18 nous lisons que le roi Hérode fit arrêter Jean-Baptiste « à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée, et que Jean lui disait : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère ». Pour se soumettre à la prédication de Jean, il n’aurait pas suffi pour Hérode de simplement renoncer à épouser d’autres femmes de ses frères à l’avenir. Jean s’attendait à ce qu’Hérode se sépare d’Hérodias. Il n’avait pas dit : « Il ne t’était pas permis de la prendre », mais : « Il ne t’est pas permis de l’avoir. »

Est-ce que Dieu exigerait réellement à un homme de répudier une femme (ou des femmes dans un contexte polygame) qu’il a épousée et avec qui il a fait des enfants ? Si l’homme n’avait pas le droit de l’épouser au départ, oui. C’est ce qui a été exigé au temps d’Esdras. En Esdras chapitre 9 il est dit que des hommes parmi les Juifs revenus en Israël après la captivité babylonienne avaient péché en prenant pour femmes des filles parmi les peuples païens qui les entouraient. Esdras 10.44 ajoute que « plusieurs en avaient eu des enfants ». Or, la loi de Moïse avait formellement interdit de tels mariages. Le chapitre 10 montre ce que ces hommes décidèrent de faire quand ils virent leur faute. Ils dirent : « Faisons maintenant une alliance avec notre Dieu pour le renvoi de toutes ces femmes et de leurs enfants, selon l’avis de mon Seigneur et de ceux qui tremblent devant les commandements de notre Dieu. Et que l’on agisse d’après la loi » (Esd. 10.3). Évidemment, nous ne vivons plus sous la loi de Moïse. Ce cas n’est pas cité pour que l’on applique l’interdiction du mariage avec d’autres ethnies. Mais le récit nous montre que la repentance d’un mariage interdit par Dieu exige la séparation.

Des précautions

Pour que votre repentance soit durable, vous avez besoin de prendre certaines dispositions pour ne pas retomber dans le péché. Il faut donc veiller sur vos pensées, votre volonté, votre cœur. Jésus dit : « Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme » (Marc 7.21-23).

Vous ne pouvez pas éviter les péchés sexuels si vous vous permettez de penser à vos mauvais désirs ou vos fantaisies immorales, de regarder les femmes avec convoitise, ou de feuilleter les revues pornographiques. Il faut mettre des garde-fous dans votre vie, c’est-à-dire éviter les situations où vous risquez plus de pécher. Il faut se connaître soi-même et reconnaître ses faiblesses ; on peut alors prendre des mesures pour ne pas s’exposer à la situation où l’on est apte à tomber.

IV. Pourquoi la repentance est-elle urgente ?

Le besoin de se repentir est urgent. On ne doit pas remettre cette décision à plus tard. Quelle que soit la difficulté de la repentance, Jésus nous exhorte d’abandonner notre péché, ou ce qui nous fait pécher, pour ne pas être condamnés au châtiment éternel. « Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point » (Marc 9.43,44). Et finalement c’est ça. Si nous refusons de nous repentir, c’est le feu de la géhenne qui nous attend.

Mais beaucoup d’entre nous ne diraient jamais : « Je refuse de me repentir. » On dit plutôt : « Je ne suis pas prêt. Je vais venir (ou revenir) à Dieu, mais pas maintenant. Je vais abandonner mon péché, mais pas encore. » Que c’est dangereux de penser comme ça ! Quel risque nous courons ! Savez-vous quel jour vous allez mourir ? Savez-vous quand Jésus reviendra ? Ne savez-vous pas que lorsque vous persistez dans un péché, ce péché endurcit votre cœur et peut vous rendre incapable de vous repentir ?

Conclusion

La repentance est rarement facile. En fait, nous avons déjà reconnu que c’est l’étape la plus difficile que nous avons à franchir pour recevoir la grâce de Dieu. Jésus n’a jamais caché aux hommes le fait qu’il demandait de leur part un engagement total : « De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit : Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas, ne peut être mon disciple » (Luc 14.25-27). Il recommandait donc de s’asseoir et de « calculer la dépense » avant de s’engager dans la vie chrétienne (Luc 14.28-33). Mais pour ceux qui s’engagent réellement à laisser leurs péchés pour vivre dans la soumission envers Dieu, les bénédictions dépassent notre compréhension, et la repentance d’une seule personne suffit pour provoquer « de la joie devant les anges de Dieu » (Luc 15.10).

Comme nous l’avons dit, pour que l’homme soit sauvé, sa foi doit se manifester non seulement dans la repentance, mais aussi dans une confession publique de sa croyance en Jésus et dans le baptême. Ce n’est pas au moment de la repentance que nous recevons le pardon, mais lorsque, nous étant repentis, nous confessons notre foi et nous sommes baptisés. Néanmoins, sans la repentance, la confession de foi et le baptême seraient inutiles.

Dieu est patient avec nous, mais cela ne veut pas dire qu’il ne voit pas nos péchés. Comme le jardinier qui veut donner une dernière occasion au figuier de produire des fruits, Dieu est peut-être en train de vous accorder une dernière chance pour mieux faire avant de vous appeler en jugement (2 Pierre 3.9). Si vous ne changez pas, si vous ne produisez pas de bon fruit – l’obéissance à l’Évangile et la fidélité dans la vie chrétienne – vous serez « abattu et jeté dans le feu ». Ne remettez donc pas la décision à demain. « C’est aujourd’hui le jour du salut » (2 Corinthiens 6.2).

B. B.
(Dans Vol. 9, No. 6)

Sauvés par la grâce

La Bible enseigne que nous sommes sauvés du péché par plusieurs moyens : nous sommes sauvés par l’Évangile, par la foi, par la repentance, par la confession de notre foi, par le baptême et par le sang de Christ. Chacune de ces choses est indispensable. Mais ce qui est dit peut-être le plus souvent dans la Parole de Dieu, c’est que nous sommes sauvés par la grâce, c’est-à-dire par la faveur non méritée de Dieu.

Quelqu’un a expliqué trois qualités de Dieu de cette manière :

  • Quand il s’agit de la justice, c’est que nous recevons ce que nous méritons ;
  • Quand il s’agit de la miséricorde, c’est que nous ne recevons pas ce que nous méritons ;
  • Quand il s’agit de la grâce, c’est que nous recevons ce que nous ne méritons pas.

La grâce est quelque chose que l’on ne peut jamais mériter. La gloire et la vie éternelle que Dieu nous offre dans sa grâce sont si grandes que nous ne pouvons jamais en être dignes. Nous ne pouvons pas assez faire pour que Dieu soit moralement obligé de nous les donner. Nous ne pouvons qu’accepter cette grâce, ce don suprême, par une foi obéissante en Jésus.

La grâce est très importante, et tout le monde en parle. Mais certains en parlent sans vraiment y croire. Ils pensent qu’ils doivent montrer qu’ils peuvent être presque parfaits avant que Dieu ne les accepte. D’autres parlent de la grâce, mais comme Jude le dit, ils la changent en « dissolution » – ils pensent que puisque Dieu offre la grâce, nous pouvons commettre le péché sans peur, comme si l’on avait une autorisation, un permis de pécher (Jude 4).

Nous voulons éviter les erreurs de chaque extrême. Nous ne devons pas minimiser la grâce – elle est absolument indispensable. Mais nous ne devons pas penser que la grâce nous permet de demeurer volontairement dans le péché.

La grâce de Dieu est nécessaire.

En Éphésiens 2.1-3 l’apôtre Paul a écrit : « Autrefois, vous étiez spirituellement morts à cause de vos fautes, à cause de vos péchés. Vous vous conformiez alors à la manière de vivre de ce monde ; vous obéissiez au chef des puissances spirituelles de l’espace, cet esprit qui agit maintenant dans les hommes qui désobéissent à Dieu. Nous tous, nous étions aussi comme eux, nous vivions selon les désirs de notre propre nature et nous accomplissions ce que voulaient notre corps et notre esprit. À cause de ce que nous étions naturellement, nous étions destinés à subir le jugement de Dieu comme les autres » (Français Courant).

Nous étions spirituellement morts. Nous étions destinés à subir le jugement de Dieu. Mais pourquoi ? Est-ce que certains d’entre nous ne sont pas quand même un peu justes ? Ce n’est pas quand même tout le monde qui est voleur ou meurtrier. Le problème est qu’il ne suffit pas d’être un peu juste, ou moins mauvais que le voisin. Il faut la perfection pour être compté juste par ses œuvres. Pour être juste devant la loi il faut observer tous les commandements. « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or si tu ne commets point d’adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi » (Jacques 2.10,11).

Ce qui est vrai pour la loi de Dieu est vrai même en ce qui concerne les lois des hommes. Tu n’as pas besoin de violer toutes les lois du pays où tu vis pour aller en prison – la violation d’une seule loi peut suffire.

Reconnaissons quand même que la gravité et le nombre de nos péchés sont plus que nous pensons. Personne parmi nous ne sera condamné à cause d’une seule petite infraction. Rappelons-nous la nature de nos péchés. En péchant, on fait la volonté de l’ennemi de Dieu, c’est-à-dire de Satan. On se rebelle contre notre Créature, celui qui nous donne toute bonne chose ; on se rebelle contre le Roi de l’univers. En péchant, on se laisse diriger par ses propres convoitises, ses désirs charnels et son orgueil.

Pensez aux différentes manières par lesquelles nous péchons : on est coupable de mensonges, péchés sexuels, jalousies, égoïsme, pensées impures, paroles méchantes, négligence de la prière et de l’étude de la Parole de Dieu ; on s’énerve quand il faut garder le calme, on est hypocrite, on ne garde pas ses promesses ; on est moqueur, rancunier, avare, paresseux, querelleur, ingrat, et la liste peut se prolonger.

Pensez aussi au nombre de fois que nous commettons ces péchés-là et bien d’autres. Peut-être qu’une personne pèche 30, 40 ou 50 fois par jour. Dieu seul peut savoir le nombre de fois. Mais supposons que tu arrives à être très bon, et que tu ne commets que deux péchés par jour. Au bout d’un an, tu aurais quand même commis 730 péchés ; après 20 ans ça ferait 14 600 péchés. Pourrais-tu te présenter devant Dieu au dernier jour en disant : « Dieu, je pense que tu devrais me laisser entrer au ciel. J’ai été très bon : je n’ai commis que 14 600 péchés qui ne sont pas pardonnés, 14 600 actes de rébellion envers ta sainte volonté » ?

Mais ce n’est pas seulement que nos péchés sont plus graves et plus nombreux que nous ne le pensons. Nous nous séduisons aussi en pensant que nos bonnes œuvres enlèvent les effets des mauvaises actions. Cela n’est pas possible.

Supposons que tu as trois œufs, mais tu sais que le troisième est pourri. Si un ami arrive et que tu lui prépares une omelette avec tous les trois œufs, en te disant que les deux bons œufs pèsent plus que le seul œuf pourri, penses-tu qu’il pourra manger ce plat ? De même les bonnes œuvres dans nos vies ne peuvent pas enlever l’odeur et le mauvais goût de nos mauvaises œuvres devant Dieu.

Il y a des femmes qui ont tué leurs maris très lentement en mettant un grain de poison dans leur nourriture tous les jours. Toutes les bonnes choses qu’ils mangent, les nutriments et les vitamines dans les aliments, ne peuvent pas annuler l’effet du poison. De même, nos bonnes œuvres ne peuvent pas annuler les effets de nos péchés. Ils nous condamnent à la mort malgré le bien que nous faisons.

Tous nos péchés suscitent la colère juste d’un Dieu juste et saint. « En effet, Dieu manifeste sa colère depuis le ciel sur tout péché et tout mal commis par les hommes qui, par leurs mauvaises actions, empêchent la vérité d’agir… Mais il montrera sa colère et son indignation à ceux qui se révoltent contre lui, désobéissent à la vérité et se laissent diriger par ce qui est mauvais. La souffrance et l’angoisse frapperont tous ceux qui font le mal » (Romains 1.18; 2.8,9).

Nous sommes des pécheurs, et donc la grâce de Dieu nous est très nécessaire. Mais il y a une bonne nouvelle :

La grâce de Dieu est disponible.

La lecture en Éphésiens 2, après avoir dit que nous étions morts et destinés à subir le jugement de Dieu, continue ainsi : « Mais la bonté de Dieu est si grande et son amour pour nous est tel que, lorsque nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ. C’est par la grâce de Dieu que vous avez été sauvés. Dans notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ramenés à la vie avec lui pour nous faire régner avec lui dans le monde céleste. Il a fait cela afin de démontrer pour tous les temps à venir la richesse extraordinaire de sa grâce par la bonté qu’il nous a manifestée en Jésus-Christ » (Éphésiens 2.4-7). Notre Dieu n’est donc pas uniquement colère. Il est aussi amour. Paul dit en Romains 11.22 que nous devons considérer la bonté aussi bien que la sévérité de Dieu. Et la preuve de son amour pour nous est le don de son Fils Jésus. Dieu nous a rachetés de nos péchés à grand prix, au prix du sang de Jésus. En effet, pour ôter nos péchés il fallait un sacrifice parfait. Alors, Jésus a accepté de quitter la gloire du ciel, de connaître la misère la plus profonde, et de mourir aux mains des hommes cruels. En mourant il a même demandé le pardon pour ceux qui le crucifiaient.

Si nous sommes sauvés, ce n’est pas parce que nous avons été assez bons. « Il nous a sauvés, non point parce que nous aurions accompli des œuvres justes, mais parce qu’il a eu pitié de nous » (Tite 3.5).

La grâce est donc nécessaire, et elle nous est offerte par le sacrifice de Jésus, mais il faut savoir aussi que…

La grâce de Dieu est conditionnelle.

Notre texte en Éphésiens 2 continue en ces termes : « Car c’est par la grâce de Dieu que vous avez été sauvés, au moyen de la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu » (Éphésiens 2.8).

Le salut est un don, mais on doit accepter un don pour qu’il soit effectif. En 1829, un meurtrier nommé George Wilson fut condamné à mort par pendaison. Avant qu’il ne soit tué, le président Andrew Jackson lui accorda un pardon présidentiel. Cependant, M. Wilson refusa le pardon. Le cas est parvenu à la Cour Suprême qui a décidé que, pour être valable, un pardon doit être accepté. M. Wilson est resté sur sa position, et comme résultat, il fut pendu.

Quant au pardon de Dieu, on le reçoit au moyen de la foi, la foi qui est active et qui s’exprime dans l’obéissance. On accepte la grâce par l’obéissance à l’Évangile. Malheureusement, beaucoup refusent la grâce. La plupart des Juifs au premier siècle refusaient l’Évangile, voulant être justes de leur propre manière, en essayant d’obéir parfaitement à la loi de Moïse (Rom. 9.30-32; 10.3; Phil. 3.9). Certains chrétiens ont la même attitude, et mettent leur salut en danger. « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce » (Gal. 5.4). D’autres aiment leurs péchés et ne cherchent pas vraiment de solution au problème – ils n’ont pas soif de la justice et donc n’acceptent pas l’offre de la grâce. Mais si l’on veut être sauvé, il faut accepter l’aide de Dieu. On ne peut pas se sauver soi-même.

Alors, comment doit-on accepter la grâce de Dieu ? Il y a cinq étapes – cinq choses très simples qu’il faut faire. Premièrement, il faut écouter la bonne nouvelle de la mort et la résurrection de Jésus pour nos péchés (Romains 10.17; Jacques 1.21). Ensuite, vous devez croire que Jésus est le fils de Dieu (Jean 3.16,36; Romains 1.16) ; troisièmement il faut vous repentir – accepter de faire de votre mieux désormais pour éviter le péché et pratiquer le bien – tout en sachant que votre mieux sera loin de la justice parfaite (Actes 3.19; 17.30; 20.21). Quatrièmement, vous devez confesser votre foi – vous dites devant les hommes que vous croyez en Jésus (Romains 10.9,10; Matthieu 10.32,33; 1 Timothée 6.12) ; et enfin vous devez vous faire immerger au nom de Jésus pour le pardon de vos péchés (Actes 2.38; 22.16; Colossiens 2.12,13). Toutes ces étapes sont nécessaires, mais c’est au moment du baptême que l’on reçoit cette grâce qui est le salut. « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.38).

Le fait qu’il faut remplir des conditions ne change pas le fait qu’il s’agit d’un don « gratuit » de la part de Dieu. Notre obéissance aux commandements de l’Évangile ne veut pas dire que nous avons mérité quelque chose. C’est toujours une grâce.

Après avoir obéi à l’Évangile dans la foi, la repentance, la confession et le baptême, il faut, par la suite, rester engagé dans la lutte contre le péché, marchant selon l’Esprit de Dieu (Romains 6.15; 8.1,4,5,13).

Vous ne pouvez pas vous sauver en étant assez juste. Votre justice ne suffira jamais. Mais Dieu vous offre son amour et son pardon. Il a déjà fait pour vous ce que vous ne pourriez jamais faire vous-même. Acceptez sa grâce aujourd’hui.

B. B.
(Dans Vol. 6, No. 5)

Quand le sang de Christ sauve-t-il ?

Nous savons que seul le sang du Christ nous sauve. Mais quand cela se fait-il ? Le sang donne la vie à notre corps ; mais une fois qu’il en est séparé, il ne sert plus strictement à rien. Afin de nous permettre de vivre physiquement, le sang doit être dans notre corps. De même Jésus-Christ a un corps spirituel (Col. 1.24), et son sang est dans ce corps spirituel, nulle part ailleurs. Si une de nos mains, ou un de nos membres, était séparé de notre corps, et par conséquent coupé du flux sanguin, il mourrait. Ce principe s’applique aussi à toute âme qui, une fois détachée du corps spirituel de Christ, est également séparée de son sang et perdue irrémédiablement. Toute âme ayant été sauvée par son sang ne peut que faire partie de son corps spirituel. L’Épître aux Éphésiens le dit bien : « Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur » (Éph. 5.23). Ce corps est appelé l’Église en Colossiens 1.18 : « Il est la tête du corps de l’Église », et cette Église a été acquise par le propre sang du Seigneur (Actes 20.28).

Devenir membre du corps de Jésus équivaut donc à avoir accès à son sang et vice versa. Les mêmes conditions nous donnant accès au sang du Fils de Dieu font de nous ipso facto des membres de son corps.

La foi est une condition d’accès au sang du Sauveur, car Romains 3.25 dit : « C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être pour ceux qui croiraient victime expiatoire. » Mais la foi est également une des conditions pour devenir membre du corps du Christ.

Le baptême est également, au même titre que la repentance, une condition d’accès au sang. Paul dit aux Romains :

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » (Romains 6.3,4)

Nous devons être baptisés pour pouvoir parvenir à son sang. Mais le baptême est également le moyen par lequel nous entrons dans le corps de Christ. En écrivant aux Corinthiens, Paul affirme : « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps » (1 Cor. 12.13).

Tout ceci répond par conséquent à la question que nous nous étions posée, c’est-à-dire : Quand le sang du Christ sauve-t-il ? Il sauve lorsque nous sommes baptisés, immergés, dans la mort de Jésus, quand le sang de Jésus nous lave de tous péchés, quand nous entrons dans ce corps qu’il s’est acquis par ce sang purifiant.

Jacques MARCHAL
(Dans Vol. 4, No. 6)

Il n’y a plus ni homme ni femme

Les hommes sont-ils plus importants pour Dieu que les femmes ? Les aime-t-il davantage ? Les considère-t-il comme ses seuls serviteurs ? Loin de là !

Dans l’Épître aux Galates, l’apôtre Paul parle du salut de ceux qui croient en Christ. Il nous dit que ce salut ne dépend pas du tout de la loi de Moïse, qui devait conduire les hommes à la foi en Christ. C’est par cette foi que nous devenons tous enfants de Dieu. « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (3.26-28). Selon l’ancienne loi, tous n’avaient pas le même accès auprès de Dieu. Seul le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint du temple. Les autres sacrificateurs et les lévites entraient dans le lieu saint. Les hommes juifs entraient dans la cour la plus proche de la maison de Dieu. La cour des femmes était plus éloignée. La cour réservée aux non-Juifs était encore plus éloignée. Les distinctions entre les catégories de personnes se voyaient dans d’autres lois aussi : les sacrifices exigés, les peines administrées pour certaines fautes, le degré de responsabilité pour les engagements, etc. Mais le salut par la foi en Christ est sans distinction de ce genre. Il est devenu clair que, malgré les cérémonies incorporées dans la loi de Moïse, Dieu a le même amour pour chaque être humain. Tous ont la même grande valeur à ses yeux.

Tous reçoivent le pardon de la même manière. Ayant entendu l’Évangile, tous sont invités à croire que Jésus est le Fils de Dieu. Sans le fondement de cette foi, personne ne pourrait plaire à Dieu (Hébreux 11.6; Jean 3.36; 8.24). Ayant tous péché, tous ont besoin de se repentir, c’est-à-dire, de prendre la ferme résolution d’abandonner toute désobéissance à la volonté de Dieu (Actes 17.30,31; Luc 13.1-3; Actes 3.19). Tous ont la responsabilité de déclarer ouvertement leur foi en Christ, de le confesser (Romains 10.9,10). Jésus dit en Matthieu 10.32,33 : « Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. » À ceux qui avaient cru et qui s’étaient repentis, l’ordre fut donné : « Que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés » (Actes 2.38). Quand ils eurent cru, « hommes et femmes se firent baptiser » (Actes 8.12). Ayant obéi tous au même Évangile, ayant tous été ajoutés au même corps de Christ, les hommes et les femmes deviennent tous héritiers des mêmes richesses célestes (Galates 3.29). Ils reçoivent aussi le même Saint-Esprit (1 Corinthiens 12.13).

Non seulement Dieu attache autant de valeur et de dignité aux femmes qu’aux hommes, mais il exige des hommes ce même respect pour la femme. En 1 Pierre 3.7 il dit aux maris d’honorer leurs femmes, « comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières ». Paul dit aux hommes de l’Église d’Éphèse d’aimer leurs femmes comme Christ a aimé l’Église, de les aimer comme leurs propres corps (Éphésiens 5.25,28). Il recommande à l’Église de Rome de recevoir une sœur nommée Phœbé « d’une manière digne des saints ». (Romains 16.1,2). Ainsi, de plusieurs manières la Bible nous apprend de ne pas mépriser une personne tout simplement parce qu’elle est du sexe féminin. Dans de nombreux pays, l’influence de la Parole de Dieu a exalté les femmes et leur a donné une position d’honneur qui était inconnue auparavant. Au lieu de la considérer comme un être inférieur à exploiter, la Bible nous apprend que la femme est précieuse aux yeux de Dieu puisqu’elle aussi porte l’image de Dieu. Jésus est mort pour elle aussi. Elle aussi pourra jouir de la présence glorieuse de Dieu dans l’éternité. Elle aussi peut rendre service au Seigneur dans son Église.

Reconnaissons tous, donc, la valeur de la femme, luttons pour son salut, et encourageons-la à mettre ses nombreux dons au service de Dieu.


Des rôles pour les femmes dans l’avancement de l’œuvre de Dieu

De nombreux prédicateurs ont exprimé la conviction que l’œuvre de l’Église ne peut réussir nulle part sans le soutien de femmes chrétiennes. Loin d’être superflues dans le travail de l’Église, les femmes y sont indispensables. Dans bien des cas, la survie d’une assemblée peut s’attribuer directement à la fidélité et au zèle de ses femmes.

Les femmes ont toujours joué un rôle important. Selon Luc 8.1-3, plusieurs femmes accompagnaient Jésus et ses disciples de ville en ville et de village en village et l’assistaient de leurs biens. Paul a plusieurs fois fait mention de sœurs en Christ qui lui rendaient service dans ses labeurs. De Syntyche et Évodie, il écrit : « Elles ont combattu pour l’Évangile avec moi » (Philippiens 4.2,3). Il dit que toutes les Églises des païens étaient reconnaissantes envers non seulement Aquilas, mais aussi sa femme Prisca pour le service qu’ils avaient rendu (Romains 16.3,4).

Voyons donc quelques domaines où les femmes peuvent se rendre très utiles.

1. L’évangélisation. L’évangélisation, c’est le fait de partager avec d’autres personnes la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Pour évangéliser on n’a pas forcément besoin de prêcher aux grandes foules comme le faisaient Pierre et Paul. On peut étudier la Bible avec des individus en privé. On peut distribuer des brochures ou proposer des cours bibliques. On peut inviter ses amis et connaissances à assister à une réunion de l’Église ou une séance d’évangélisation. Les femmes peuvent faire toutes ces choses et aider à gagner des âmes.

2. L’enseignement. De nombreuses sœurs en Christ ont une connaissance profonde de la Parole de Dieu et la vie chrétienne. Elles peuvent enseigner. Le Nouveau Testament dit en Tite 2.3-5, par exemple, que les femmes âgées « doivent donner de bonnes instructions, dans le but d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leurs maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. » Il est évident que la mère et la grand-mère de Timothée, dont le père était grec et ne connaissait pas Dieu, lui avaient enseigné la Parole de Dieu. S’adressant à Timothée Paul dit qu’il garde « le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice » (2 Timothée 1.5). Les femmes chrétiennes enseignent non seulement leurs propres enfants, mais aussi ceux des autres. Elles organisent très souvent des classes bibliques pour les enfants dans les assemblées et dans les quartiers, contribuant d’une manière importante au bien-être de l’Église dans les générations à venir.

3. La bienfaisance. Le livre des Actes nous parle d’une femme chrétienne appelée Tabitha, ou Dorcas, qui « faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes ». Lorsqu’elle est morte et que Pierre est arrivé sur la scène, « toutes les veuves l’entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu’elle était avec elles » (Actes 9.36,39). L’Église a toujours besoin de femmes comme Dorcas qui consacrent leur temps et leurs talents pour aider les autres à la gloire de Dieu. Certaines sœurs viennent au secours des malades, non seulement par les soins, mais aussi en préparant de la nourriture, en faisant le ménage ou la lessive et en s’occupant des enfants. D’autres se servent de leurs moyens pour aider les plus pauvres dans leurs besoins. D’autres s’organisent pour aider les vieilles personnes dans leurs assemblées à faire des tâches difficiles : elles ramassent des fagots pour le feu de la cuisine ou donnent un coup de main au champ. Toutes ces choses glorifient notre Dieu.

4. L’encouragement. La Bible nous dit de « nous exhorter réciproquement » (Hébreux 10.25), de « consoler ceux qui sont abattus, de supporter les faibles » (1 Thessaloniciens 5.14). Tout le monde a parfois besoin d’un mot d’encouragement, et ce mot peut être offert par une sœur aussi bien que par un frère. Une sœur peut mettre à l’aise un visiteur à l’Église par son accueil chaleureux. Une sœur peut rendre visite à un membre de l’Église qui faiblit et l’encourager à revenir au Seigneur. Une sœur peut aller auprès d’une personne en deuil pour la consoler. Une sœur peut se faire amie d’une nouvelle baptisée pour l’aider dans la vie chrétienne. Elle peut offrir des mots d’encouragement à un jeune homme et l’influencer à consacrer sa vie au Seigneur en tant qu’évangéliste.

5. Les dons financiers. Tous les chrétiens sont appelés à soutenir l’œuvre de l’Église par leurs dons (1 Corinthiens 16.1,2; Actes 20.35; Galates 6.6; etc.). Beaucoup de femmes ont leurs propres moyens financiers grâce à un emploi, un petit commerce, ou d’autres activités. L’argent gagné permet de servir le Seigneur par une participation généreuse à la collecte de chaque dimanche. En plus de cette participation, certaines femmes achètent et offrent à l’Église du matériel tel que des livres de cantiques, des bancs, etc.

6. L’hospitalité. Quand il y a des visiteurs d’ailleurs, surtout ceux qui viennent assister dans l’œuvre du Seigneur, les femmes sont souvent impliquées dans les devoirs de l’hospitalité. Elles préparent les repas, chauffent l’eau pour les bains, apprêtent la chambre et s’occupent de la plupart des besoins de l’hôte. Si elles le font de bon cœur et de manière gracieuse, c’est encore un grand service qu’elles rendent pour la gloire de Dieu.

7. L’intercession. 1 Timothée 5 parle d’un groupe de veuves dans l’Église qui étaient spécialement consacrées à un ministère de prière. Une telle femme « persévère nuit et jour dans les supplications et les prières » (1 Timothée 5.5). Que ce soit une occupation « à plein temps » ou pas, la prière est puissante et en la faisant une femme juste peut accomplir beaucoup de bien. Elle peut consacrer du temps régulièrement à la prière pour son assemblée et pour les membres individuels qui la composent, pour sa famille, pour ceux qui prêchent ailleurs, bref pour un nombre infini de sujets.

8. Diverses tâches. On ne finira pas d’énumérer tous les services que les femmes peuvent rendre dans l’Église. On n’a pas encore cité la préparation de plats pour des repas en commun à l’Église, le nettoyage et l’embellissement du lieu de culte, la garde de l’argent de l’Église, la correspondance de l’Église, et un tas d’autres services.

Les femmes représentent un grand réservoir de talent et d’énergie que Dieu a donné à son Église. En vérité, leurs efforts sont indispensables !


QUELQUES LIMITES

Ayant constaté que les femmes sont très importantes pour Dieu et qu’elles ont beaucoup à faire dans son œuvre, il est important de dire que Dieu a fixé certaines limites aux activités des femmes dans l’Église. Ces limites concernent l’adoration publique et la direction de l’Église.

1. Il n’est pas permis aux femmes de prendre la parole lors des réunions de l’assemblée entière. 1 Corinthiens 14.33-35 nous dit : « Comme dans toutes les Églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler ; mais qu’elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. Si elles veulent s’instruire sur quelque chose, qu’elles interrogent leurs maris à la maison ; car il est malséant à une femme de parler dans l’Église. »

Le contexte de 1 Corinthiens 14 montre clairement qu’il s’agit bien d’une réunion pour l’adoration de Dieu et l’édification de toute l’assemblée. « Dans l’Église j’aime mieux dire cinq mots avec mon intelligence… » (v. 19). « Si donc, dans une assemblée de l’Église entière, tous parlent en langues… » (v. 23). « Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique… » (v. 26). La règle concernant le silence de la femme ne s’applique pas à tout entretien religieux, puisque ce qui n’était pas permis à l’Église était bien permis ailleurs, par exemple, à la maison entre la femme et son mari. On a la nette impression en Actes 18.24-26 qu’une femme nommée Priscille, en s’associant à son mari, a même aidé à enseigner un homme. Mais c’était en privé. Elle n’a pas pris la parole dans l’Église.

Dans le culte, la femme ne doit ni enseigner ni même conduire les autres dans la prière. En 1 Timothée 2.8 Paul dit : « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu. » La langue grecque a deux mots qui sont traduits par « homme ». Anthropos signifie les êtres humains en général, qu’ils soient hommes ou femmes. Aner signifie ceux du sexe masculin, les hommes mis en contraste avec les femmes. C’est le mot aner qui est employé en 1 Timothée 2.8. Ce sont les hommes, et non les femmes, qui doivent diriger les prières en tout lieu de culte.

2. Il n’est pas permis aux femmes de prendre de l’autorité sur l’homme. Paul poursuit en 1 Timothée 2.11,12 en disant : « Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. » L’apôtre continue en citant deux raisons pour cette loi de Dieu : (1) La femme fut créée après l’homme, pour être son aide et non pas son chef ; et (2) La soumission fait partie aussi des conséquences du fait que la femme commit du péché la première dans le jardin d’Éden. Ce n’est pas parce que la femme serait moins intelligente ou moins capable de parler en public. Mais Dieu ne lui a pas donné le rôle de leadership dans l’Église. (Jésus est soumis à son Père, mais cela ne veut pas dire qu’il lui est inférieur.)

À cause de ce rôle de soumission, une femme ne peut pas bibliquement occuper la position de pasteur (ancien ou évêque). Ainsi, pour recevoir cette charge il faut être « un homme irréprochable, mari d’une seule femme » (Tite 1.6; voir aussi 1 Timothée 3.2). Paul aurait pu dire qu’il faut être « une personne mariée », mais il pense uniquement aux hommes pour ce poste.

Objections :

Certains s’opposent à cet enseignement en disant qu’il s’agit d’un problème particulier de l’assemblée de Corinthe où les femmes abusaient de la liberté chrétienne. Cependant, Paul dit que ce principe du silence des femmes était la pratique « dans toutes les Églises des saints ». Ses instructions correspondent aussi à celles qu’il recommande à Timothée, qui se trouvait à Éphèse.

D’autres prétendent qu’il s’agit d’un problème de culture. À l’époque de Paul, les mœurs empêchaient une femme de parler en public. Mais Paul ne fait pas appel à la culture. Pour lui les raisons pour ces limites remontent jusqu’au temps d’Adam et Ève.

D’autres encore citent le fait qu’il y avait des femmes inspirées qui étaient prophétesses (Actes 21.9; 1 Cor. 11.5). Comment pourraient-elles donc exercer leur ministère ? Si elles n’avaient pas le droit d’enseigner les hommes, évidemment leurs messages s’adresseraient à d’autres femmes et ne seraient pas livrés dans la grande assemblée en présence des hommes. (Voir Tite 2.3-5)

Comme Paul le dit, après avoir donné cet enseignement au sujet des femmes, « si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur » (1 Corinthiens 14.37). Acceptons la volonté de Dieu sur ce point, et reconnaissons que cette seule restriction n’empêche pas nos sœurs de servir le Seigneur de nombreuses manières. « Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, – ne serait-il pas du corps pour cela ? » (1 Corinthiens 12.14,15). On n’a pas besoin de minimiser l’importance de son rôle dans l’Église. Le rôle de chacun est important pour la vie d’une assemblée, y compris celui joué par les femmes. Ainsi donc, « comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun mette au service des autres le don qu’il a reçu » (1 Pierre 4.10).

B. B.
(Dans Vol. 3, No. 4)

Le baptême nous sauve-t-il?

[Extrait de F. LaGard Smith, Le baptême : la cérémonie de mariage des croyants, p. 62]

En prenant les Écritures dans un ordre chronologique, la prochaine référence au baptême est le sermon de Pierre le jour de Pentecôte. Une fois de plus, un langage saisissant est lié à l’acte du baptême – cette fois concurremment avec l’élément de la repentance.

« Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés » (Actes 2.38). [La Bible en français courant dit : « Changez de comportement et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. »]

Ce passage est si décisif quant à l’importance du baptême qu’il a reçu un examen minutieux d’érudits de tous les points de vue. Certaines traductions ont traduit le mot pour par « à cause de », soutenant la position que l’on est sauvé sur la base de sa repentance pour être ensuite baptisé comme signe extérieur de ce salut – parce qu’on a été sauvé. Cependant une interprétation logique du passage signifierait dans ce cas qu’une personne se fait baptiser et se repent « à cause de » son salut. Une telle interprétation nous laisse avec la conclusion que Dieu sauve les gens avant qu’ils ne lui donnent leurs vies à travers la repentance, un scénario que l’Écriture désavoue fortement.

La signification évidente de ce passage, c’est que la repentance et le baptême nous mènent au salut. Le baptême, nous dit Pierre, est directement lié au pardon de nos péchés. Or voilà une pensée que personne ne devrait ignorer : le baptême concurremment avec la repentance initient réellement le pardon de nos péchés !

F. LaGard SMITH
(Dans Vol. 2, No. 1)

« Il nous a sauvés selon sa miséricorde… » (Tite 3.3-7)

1) L’apôtre Paul s’adresse dans cet épître à Tite, un chrétien grec (Galates 2.3) qui avait une fois accompagné Paul à Jérusalem (Actes 15.2, Galates 2.1) et qui avait servi avec l’Église à Corinthe (2 Cor. 8.6) et avec Paul en Macédoine (2 Corinthiens 7.5,6). Au moment où Paul écrit, Tite travaille avec les Églises sur l’île de Crête (Tite 1.5,6). Par la suite il ira en Dalmatie (2 Timothée 4.9-10).

2) Parmi les Églises du Christ en Crête, Tite avait la charge, de la part de l’apôtre, de « mettre en ordre ce qui reste à régler, et établir des anciens dans chaque ville » (Tite 1.5) en disant « les choses qui sont conformes à la Saine doctrine » (2.1).

3) Il devait également « leur rappeler » (3.1) certaines choses, y compris la nature de leur ancien état pécheur et la manière dont ils en avaient été sauvés.

  1. « Car nous aussi, nous étions autrefois : (nous qui somme maintenant « sauvés » – v. 5) ;
    1. insensés
    2. désobéissants
    3. égarés
    4. asservis a toute espèce de convoitises (mauvais désirs) et de voluptés (plaisirs)
    5. vivant dans la méchanceté et dans l’envie
    6. dignes d’être haïs
    7. nous haïssant les uns les autres
  2. Mais lorsque
    1. la bonté de Dieu notre sauveur s’est manifestée, et que
    2. son amour pour les hommes s’est manifesté.
  3. Il nous a sauvésnous a délivrés des conséquences de notre vie de péché, de la mort spirituelle, de la puissance de Satan, et des ténèbres (voir Éph. 2.1; Actes 26.18), pour une relation avec lui marquée par la vie spirituelle et éternelle, par la soumission à celui qui a tout pouvoir et par la lumière (voir Romains 6.4,23; Matthieu 28.18, Éphésiens. 1.18-23; 1 Pierre 2.9,10).
    1. non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, des œuvres nobles et justes par lesquelles nous aurions cherché à gagner notre salut comme un salaire.
    2. mais
      1. selon sa miséricorde, la manifestation de pitié envers celui qui est dans un besoin
      2. par
        1. le baptême de la régénération, un bain qui purifie (voir Actes 22.16, 1 Corinthiens 6.11) et donc produit et la régénération, une nouvelle naissance (voir Jean 3.3,5; 2 Corinthiens 5.17; Éphésiens 4.24) et la nouvelle vie qui s’ensuit.
        2. et le renouvellement du Saint-Esprit, le renouvellement spirituel de la personne lavée ou baptisée, renouvellement qui est opéré par le Saint-Esprit (voir Actes 2.38 où le croyant qui se repent et qui se fait baptiser reçoit le pardon de ses péchés et le don du Saint-Esprit). Cet Esprit, Dieu l’a « répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre sauveur » ;
  4. Afin que
    1. justifiés par sa grâce, par la bonté et la faveur de notre Sauveur, ceux qui ont été autrefois dignes de châtiment sont déclarés par lui justes, ayant rempli les conditions établies par lui. Ils ne peuvent plus donc être punis avec justice.
    2. nous devenions, en espérance, héritiers de vie éternelle » – Étant fils, nous recevons notre part de la vie sans fin, que nous attendons avec une joie confiante. Nous savons que, sans en être dignes, nous avons été sauvés, justifiés par la bonté, miséricorde et grâce d’un Sauveur aimant qui a pourvu les moyens de la renaissance et du renouvellement spirituel.

Dans quel état vous trouvez-vous ? Celui dans lequel l’apôtre Paul et tous les sauvés se trouvaient autrefois, ou celui que la bonté de Dieu notre Sauveur a rendu possible ? Sentez-vous la grandeur de son amour pour vous et de tout ce qu’il a déjà fait pour vous afin que vous viviez avec lui pour toujours ? Pour vous, l’a-t-il tout fait… en vain

Bob PRATER
(Dans Vol. 1, No. 6)

Pour être sauvé

Pour être sauvé

1. Il faut :

a. Une instruction : Que l’on apprenne la volonté de Dieu, soit par l’écoute, soit par la lecture de la parole divine. (Jean 6.44,45; Matthieu 28.19,20; Marc 16.15; 2 Thessaloniciens 2.15,16; Romains 10.14,15)

b. Une conversion : Que l’on change sa vie, rejetant la vie mondaine, avec tous ses péchés, pour se revêtir du Christ, et de la vie de Dieu. (Matthieu 18.3; Actes 3.19; Romains 6.1,2; Éphésiens 2.1-5; Actes 2.36-38)

c. Une persévérance : Que l’on continue dans la nouvelle vie qu’on a entreprise, sans se relâcher. (Hébreux 10.32-39; 1 Corinthiens 15.1,2; Galates 6.9,10; Apocalypse 2.10)

2. Plus précisément, cela veut dire qu’il faut :

a. Que l’on soit renouvelé ou engendré par le Saint-Esprit, au moyen de la parole de vérité. (Jean 3.5; 1 Pierre 1.23; 1 Corinthiens 4.15; Jacques 1.18)

b. Que l’on croie au nom de Jésus-Christ, qui est le chemin, la vérité, et la vie. (Marc 16.16; Actes 8.12; 16.31)

c. Que l’on aime le Christ plus qu’on aime sa propre vie, ou celle des siens. (Luc 14.26,27; 1 Cor. 13.1-3)

d. Que l’on se repente de ses péchés. (Actes 2.38; 3.19)

e. Que l’on se détourne de Satan pour venir à Dieu et qu’on devienne humble, doux, et docile, comme un petit enfant. (Matthieu 18.3; Actes 3.19)

f. Que l’on confesse publiquement le nom de Christ, le Fils de Dieu, et le Sauveur des pécheurs. (Romains 10.9,10; Actes 8.37)

g. Que l’on se fasse baptiser par l’autorité de Christ, au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, recevant en même temps, selon la volonté de Dieu, le pardon de tous les péchés déjà commis, ainsi que le don du Saint-Esprit. (Marc 16.16; Actes 2.38; 22.16; Tite 3.5)

h. Que l’on persévère dans ce sentier jusqu’à la fin. (Apocalypse 2.10)

Don TAYLOR, adapté par B. B.
(Dans Vol. 1, No. 5)

Dieu pardonne

Quand on apprend que l’on a transgressé la volonté de Dieu et que le péché entraîne la séparation d’avec Dieu, quelle joie de savoir que DIEU PARDONNE !

Oui, Dieu pardonne, mais comme pour toutes les bénédictions de Dieu, son pardon est conditionnel. On doit se soumettre à la volonté de Dieu afin d’obtenir son pardon (Hébreux 5.9). L’homme ne peut pas formuler ses propres conditions de salut (Romains 10.1-3). Dieu est l’offensé ; c’est donc à lui de fixer les conditions de pardon. Il a ordonné que :

1. Si une personne croit en lui et en son Fils Jésus-Christ (Hébreux 11.6; Jean 3.16), et

2. Si celui qui croit se repent de ses péchés (Actes 17.30), ce qui veut dire une transformation de la volonté et de la conduite, pour les rendre conformes à la volonté et à la Parole de Dieu, et

3. Si cette personne confesse Jésus-Christ comme le Fils de Dieu, le Seigneur et le Souverain de sa vie (Actes 8.37; Romains 10.10), et

4. Si cette personne se fait baptiser dans l’eau (par immersion), au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28.18,19), pour la rémission de ses péchés, elle sera sauvée (Actes 2.38).

Les quatre actes d’obéissance cités ci-dessus sont indispensables au salut. Chacun d’eux fait avancer le pécheur sur la voie du pardon, mais ses péchés ne sont pas effacés avant le « lavement » par le baptême (Actes 22.16). Ce n’est pas l’eau elle-même qui sauve du péché, mais le sang de Christ (Apocalypse 1.5), à condition d’être enseveli avec lui dans la conformité à sa mort (Romains 6.3-5).

Quand une personne croit en ce que dit l’Évangile, se repent de ses péchés, confesse publiquement sa foi, et se fait baptiser pour le pardon de ses péchés, le salut lui est accordé (Marc 16.15,16). Et au même moment, le Seigneur l’ajoute à son Église (Actes 2.47).

(Dans Vol. 1, No. 4)

Comment devenir enfant de Dieu

L’apôtre Jean écrit en 1 Jean 3.2 : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu… »

Comment devient-on enfant de Dieu ? Jean nous l’explique dans son évangile. Il dit, en parlant de la lumière qui est venue dans le monde, c’est-à-dire Jésus : « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom et qui sont nés… de Dieu » (Jean 1.12,13). Ce n’est pas par le simple fait de recevoir Jésus, de croire en son nom, que l’on devient enfant de Dieu. Mais celui qui croit en lui a « le pouvoir » (la possibilité, le moyen) de devenir enfant de Dieu, en étant né de Dieu.

En Jean 3.3,5 Jésus explique comment naître de Dieu, comment naître de nouveau. « En vérité en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau,… Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » Cette naissance d’eau et d’Esprit s’accomplit quand le croyant pénitent est baptisé en Christ (enseveli, immergé dans l’eau). C’est en ce moment que ses péchés lui sont pardonnés et qu’il reçoit le don du Saint-Esprit (Actes 2.38). Il est alors sauvé et ajouté par le Seigneur à l’Église. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature » (2 Cor. 5.17).

(Dans Vol. 1, No. 3)

Comment nous sommes sauvés

Dieu sauve

  • Par la grâce (Éph. 2.8)

Jésus sauve

  • Par son sang (Héb. 9.12-15)

L’Esprit-Saint sauve

  • Par la vérité (1 Pi. 1.22)

Nous nous sauvons nous-mêmes

  • En écoutant la parole de Dieu (Romains 10.17)
  • Par la foi (Héb. 11.6)
  • Par le repentir (Actes 2.38)
  • Par la confession de foi en Jésus (Rom. 10.9,10)
  • Par le baptême (1 Pi. 3.21)
  • Par la fidélité (Apoc. 2.10)

Dieu ne montre pas de favoritisme. (Actes 10.34)

(Dans Vol. 1, No. 2)