L’avortement

Introduction

Vous savez probablement ce que c’est qu’une échographie : à l’aide d’un appareil, on peut voir ce qui est dans notre corps. Souvent, quand une femme est enceinte, surtout si elle a un problème, le médecin lui dit de faire faire une échographie.

Une femme aux USA qui s’appelle Shari Richard travaille avec ces appareils d’échographie. Elle voit tous les jours ce qui se passe dans le ventre des femmes enceintes. Elle a fait cette remarque : « Si les ventres avaient des fenêtres, l’avortement cesserait. »

Que voulait-elle dire par là ? Cette femme connaît très bien ce qui se passe quand on fait une interruption volontaire de grossesse, ce que nous appelons communément un avortement. Beaucoup de gens ne savent pas comment cela se passe, surtout dans des pays où c’est un acte défendu et qui a lieu le plus souvent en cachette.

Il y a plusieurs méthodes. Une méthode s’appelle « dilatation et évacuation ». Il s’agit de tuer l’enfant dans le ventre et de l’enlever morceau par morceau. Le docteur insère des pinces et arrache une jambe. Puis il arrache une autre jambe. Puis il arrache un bras, et l’enfant peut toujours être vivant. Selon les échographies, l’enfant lutte pour éviter les pinces. Puis on arrache l’autre bras. Puis on écrase la tête du bébé et le fait sortir.

Une autre méthode consiste à injecter dans l’utérus un sérum hypertonique, c’est-à-dire on procède à l’empoisonnement au sel. L’enfant est brûlé vif et meurt dans une douleur atroce.

« Si les ventres avaient des fenêtres, l’avortement cesserait. » Mais ils n’ont pas de fenêtres. Et l’avortement ne cesse pas. Au contraire, on l’a légalisé dans beaucoup de pays, et même dans des pays où c’est interdit par la loi, chacun de nous connaît au moins une femme qui a fait un avortement. C’est très répandu, et c’est un problème qui touche les chrétiens aussi bien que les autres.

Nous avons donc besoin de nous poser quelques questions à ce sujet.

Quand est-ce que la vie humaine commence ?

Ceci est une question incontournable si nous voulons parler de la moralité de l’avortement. Il faut déterminer si par cet acte on serait en train de supprimer une vie humaine. Plusieurs réponses sont données.

Selon ceux qui soutiennent le droit d’avorter, la vie commence à la naissance.

Carole Everett, ancienne gérante d’une clinique spécialisée pour les avortements, a supervisé 35 000 avortements. Elle a dit que la question principale que les femmes leur posaient était : « Est-ce que c’est un bébé ? » Nous leur répondions systématiquement : « Non, ce n’est qu’une boule de tissu, comme une tumeur ou un appendice. »

Très souvent nous entendons un langage qui sert à cacher la nature de l’acte de l’avortement. Quand on veut avorter, on ne parle jamais de tuer le bébé, mais de terminer la grossesse, enlever le fœtus ou le produit de conception, ou faire disparaître le ventre.

Selon la science, la vie commence lors de l’union de l’œuf de la mère et le sperme du père, c’est-à-dire à la conception. Considérez ce qu’un enfant fait avant que la mère ne puisse même sentir sa présence : il dort et se réveille ; il avale ; il a les hoquets ; il digère ; il entend ; il essaie de pleurer ; il ressent la douleur ; il donne des coups de pied ou de main ; et il suce ses doigts. Soyons clairs : scientifiquement, la naissance n’est rien d’autre qu’un changement d’environnement, un changement de domicile. Il s’agit de la continuation et non du commencement d’une vie.

Quand est-ce que la vie commence selon la Bible ? Quand est-ce qu’on devient une personne ?

Constatons d’abord que la Bible emploie le même mot pour l’enfant avant et après la naissance. Élisabeth dit à Marie : « Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein » (Luc 1.44). Le même grec est utilisé plus loin pour parler de Jésus après sa naissance. « [Les bergers] y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche » (Luc 2.16).

La Bible traite la formation de l’enfant dans l’utérus comme une œuvre créatrice de Dieu. (Psaume 139.13-17; Job 31.13-15).

Elle nous dit que Dieu a consacré Jérémie comme prophète avant sa naissance. « Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré prophète des nations » (Jérémie 1.5).

Comme nous l’avons vu, Jean-Baptiste a été rempli du Saint-Esprit et a sauté de joie quand il était dans le sein d’Élisabeth sa mère (Luc 1,15, 44). (Une « boule de tissu », peut-elle être remplie de l’Esprit ou ressentir la joie ?)

La loi de Moïse ordonnait la peine de mort pour celui qui provoquait la perte de la vie d’un enfant qui n’était pas encore né, même si cela avait eu lieu accidentellement (Exode 21.22,23).

« Le sens du passage est que si des hommes se battaient et heurtaient une femme enceinte, qui s’était peut-être approchée pour faire la paix entre eux, de sorte que son enfant sorte (naisse prématurément), et qu’aucun mal n’a été subi ni par la femme ni par le bébé, une amende devait être payée. L’amende était imposée parce que même si ni la femme ni le fruit de ses entrailles n’avait été blessé, un tel coup aurait pu mettre la vie en danger.

Mais là où une blessure avait lieu, soit sur la mère soit sur l’enfant qu’elle portait, la loi de lex talionis s’appliquait sans distinction – au fœtus humain aussi bien qu’au parent. » – Keil et Delitzsch, commentaire sur Exode

Toutes ces données bibliques s’accordent sur un point : une femme enceinte porte dans son ventre une vie humaine, une personne.

Et selon le sens commun, quand est-ce que la vie commence ? Ce qui est dans l’utérus est forcément une vie puisqu’il peut mourir. Il est forcément humain – de quelle autre espèce animale veux-tu qu’il soit ?

Si l’on ne veut pas reconnaître l’enfant dans le ventre de la mère comme une vie humaine, c’est qu’on peut définir la vie comme on veut. Nous pouvons dire qu’on ne devient humain que lorsqu’on est accepté par ses parents ou que la société décide que sa vie a une valeur et doit être protégée. Une loi de 1857 aux USA disait que les esclaves n’étaient pas des personnes, et donc n’avaient pas de droits. En Allemagne en 1936 la Cour suprême a déclaré que les Juifs n’étaient pas des personnes et n’avaient pas droit à la protection de la loi. On peut nier l’humanité de quiconque et puis le traiter comme on veut, mais qu’est-ce que Dieu nous dira au jugement ?

Pourquoi la vie humaine a-t-elle de la valeur ?

Reconnaissons donc que c’est un être humain, une personne distincte, qui vit dans le ventre d’une femme enceinte. C’est une vie humaine. Mais pourquoi cette vie devrait-elle être forcément protégée ? Qu’est-ce qui fait que n’importe quelle vie humaine a de la valeur ? Pourquoi pensez-vous que ce serait un crime que de vous tuer ?

Ce n’est pas simplement parce que vous êtes en bonne santé physique et mentale que votre vie a une valeur. Ce n’est pas non plus parce que d’autres personnes vous aiment, parce que vous êtes utile à quelqu’un, parce que vous n’êtes pas un fardeau pour les autres, parce que vous avez de l’argent, ou parce vous habitez tel pays ou tel environnement.

La vraie raison pour laquelle vous avez de la valeur est parce que Dieu vous a créé à son image. « Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image » (Genèse 9.6).

La vie humaine est sacrée. Prendre la vie à quelqu’un est donc un crime devant Dieu, un crime digne de la peine de mort.

Quels arguments sont donnés en faveur de l’avortement ?

Certains recommandent aux femmes de raisonner ainsi : « Mon corps m’appartient. Si je porte cette grossesse ou pas, cela me regarde moi seul. » Cependant, en tant que chrétienne, votre corps ne vous appartient pas, mais au Seigneur. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? » (1 Corinthiens 6.19)

L’enfant que vous portez est logé dans votre corps, mais il ne fait pas partie de votre corps. Son patrimoine génétique est différent du vôtre. Son sexe est différent du vôtre dans 50 % des cas. Il fabrique son propre sang, qui peut être d’un autre groupe sanguin que le vôtre. Non seulement votre corps ne vous appartient pas, mais votre enfant ne fait pas partie de votre corps. Vous n’avez donc pas le droit de détruire son corps.

D’autres justifient l’avortement dans des cas précis en disant : « Cet enfant n’est pas voulu, ne sera pas aimé et sera donc certainement malheureux. »

Il faut s’examiner honnêtement. Parfois, on ne pense pas au malheur de l’enfant, mais aux problèmes que sa venue peut créer dans la vie de son père ou de sa mère. Parfois il s’agit d’un égoïsme déguisé – c’est la solution « facile » aux problèmes créés par son propre manque de maîtrise de soi. Un bébé mettrait fin aux études de sa mère, ou à sa carrière professionnelle ou à son style de vie sans souci. Une grossesse serait une honte et un fardeau financier. Si la vérité est que l’enfant rend ma propre vie plus difficile, il faut que je le dise ouvertement au lieu de prétendre que mon seul souci est le bonheur futur de l’enfant.

Les sentiments changent, et on ne peut pas les prédire. L’enfant qui n’a pas été voulu peut devenir l’enfant qui est chéri plus que tous les autres. Beaucoup de filles ont décidé avant d’accoucher qu’elles donneraient leurs enfants pour l’adoption, mais quand elles voient ce petit être qu’elles ont porté dans leurs corps pendant neuf mois, elles changent d’avis et ne peuvent plus accepter de le perdre.

Pensez à l’enfant pauvre, l’enfant dont les parents ne l’aiment pas comme il faut, l’enfant qui est souvent malade – seriez-vous d’accord qu’on le tue parce que sa vie est difficile ? Serait-il d’accord qu’on le tue parce qu’on estime qu’il est malheureux ? Alors pourquoi tuer l’enfant qui n’est pas encore né, surtout quand on considère que nous ne sommes pas Dieu pour connaître son avenir ?

D’autres parlent de cette manière : « Cette grossesse est le résultat d’un viol (ou d’un rapport incestueux). Ce n’est pas bien de la porter à terme. »

Soyons clairs : l’immoralité de la conception d’une vie n’a rien à voir avec la moralité de sa destruction. On ne corrige pas un péché en commettant un autre.

Dans beaucoup de pays, celui qui viole une femme n’est pas puni, ou doit seulement passer un certain temps en prison. Est-ce que c’est juste de laisser partir le coupable et de donner la peine de mort à l’enfant innocent qui n’avait rien à voir avec le crime ?

L’avortement ne fait qu’ajouter aux problèmes de la femme violée. Elle n’est plus simplement la victime du péché d’un homme – elle est aussi coupable d’un meurtre. Est-ce que cela peut la soulager ?

Beaucoup de femmes qui ont fait un avortement ressentent une profonde dépression, un deuil inconscient, au moment où elles auraient accouché si elles n’avaient pas avorté leurs enfants.

En plus, il n’est pas rare que la femme devienne stérile pour le reste de sa vie suite à l’avortement. L’avortement crée plus de problèmes qu’il n’en résout.

Que faut-il faire si l’on a déjà fait un avortement ?

Peut-être que vous avez déjà fait un avortement. Peut-être que vous avez déjà pris une femme par le bras pour la conduire quelque part pour un avortement. D’autres ont conseillé des femmes de faire un avortement comme la seule solution à leurs problèmes. Votre conscience vous accuse en ce moment. On a raison de se sentir coupable quand on a fait de telles choses.

Mais il y a de la miséricorde chez Dieu. « Venez et plaidons ! dit l’Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine » (Ésaïe 1.18).

Pour ceux qui ne sont pas encore chrétiens, ils peuvent être pardonnés par la foi en Christ, la repentance de leur péché, et le baptême. Pour ceux qui ont déjà été baptisés, ils doivent se repentir du péché de l’avortement, confesser et demander pardon.

Conclusion

La plupart des gens veulent des enfants. La plupart des femmes luttent très fort pour protéger leurs enfants, qu’ils soient dans le ventre ou qu’ils soient déjà nés. Cet amour d’un parent pour son enfant est ce que la Bible appelle « l’affection naturelle » (Romains 1.31). Mais il y a des situations très dures dans la vie qui peuvent mener un homme ou une femme à ne pas agir selon cet amour naturel, à accepter une solution rapide et apparemment simple au lieu de vivre avec les conséquences d’une naissance qu’on n’avait pas voulue.

Dans ces cas, il faut penser clairement. Il faut appeler les choses telles qu’elles sont. Il ne s’agit pas d’interrompre une grossesse ou enlever une chose. Il s’agit de tuer un enfant, de supprimer une vie humaine. Il faut reconnaître que c’est un péché.

Il faut aussi garder sa foi en Dieu. Il a promis faire concourir toutes choses à notre bien si nous l’aimons (Romains 8.28). Il a toujours montré qu’il est capable de changer le mal en bien si nous gardons la confiance en lui (Genèse 50.20). Sachons donc qu’il peut agir dans une situation qui semble sans espoir et nous donner des bénédictions merveilleuses si nous restons fidèles à sa volonté.

Ne versons pas de sang innocent. Ne conseillons jamais à quelqu’un de verser du sang innocent. Gardons notre respect pour la sainteté de la vie humaine, même la plus petite et la plus vulnérable.

B. B.
(Dans Vol. 6, No. 6)

Fuire la corruption

Dans tous les pays du monde, et particulièrement les pays en voie de développement, la corruption est un problème très réel. C’est un problème pour les gouvernements et les entreprises, mais aussi pour les gens comme vous et moi. La corruption des autres présente des obstacles à nos projets personnels, nous prive des services que nos gouvernements auraient pu nous rendre, augmente les prix que nous payons pour divers articles, et nous dégoûte quand nous voyons les injustices qu’elle provoque. Notre propre participation à la corruption endurcit notre conscience, nous expose à des sanctions telles que le licenciement ou la prison, et nous souille devant Dieu.

Considérez quelques formes que prend la corruption de nos jours :

  • Les demandes d’autorisation, auxquelles il ne manque qu’une signature, restent introuvables sur les bureaux des fonctionnaires, à moins qu’on soit prêt à « faire affaire » avec eux.
  • Les policiers et gendarmes exigent de l’argent des chauffeurs qui ne sont pas en infraction, de l’argent qui, d’ailleurs, n’arrive jamais dans les caisses de l’état.
  • Les chauffeurs offrent de l’argent quand ils sont en infraction pour ne pas avoir à payer une amende plus chère (ou quand ils ne sont pas en infraction, pour ne pas perdre du temps). Ils préfèrent corrompre la police que d’entretenir et assurer leurs véhicules.
  • Les douaniers font payer à des voyageurs qui n’ont rien de taxable dans leurs affaires ou laissent passer des marchandises illégales si le concerné « parle du bon français » (leur donne de l’argent).
  • Les voyageurs cachent les marchandises qu’ils devaient dédouaner.
  • Les candidats aux concours donnent de l’argent à ceux qui corrigent les examens pour qu’ils soient admis, qu’ils soient aptes ou pas.
  • Les employés des auto-écoles font échouer ceux qui ne leur ont pas donné de « pots-de-vin ».
  • Les parents font faire de faux extraits de naissance pour leurs enfants afin de « diminuer leur âge », ou ils fournissent l’extrait d’un autre enfant, pour des raisons scolaires ou professionnelles.
  • L’acheteur de produits emploie de fausses balances pour diminuer le poids de ce qu’il paie par kilo, et le vendeur met du gravier dans ses sacs de café ou de coton pour augmenter le poids de ce qu’il vend.
  • Le ministre ou le directeur d’entreprise détourne des fonds à son compte personnel en Suisse.
  • Le fonctionnaire ou l’employé d’une grande société permet à des amis d’acheter des médicaments avec des bons de pharmacie qui sont destinés uniquement à lui-même et aux membres de sa famille.

Toutes ces actions malhonnêtes sont condamnées par les principes bibliques. Considérez quelques-uns des commandements de la loi mosaïque.

Concernant le commerce et les cours de justice –

« Vous ne commettrez point d’iniquité ni dans les jugements, ni dans les mesures de dimension, ni dans les poids, ni dans les mesures de capacité. Vous aurez des balances justes… » (Lévitique 19.35,36 ; voir aussi Deutéronome 25.13-16 et Proverbes 11.1)

« Tu ne porteras atteinte à aucun droit, tu n’auras point égard à l’apparence des personnes, et tu ne recevras point de présent, car les présents aveuglent les yeux des sages, et corrompent les paroles des justes. » (Deutéronome 16.19; voir aussi Ex. 23.8)

Concernant l’honnêteté et la transparence en général –

« Vous ne déroberez point, et vous n’userez ni de mensonge ni de tromperie les uns envers les autres. Vous ne jurerez point faussement par mon nom, car tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis l’Éternel. » (Lévitique 19.11,12)

Dans le Nouveau Testament Jésus mentionne « la fraude » comme l’un des péchés qui ont leur origine dans le cœur de l’homme et qui le souillent devant Dieu (Marc 7.21,22). Paul précise aussi que l’ancien ou évêque, qui doit servir de modèle pour les chrétiens, ne doit pas être « prêt à gagner malhonnêtement de l’argent » (Tite 1.7, FC).

Beaucoup de corruption serait éliminée si ceux qui se disent chrétiens essayaient de vivre selon la parole de Jésus : « Tout ce que voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » (Matthieu 7.12). Si nous n’aimons pas que les autres nous mentent, nous escroquent ou nous obligent à payer des services qui sont censés être gratuits, alors nous ne devrions pas agir ainsi à leur égard.

Qui ne sait pas que la corruption est un mal qui met nos pays en retard et qui est condamnable devant Dieu ? On connaît tous le commandement « Tu ne mentiras pas ». Alors pourquoi ce genre de péché est-il si commun ?

On le justifie de plusieurs manières :

  • « Tout le monde le fait. Je serai le seul qui ne pourrai pas jouir des bonnes choses dans la vie. »
  • « On est obligé. Ils vont perdre tout ton temps et tu n’auras toujours pas ce que tu veux. »
  • « Qui pourrait vivre avec le salaire qu’on me paie ? Si l’état veut que je sois honnête, il doit me payer mieux. »
  • « Si tu n’as pas comme connaissances des personnes bien placées qui peuvent t’aider, tu ne pourras jamais avoir du travail sans donner de l’argent. »
  • « Les collègues m’obligent à faire comme eux. »

Il y a ceux qui préféreraient être intègres, mais ils trouvent que c’est difficile. Alors, qu’est-ce qui pourrait aider à résister à la tentation ?

1. Reconnaître que c’est un péché que d’agir des manières que nous venons de décrire. Refusez de justifier le mal par le fait que les autres sont nombreux à le faire. Dieu dit clairement : « Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal » (Exode 23.2). « Ne vous conformez pas au siècle présent » (Rom. 12.2). On n’est jamais « obligé » de commettre le péché (1 Cor. 10.13).

2. Reconnaître que celui qui donne et celui qui demande font tous deux partie du problème. Si l’on refusait de prendre les pots-de-vin, ou si l’on refusait de les donner, la pratique serait éliminée.

3. S’armer de patience. Dans beaucoup de situations, on sait que l’on peut obtenir le papier officiel qu’on veut si l’on accepte seulement d’attendre quelques jours. Il ne faut donc pas attendre la dernière minute pour commencer. Très souvent, le policier qui exige de l’argent du chauffeur qui est quand même en règle le laissera partir tôt ou tard sans payer si celui-ci garde son sang-froid et attend. Dans la parabole du juge inique, la veuve n’avait pas d’argent pour corrompre le juge, mais elle avait de la persévérance.

« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n’avait d’égard pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de ma partie adverse. Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête. » (Luc 18.2-5)

4. Refuser de vendre son intégrité pour épargner quelques francs. « Mieux vaut peu, avec la justice, que de grands revenus, avec l’injustice » (Proverbes 16.8). Le chrétien doit savoir que certaines choses valent infiniment plus que l’argent. Beaucoup ont besoin d’apprendre à vivre selon leurs moyens pour diminuer la tentation de chercher un gain malhonnête.

5. Prier. Dieu peut enlever les obstacles posés par les hommes. Ne sous-estimons jamais le pouvoir de Dieu de contrarier les desseins des hommes méchants et de résoudre nos problèmes. Considérez ces paroles de David :

« Ne t’irrite pas contre les méchants, n’envie pas ceux qui font le mal. Car ils sont fauchés aussi vite que l’herbe, et ils se flétrissent comme le gazon vert […] Recommande ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira […] Garde le silence devant l’Éternel, et espère en lui […] Laisse la colère, abandonne la fureur ; ne t’irrite pas, ce serait mal faire […] Encore un peu de temps, et le méchant n’est plus ; tu regardes le lieu où il était, et il a disparu. » (Psaume 37.1,2,5,7-10; voir aussi Psaumes 73 et 49)

6. Être toujours en règle. Il faut toujours avoir tous les papiers nécessaires pour sa personne, son véhicule ou son activité commerciale, et si l’on a commis une faute, il faut reconnaître qu’il est normal de payer l’amende qu’on vous impose. Les ennemis de Daniel voulaient lui faire du mal, « mais ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu’il était fidèle, et qu’on n’apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais » (Daniel 6.4).

7. Accepter que ce que tu voulais faire puisse ne pas être la volonté de Dieu pour toi. Que ce soit le fait de continuer les études académiques ou d’être admis à la gendarmerie ou comme employé dans une certaine société, tu peux vivre avec contentement dans la fidélité à Dieu sans obtenir ce que tu cherchais. Mais si tu dois faire ce qui est illégal ou malhonnête pour atteindre ton objectif, tu ne vis plus dans la fidélité à Dieu.

Il n’est pas facile dans cette vie de se garder pur, mais c’est à cela que nous sommes appelés. Soyons « le sel de la terre » et « la lumière du monde » qui peut transformer notre société (Matthieu 5.13-16; Philippiens 2.15; Romains 12.2). Chrétiens, cherchez à ressembler au Dieu que vous servez, afin que « vous deveniez participants à la nature divine, en fuyant la corruption qui est dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1.4).

B. B.
(Dans Vol. 5, No. 6)

Que penser de la loterie?

Le chrétien a-t-il le droit de jouer à la loterie ? Est-ce un péché que de payer un ticket de loterie ? La Bible parle-t-elle des jeux de hasard ? Voilà des questions qui se posent dans beaucoup d’Églises actuellement.

La Bible nous donne les réponses à ces questions et à toute autre sur la moralité. Par sa Parole, Dieu « nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété » (2 Pierre 1.3). Même lorsqu’elle ne s’adresse pas directement à une question particulière, elle nous donne les principes qui nous permettent d’identifier les comportements qui plaisent à Dieu.

Il est vrai que la loterie est légale, voire organisée par l’état, mais tout ce qui est permis par les lois humaines n’est pas forcément approuvé de Dieu. Les mauvaises pensées, l’orgueil, la cupidité, l’idolâtrie, et bien d’autres péchés ne sont pas des violations des lois civiles, mais ils sont condamnables devant Dieu.

Qu’en est-il donc de la loterie ? Au moins trois principes bibliques militent contre la participation aux jeux de hasard :

1. Il faut se garder de la convoitise.

« Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. » (1 Timothée 6.9,10)

« Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. » (Hébreux 13.5)

Pour le chrétien, ce ne sont pas seulement les actes qui comptent, mais aussi les motifs. Dieu, qui regarde au cœur, s’intéresse non seulement à ce que nous faisons, mais aussi à pourquoi nous le faisons (Matt. 6.1-4). Il veut que nos motifs soient purs.

En toute franchise, personne ne joue à la loterie sans le désir de s’enrichir. (Certes, ce n’est pas parce que l’on veut financer les bonnes œuvres de l’état que l’on achète ces tickets.) Non, ceux qui jouent le font avec le désir de gagner le « gros lot », de devenir « millionnaire », de s’enrichir. Or, la Bible est très claire en disant de nous garder de telles pensées. Ce n’est pas un péché que d’être riche. Si Dieu nous a donné des richesses, nous avons la grande responsabilité de les utiliser selon sa volonté et pour sa gloire (1 Timothée 6.17-19). Mais désirer les richesses, c’est autre chose, et chose dangereuse !

2. Il faut travailler pour se procurer le nécessaire.

« Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. » (Éphésiens 4.28)

« Nous vous exhortons, frères, […] à mettre votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos mains, comme nous vous l’avons recommandé, en sorte que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux du dehors, et que vous n’ayez besoin de personne. » (1 Thessaloniciens 4.10-12)

« Car lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément : Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Nous apprenons, cependant, qu’il y en a parmi vous quelques-uns qui ne travaillent pas, mais qui s’occupent de futilités. Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par le Seigneur Jésus-Christ, à manger leur propre pain, en travaillant paisiblement. » (2 Thessaloniciens 3.10-12)

Bien sûr, les chrétiens, comme tout le monde, ont souvent besoin d’argent pour subvenir à des besoins réels. Dieu reconnaît ces besoins matériels. Mais il nous prescrit aussi la manière de les satisfaire : le travail. L’effort que nous fournissons en travaillant est proportionnel à l’argent que nous gagnons en retour. Que ce soit le travail agricole, le secrétariat, ou le commerce, celui qui paie nos produits ou nos services reçoit quelque chose qui est en rapport avec l’argent qu’il nous verse. Tout en nous procurant ce dont nous avons besoin, nous nous rendons utiles aux autres.

L’esprit de la loterie est tout à fait opposé à la position biblique. Ce qui fait marcher la loterie c’est le désir de gagner beaucoup sans effort. On veut recevoir sans donner en retour. Il n’y a aucun rapport entre le prix du ticket et ce qu’on cherche à remporter.

3. Il faut gérer de manière responsable ce que Dieu nous confie.

« Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu. » (1 Pierre 4.10)

« Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons. » (1 Chroniques 29.14)

« Ne savez-vous pas que […] vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à grand prix. » (1 Corinthiens 6.19,20)

« Le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. » (Matthieu 25.19)

Tout ce que nous avons appartient en réalité à Dieu. Dans sa grâce il nous confie des biens pour satisfaire à nos besoins et nous permettre d’aider les uns les autres. Au jour du jugement, cependant, il nous demandera de rendre compte de notre gérance. Aurons-nous utilisé l’argent d’une manière responsable ?

La probabilité de gagner sur un ticket de loterie est peut-être d’un sur dix mille. Loin d’être un risque calculé ayant de bonnes chances pour rapporter beaucoup, il s’agit presque d’une certitude que l’on perdra son argent, ou plutôt l’argent de Dieu qu’il nous a confié. Il est vrai que l’on doit souvent prendre des risques afin de gagner de l’argent et que tout investissement représente un risque. Les hommes d’affaires, pourtant, cherchent toujours à réduire le risque de perdre de l’argent et se gardent de mettre leur argent là où il a peu de chances de fructifier. Or, dans la loterie les chances de fructifier son argent sont pratiquement nulles. Il est aussi vrai que pour beaucoup d’hommes, les sommes d’argent dépensées sur la loterie ne sont pas excessives. Jésus dit, cependant : « Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes » (Luc 16.10). Montrons-nous des économes fidèles de tout ce que Dieu nous confie.

B. B.
(Dans Vol. 5, No. 6)

7 Questions sur le divorce et le remariage

« L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui… L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Genèse 2.18,22-24)

En instituant le mariage, Dieu a offert à l’homme une grande bénédiction. Il savait que l’homme aurait besoin d’une compagne pour partager sa vie afin d’éloigner la solitude et jouir d’un bonheur plus profond. Il a donc créé la femme, voulant que l’homme et la femme soient unis pour toute leur vie dans l’amour mutuel. Il accordait à l’humanité quelque chose de beau et de précieux : le cadre idéal pour vivre l’amour, s’exprimer sexuellement, éduquer des enfants et se réfugier des difficultés et des incertitudes de la vie dans les bras d’une personne qui offre inconditionnellement son amour, sa présence et son soutien moral, quelle que soit l’épreuve.

Malheureusement, les hommes n’ont pas toujours respecté la volonté de Dieu en ce qui concerne ce don précieux. L’égoïsme, le manque de respect mutuel, l’infidélité, et bien d’autres péchés ont eu leurs effets dans de nombreux foyers. Parfois ces mariages subsistent, mais dans une ambiance sans affection et tendresse, sans confiance, sans communication, sans paix et sans bonheur. Ces mariages pourraient être sauvés et rendus heureux si les deux conjoints s’engageaient à mettre en pratique les conseils de la Bible. Mais d’autres mariages ont déjà terminé par le divorce. Certaines personnes sont passées par le mariage, le divorce et le remariage plusieurs fois.

Il est vrai qu’il y a souvent des questions épineuses en ce qui concerne le mariage, des situations réelles qui sont très complexes et difficiles à démêler. À cause de l’égarement du dessein originel de Dieu, on ne sait pas toujours comment procéder pour retrouver, si possible, une situation saine et acceptable devant Dieu. Nous essayerons, néanmoins, de répondre, à l’aide de la Bible, à plusieurs questions relatives au mariage et au divorce afin de dégager les principes divins qui régleront la majorité des cas.

1. Qui a le droit de se marier ?

La première catégorie de personnes ayant le droit de se marier est composée de celles qui n’ont pas encore été mariées. Les « vrais » célibataires ont la possibilité de se marier. Ce n’est pas du tout une obligation, et il peut y avoir des situations où il serait nettement mieux de rester célibataire (1 Corinthiens 7.8,9,25-27), mais le fait d’imposer le célibat obligatoire est identifié en 1 Timothée 4.1-3 comme une fausse doctrine, voire une « doctrine de démons ». L’apôtre Paul lui-même n’était pas marié, mais il affirmait son droit de se marier et de se faire accompagner par sa femme au cours de ses voyages missionnaires (1 Corinthiens 9.5). À l’homme qui n’avait pas d’épouse, Paul dit : « Si tu t’es marié, tu n’as pas péché ; et si la vierge s’est mariée, elle n’a pas péché » (1 Corinthiens 7.28).

La deuxième catégorie est composée des veufs et des veuves : « Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur » (1 Corinthiens 7.39). Romains 7.2,3 et 1 Corinthiens 7.8,9 affirment ce même droit à ces personnes dont le conjoint est décédé.

Les personnes divorcées qui avaient bibliquement le droit de divorcer constituent une troisième catégorie ayant le droit de se marier. Ce qui nous amène à une deuxième question :

2. Qui a le droit de divorcer ?

En Matthieu 19.3 les pharisiens demandèrent à Jésus : « Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? » Après leur avoir rappelé le passage de Genèse par lequel nous avons commencé cette étude, Jésus déclara : « Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. » (Déjà dans l’Ancien Testament Dieu avait dit par le prophète Malachie : « Je hais la répudiation [le divorce] », Mal. 2.16.) Les pharisiens poursuivirent en demandant pourquoi Moïse avait autorisé de renvoyer une femme en lui donnant une lettre de divorce. Jésus leur répondit : « C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi. Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. » Le mot grec traduit « infidélité » par Louis Segond est le mot porneia, d’où nous avons le mot, fornication (et aussi le mot, pornographie). Il s’agit du péché sexuel, toute relation sexuelle en dehors du mariage. D’autres traductions sont : « union illégale » – TOB, « fornication » – Darby, et « adultère » – Ostervald. Selon Jésus, cette action est la seule cause de divorce reconnue par Dieu. Si votre conjoint a eu, après votre mariage, des relations sexuelles avec toute autre personne que vous, la parole de Dieu vous autorise de divorcer d’avec lui et de trouver un autre conjoint qui vous sera fidèle. (Il devrait aller sans dire que si vous avez été infidèle vous-même envers votre mari ou votre femme, vous n’avez pas le droit de divorcer d’avec l’autre et de vous remarier. Autrement, un homme qui veut changer d’épouse pour n’importe quelle raison pourrait tout simplement commencer ouvertement une relation avec une autre femme. Quand son épouse jalouse le répudie, il se marie à celle qu’il a choisie en disant que son divorce est « biblique » puisqu’il eut pour cause la fornication – la sienne ! Une telle conclusion est manifestement fausse.)

Étant donné que Jésus ne cita que cette seule exception à l’interdiction de divorce, les nombreux arguments que les gens avancent pour justifier leurs décisions de divorcer ne sont pas valables aux yeux de Dieu. Si votre femme est stérile, si votre mari est devenu impuissant, si votre femme vous semble trop querelleuse, si votre mari est au chômage depuis longue date, si vos parents mettent une pression sur vous de changer d’époux, vous n’avez quand même pas le droit de divorcer. Nous pouvons certainement sympathiser et peut-être suggérer des moyens de résoudre certains problèmes, mais nous ne pouvons pas autoriser le divorce là où Dieu ne l’a pas autorisé.

Certains croient trouver une deuxième cause biblique pour le divorce en 1 Corinthiens 7.15 qui parle des mariages entre chrétien et non-chrétien. Paul avait dit aux versets 12 à 14 que le chrétien dont la conjointe, qui n’est pas croyante, accepte de vivre avec lui ne doit pas la répudier (la répudier parce qu’elle n’est pas chrétienne, bien sûr). Il doit rester avec elle et garder l’espoir qu’elle se convertira. La même règle s’applique à la sœur en Christ dont le mari non chrétien consent à habiter avec elle. Au verset 15 la situation contraire est envisagée : Que faire si le non-croyant ne veut pas rester avec un conjoint chrétien ? « Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. »

Beaucoup de personnes disent que, selon ce verset, si l’on est abandonné par son mari ou sa femme, on peut se remarier. Mais ce n’est pas là le sens des propos de l’apôtre. D’abord Paul dit que si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare. Le mot utilisé en grec dans ce verset, chorizo, signifie se séparer, quitter. Il ne suggère pas l’idée de se rendre à la cour de justice pour terminer le mariage (ou de rembourser une dot) pour avoir ainsi le droit de se remarier. Le mot pour « divorcer » est apoluo, qui n’est pas utilisé ici. Ni le divorce ni le remariage ne sont mentionnés dans ce verset. Ensuite, Paul dit que le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Ici il faut examiner le sens du mot « lié ». Paul se sert du mot grec dedoulotai (du verbe douloo). C’est un mot qui se réfère à l’esclavage ou au fait d’être asservi, la servitude. Selon la forme du verbe employée, le sens est que le frère ou la sœur n’est pas asservi au non-chrétien et n’a jamais été ainsi asservi. Le mot est employé 125 fois dans le Nouveau Testament, mais il n’est jamais employé pour désigner le mariage. Paul n’est pas en train de dire que le frère ou la sœur ne sont pas mariés dans ces cas-là. Si oui, il serait en train de dire qu’ils n’ont jamais été mariés dans ces cas-là. Dans le même chapitre, nous voyons le mot français « lié » utilisé dans le sens de « marié » ou « lié par mariage à quelqu’un » (versets 27 et 39). Mais dans ces versets, ce n’est pas le mot « dedoulotai », mais le mot « deo » qui veut dire littéralement « collé, joint, ou attaché ». C’est ce mot qui est habituellement employé pour désigner les liens du mariage.

Quel est donc l’enseignement du verset 15 ? Si une femme chrétienne a, par exemple, un mari païen ou musulman qui veut la forcer à abandonner sa foi chrétienne, qui menace de la renvoyer ou l’abandonner à moins qu’elle cesse d’aller à l’Église ou qu’elle accepte de suivre la religion de son mari, elle ferait mieux d’accepter d’être abandonnée. Elle n’est pas l’esclave de son mari de sorte qu’elle soit obligée d’abandonner le Seigneur afin de conserver son mari. Il n’est pas dit qu’elle peut se remarier. Elle doit se considérer dans le même cas que celle qui est mentionnée au verset 11 : Elle demeure sans se marier ou bien elle est réconciliée à son mari (s’il change de position). Une autre question se posera maintenant dans l’esprit de plusieurs personnes :

3. Que dois-je faire si j’ai déjà divorcé pour autre cause, c’est-à-dire non à cause de l’infidélité sexuelle de mon conjoint ?

Toujours en 1 Corinthiens 7 Paul identifie aux versets 10 et 11 les deux actions possibles : « À ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare pas de son mari ; (si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme. » Certes, quand il y a eu séparation ou divorce, il n’est pas toujours facile de se réconcilier. Si l’autre personne s’est remariée, elle n’acceptera peut-être pas de quitter son conjoint actuel, même si elle apprend que devant Dieu elle n’avait pas le droit de divorcer au départ et donc aucun droit de contracter un autre mariage. Il est vrai que par la prière et la persévérance beaucoup de choses ont été réalisées que l’on n’aurait pas cru possibles, y compris des réconciliations après de longues années de séparation ou de divorce. Néanmoins, la réconciliation ne se produit pas toujours. Dans ces cas, la personne qui n’avait pas raison de divorcer doit rester sans se remarier, tant que son conjoint légitime sera vivant.

4. Que dois-je faire si j’ai divorcé pour autre cause que la fornication et que je me suis marié à une autre personne ?

Jésus dit en Matthieu 5.32 : « Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère. » Nous avons déjà vu en Matthieu 19.9 que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, et qui en épouse une autre commet un adultère. Marc 10.11,12 affirme la même chose, que ce soit l’homme ou la femme qui initie le divorce. Il précise que celui qui se remarie dans ces conditions commet l’adultère « à l’égard de » ou contre sa première femme. Il semble clair que la personne dont la Bible n’a pas autorisé le divorce demeure, aux yeux de Dieu, mariée à son premier conjoint. Toute relation sexuelle avec autre personne, que ce soit sanctionné par les hommes par une cérémonie de mariage ou pas, constitue un adultère, un péché sexuel. Puisque l’adultère est par définition un acte sexuel, chaque fois que la personne qui s’est remariée contre la volonté de Dieu a des relations avec son nouveau partenaire, il s’agit d’adultère. Tous les deux se rendent coupables.

De nombreux passages, tels que 1 Corinthiens 6.9,10, nous disent que les adultères « n’hériteront pas le royaume de Dieu ». Il n’est donc pas permis de continuer dans une telle union. La repentance (Luc 13.1-3; Actes 2.38; 3.19; 17.30; 26.19,20) exige que le pécheur cesse de pratiquer le mal. Il ne suffirait pas de dire : « Je ne divorcerai plus pour des raisons non bibliques, mais je reste avec celui ou celle que j’ai actuellement. » Comme nous l’avons déjà constaté, l’adultère consiste non pas dans le divorce ni dans la cérémonie de mariage, mais dans les relations sexuelles avec une personne que Dieu ne reconnaît pas comme notre époux légitime. Ceci est confirmé par la parole que Jean-Baptiste adressa à Hérode au sujet d’Hérodias, femme de Philippe, son frère. « Jean lui disait : Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme » (Matthieu 14.4). Il n’aurait pas suffi pour Hérode de dire « Je ne prendrai plus d’autres femmes de mes frères. » Jean ne dit pas : « Tu n’avais pas le droit de la prendre », mais : « Tu n’as pas le droit de la garder. »

5. Si j’ai divorcé et que je me suis remarié avant d’entendre l’évangile, est-ce que mon deuxième mariage n’est pas rendu pur par mon baptême ?

On pose souvent et naturellement de telles questions. « Je reconnais que ce que j’ai fait était contre l’enseignement de Jésus, mais j’étais ignorant, étant dans le monde ; et puisque Dieu m’offre le pardon de tous mes péchés, pourquoi dites-vous que je dois me séparer de mon conjoint ? »

Premièrement le fait de ne pas reconnaître l’autorité de Jésus et d’ignorer ses commandements ne signifie pas que nous ne sommes pas responsables devant sa loi et coupables quand nous lui désobéissons. Tous, chrétiens comme non-chrétiens, sont sujets à l’autorité de Christ. Il dit en Matthieu 28.18 : « Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. » Éphésiens 1.22 dit que Dieu a tout mis sous les pieds de Jésus. Selon 2 Corinthiens 5.10, « il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ », et selon 2 Timothée 4.1, Jésus-Christ « doit juger les vivants et les morts ». Or le jugement de Jésus sera selon la parole qu’il a lui-même annoncée (Jean 12.48). Tout le monde est censé connaître la loi. Si nous n’étions pas sous la loi de Dieu, on serait sans péché (Romains 4.15). Le fait que nous sommes qualifiés de pécheurs prouve que nous sommes sous sa loi. Malgré le fait que les hommes se justifient dans leurs actions, la Bible condamne « l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses » (Colossiens 3.5b-8a). Même si l’on ignore les lois de Dieu, on est sous sa condamnation quand on y désobéit. On doit s’en repentir, et se repentir signifie que l’on accepte d’abandonner son péché.

Deuxièmement, il est évident que le baptême ne change pas un acte pécheur en acte approuvé de Dieu. Oui, selon l’enseignement de la Bible, la personne qui a cru en Jésus et qui s’est repentie de ses péchés reçoit, lorsqu’elle est baptisée en Christ, le pardon de ses péchés (Marc 16.16; Actes 2.38; Actes 22.16; Romains 6.1-7). Mais quand Dieu me pardonne le mal que j’ai fait, cela ne veut pas dire que cette activité ne sera plus pécheresse si je continue de la faire ou si je la reprends de nouveau. Je ne peux pas persister dans le péché sans m’attirer encore la condamnation (Romains 8.13).

Si je vis dans la fornication, ayant des relations sexuelles avec une femme sans que nous soyons mariés l’un à l’autre, le fait de croire en Christ et me faire baptiser ne prend pas la place du mariage que je dois faire. Être baptisé ne veut pas dire que je suis du coup marié à mon partenaire dans la fornication et que cette relation est maintenant pure devant Dieu. Être baptisé ne veut pas dire que celle que Dieu ne reconnaissait pas comme ma femme légitime est maintenant reconnue comme ma femme. Le baptême ne me donne pas le droit de demeurer dans une situation que la parole de Dieu condamne.

6. Est-ce qu’il est vraiment possible de « rester comme ça » sans se marier, sans avoir de relations sexuelles avec qui que ce soit ? Dieu exigerait-il une telle chose ?

Si l’enseignement de Jésus sur le mariage nous paraît difficile, sachons qu’il paraissait difficile à ses premiers disciples également.

En apprenant la position du Seigneur à l’égard du divorce, ils se sont exclamés : « Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier » (Matthieu 19.10). La réponse de Jésus indique qu’il était conscient que d’autres n’accepteraient pas ce qu’il avait dit, mais qu’à cause du royaume des cieux certains avaient accepté d’être comme des eunuques, des hommes qui n’ont jamais de rapports sexuels avec des femmes.

Oui, il est certainement difficile pour la plupart d’hommes et de femmes de ne pas se marier et de se garder purs dans un monde immoral. Chacun est appelé, pourtant, à savoir « posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans se livrer à une convoitise passionnée » (1 Thessaloniciens 4.4,5). Ce n’est pas seulement à la personne qui a divorcé pour des raisons non bibliques que Dieu demande de s’abstenir de rapports sexuels. Le célibataire doit en faire autant, quel que soit le nombre d’années qu’il doit attendre avant de se marier. Le frère marié dont la femme devient victime d’une longue maladie qui empêche les rapports doit faire autant. La femme dont le mari est en prison doit faire autant. Leurs situations ne sont pas de leur faute, mais elles imposent l’abstinence.

Quel que soit le sacrifice demandé par Dieu, nous pouvons être sûrs que Dieu le récompensera. « Jésus leur dit : Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause du royaume de Dieu, sa maison, ou sa femme, ou ses frères, ou ses parents, ou ses enfants, ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle » (Luc 18.29,30).

7. Disons que je ne suis pas formellement « marié » à mon partenaire (ou mon ex-partenaire). Puis-je divorcer ou me remarier ?

Nous parlons parfois de mariage coutumier et parfois de mariage légal. Mais celui qui n’a fait ni l’un ni l’autre ne peut guère parler de divorcer ou de se remarier. Le concubinage n’égale pas le mariage. Ni les rapports sexuels, ni la cohabitation, ni la procréation ne font un mariage. Si vous n’avez jamais épousé un partenaire sexuel, vous n’êtes pas lié à la personne. Vous devez vous repentir de votre comportement immoral (soit en vous séparant définitivement, soit en vous mariant), mais votre péché ne serait pas l’adultère dont nous parlons ici.

Conclusion

Nous reconnaissons que les conclusions tirées dans cette étude seront difficiles à admettre pour beaucoup de personnes. Elles risquent de bouleverser la vie de ceux qui ne soupçonnaient même pas leur condition devant Dieu. Elles provoqueront peut-être de la colère chez d’autres. Si nous ne permettons pas à nos émotions et nos désirs naturels de nous faire perdre l’objectivité, nous verrons, pourtant, que la volonté de Dieu au sujet du mariage est assez claire. La vérité n’est pas toujours agréable ou facile à appliquer, mais c’est elle qui nous libère du péché (Jean 8.32). Ayons le courage de l’accepter, de la prêcher avec amour, et de conformer nos vies à ses exigences.

B. B.
(Dans Vol. 5, No. 2)

Êtes-vous troublé par des péchés sexuels?

Solange est une jeune collégienne. Pendant les vacances scolaires, elle a du mal à trouver de l’argent pour acheter la nourriture et les articles dont elle a besoin pour la rentrée. Elle n’arrive pas à trouver du travail, mais elle a découvert que les jeunes hommes lui donnent de l’argent et des habits si elle couche avec eux. Quand elle couche avec les hommes, ils lui donnent ce qu’elle veut. Bientôt Solange se trouve enceinte. Que fera-t-elle ? Elle a peur d’en parler à ses parents. Elle fait des rêves terrifiants et se sent très coupable.

Richard est un homme marié qui a un bon emploi et de beaux enfants. Au service il y a une jolie jeune femme qui travaille comme secrétaire. Richard aime la femme et lui fait des cadeaux. Elle devient sa camarade. Richard se croit heureux jusqu’au jour où sa femme apprend qu’il a cette amie. Il revient du travail un jour et trouve que la maison est vide. Sa femme a pris les enfants, et elle est partie au village. L’affaire se termine par un divorce très désagréable, et Richard en est abattu.

Anne-Marie n’a pas de mari, mais elle a des amis qui lui donnent de l’argent, des pagnes et beaucoup d’autres choses. Un jour elle fait la connaissance d’un homme bien et les deux se marient. Au départ ils sont très heureux ensemble, mais le temps passe et Anne-Marie ne prend jamais de grossesse. Elle consulte un médecin qui lui dit qu’elle a une maladie vénérienne (maladie sexuellement transmissible) que ses amis lui ont transmise. Il dit qu’elle n’enfantera jamais. Anne-Marie se sent seule, et son existence devient toute triste.

Serge est un étudiant qui aime les soirées et qui aime coucher avec les filles. Finalement, il se marie, et sa femme et lui désirent faire des enfants. La femme fait un petit garçon, mais ce fils est aveugle et handicapé mentalement. Pourquoi ? Parce que l’une des camarades de Serge lui a passé une maladie sexuelle, et Serge l’a communiquée à son épouse. L’enfant a contracté la maladie de sa mère. Serge a rendu aveugle son propre fils.

Mes amis, de telles choses se produisent dans la vie plusieurs fois chaque jour. Ni ces comportements ni leurs conséquences ne sont nouveaux. La Bible parle de la débauche ou fornication, de l’adultère, de la lasciveté et d’autres formes de péché sexuel. Dans sa parole Dieu nous met en garde contre le mal que produit le péché sexuel :

Osée 4.1-11 les péchés sexuels détruisent le pays
Proverbes 6.32 l’adultère détruit l’âme
Proverbes 29.3 les péchés sexuels nous rendent pauvres
Proverbes 30.20 les péchés sexuels endurcissent le cœur

Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme pour qu’ils soient ensemble et deviennent « une seule chair ». Les relations sexuelles entre le mari et sa femme sont saintes et bonnes (Genèse 2.21-25; 1 Corinthiens 7.2-5; Hébreux 13.4). Cependant, les relations sexuelles ne doivent avoir lieu qu’entre deux époux. Dieu nous dit clairement que les rapports sexuels en dehors du mariage constituent un péché – ils font perdre l’âme. Les passages suivants soulignent cette idée et valent la peine d’être lus : Matthieu 5.27,28,32; Galates 5.19-21; 1 Corinthiens 6.9,10,18-20; 1 Thessaloniciens 4.3-5. Si nous désobéissons à la loi de Dieu, nous serons séparés de Dieu par le péché et nos vies seront remplies de confusion.

Mais certains disent qu’il faut exercer notre corps sexuellement même si nous ne sommes pas mariés, sinon nous tomberons malades. Qui vous a créé ? N’est-ce pas Dieu ? Puisque c’est Dieu qui nous a créés, c’est lui qui sait ce qui est mieux pour nous – Jérémie 10.23; 1 Corinthiens 6.13. Le corps est pour le Seigneur et non pour le péché. Nous ne devons pas nous laisser diriger par les convoitises de la chair (1 Jean 2.15,16).

Certains disent qu’il faut être sûr que la fille que l’on se propose d’épouser n’est pas stérile, sinon, le mariage sera un échec. Mes amis, les enfants sont une bénédiction de la part de Dieu (Psaume 127.3), mais faire des enfants n’est pas ce qui est le plus important dans le mariage. Adam et Ève ont été faits l’un pour l’autre, et non seulement pour se reproduire (Genèse 2). La Bible nous parle de plusieurs mariages sans enfants qui étaient pourtant de bons et solides mariages (Genèse 17.15-19; 29.30,31; 1 Samuel 1.4-8; Luc 1.5-7). Dieu a donné des enfants à ces couples par la suite, mais leurs mariages étaient complets sans enfants. Jésus n’a jamais admis la stérilité comme cause valable du divorce (Matthieu 19.9). Il nous faut comprendre que Dieu veut que l’on se marie afin de jouir de la compagnie et l’amour l’un de l’autre même sans enfants. En Éphésiens 5.22-31, l’apôtre Paul nous a laissé l’un des plus beaux passages portant sur l’union merveilleuse du mari et de la femme, mais il ne dit rien des enfants. Les enfants n’assurent pas la réussite d’un mariage. Nous sommes bénis d’avoir des enfants, mais nous ne pouvons ni chercher une grossesse avant le mariage ni rompre les liens du mariage à cause de l’absence d’enfants. Si nous faisons ainsi, nous n’aurons pas la faveur de Dieu.

D’autres disent : « Si j’aime vraiment mon ami ou fiancé, je dois le démontrer en lui faisant l’amour. » Ou bien : « J’ai besoin de savoir si cette fille peut me plaire sexuellement. » Les amis et frères, les rapports sexuels n’égalent pas l’amour. L’amour entre un homme et une femme devrait croître progressivement ; il comportera un jour les rapports sexuels dans le mariage. Mais coucher ensemble n’est pas une preuve de l’amour. Si vous voulez vraiment plaire à votre futur mari, étudiez les Écritures avec lui pour l’aider à s’approcher de Dieu. Alors vous pourrez construire votre relation sur le fondement spirituel de respect mutuel. Aucun homme ne devrait s’attendre à ce qu’une fille lui « prouve » son amour par les rapports sexuels. En quoi cela constitue-t-il une preuve ? C’est de l’égoïsme de la part de l’homme. Des liens basés sur la seule satisfaction de la chair ne sont pas forts et sont capables de disparaître en peu de temps. Quand un homme désire beaucoup le foufou, il ne pense qu’au foufou et au fait qu’il a faim. Dès qu’il a mangé et qu’il est satisfait, il ne veut plus de foufou. Ne bâtissez pas votre mariage sur les rapports sexuels, car il s’écroulera. (Un exemple de ce principe concernant l’appétit sexuel se trouve en 2 Samuel 13.1-18.)

De nos jours il semble que les gens se servent librement des rapports sexuels pour obtenir des choses ou juste pour se satisfaire eux-mêmes. Ils sont donc pris au piège de Satan. Considérons quelques-uns des problèmes occasionnés par le péché sexuel :

1. Le péché sexuel attriste l’Esprit de Dieu. En effet, le corps du chrétien est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6.19). Quand nous abusons de notre corps par les péchés sexuels, nous attristons l’Esprit Saint (Éphésiens 4.30).

2. Les péchés sexuels détruisent les mariages et d’autres relations personnelles. Les foyers sont brisés et ruinés. Les enfants sont blessés et confus. Il y a des grossesses non voulues et des divorces. L’avortement (le meurtre des bébés pas encore nés) peut détruire la vie des parents aussi.

3. Le péché sexuel peut provoquer des maladies telles que le SIDA et la gonorrhée. On peut attraper ces maladies après s’être couché une seule fois avec une personne contaminée. Souvent on ne sait pas que l’on est atteint de la maladie. Ces maladies causent beaucoup de souffrances, la cécité, la folie, et même la mort. Très souvent, de telles maladies provoquent la stérilité. Il est un fait établi qu’en Afrique de l’Ouest la maladie vénérienne fait que 10 à 15 % des femmes sont frappées de stérilité ou éprouvent de grandes difficultés à devenir enceintes.

4. Les péchés sexuels nous font perdre notre dignité et éprouver des sentiments de culpabilité. Ceci est dû au fait que nous faisons ce qui n’est pas juste et que Dieu ne nous a pas créés pour vivre de cette manière-là.

Il faut nous décider de vivre dans la pureté et de ne pas participer aux activités sexuelles avant le mariage ; ainsi nous serons en conformité avec le dessein de Dieu. Alors nous pourrons entrer dans le mariage avec un cœur et un corps purs. Ainsi pourrons-nous nous donner complètement à notre mari ou à notre femme. Maîtrisons-nous et abstenons-nous d’activité sexuelle jusqu’à ce que les démarches pour notre mariage soient achevées. Ne négligeons pas les rites coutumiers exigés dans nos communautés. Alors nous aurons l’assurance que nous sommes purs et que l’acte sexuel est saint et acceptable. N’ayons pas peur d’enseigner à nos enfants la voie de pureté que Dieu recommande à tous et de les avertir des tentations auxquelles ils feront face. Dieu parle de la sexualité dans la Bible (Lévitique 18-20, Proverbes 7, Cantiques des Cantiques, 1 Corinthiens 7) ; ne craignons donc pas d’en parler dans nos familles. Donnons l’instruction qui convient (Deutéronome 6.7). Rappelez-vous aussi que si les péchés sexuels vous ont posé un problème, vous pouvez vous détourner de ces péchés et demander pardon à Dieu. Le Seigneur peut et veut pardonner (Éphésiens 4.32; 1 Corinthiens 6.9-11).

Le monde entier semble marcher au rythme des désirs charnels, mais nous ne devons pas suivre cette mauvaise voie. Nous devons nous détourner du péché et marcher dans la voie de pureté. Vivons selon la parole de Dieu. Gardons les rapports sexuels dans le mariage comme Dieu le demande. Si vous avez des problèmes, priez, et Dieu vous aidera (Philippiens 4.6). Fuyez la tentation (1 Corinthiens 10.13; 2 Timothée 2.22). Consacrez-vous à ce qui est pur (Philippiens 4.8; 2 Corinthiens 7.1).

Dan McVEY
(Dans Vol. 2, No. 6)

Renoncez au mensonge

« Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge ; ce n’est pas par la vérité qu’ils sont puissants dans le pays […] Que chacun se tienne en garde contre son ami, et qu’on ne se fie à aucun de ses frères ; car tout frère cherche à tromper, et tout ami répand des calomnies. Ils se jouent les uns des autres et ne disent point la vérité ; ils exercent leur langue à mentir. » (Jérémie 9.3-5)

Cette condamnation du peuple de Juda par le prophète Jérémie s’applique très bien à nos temps aussi. Le mensonge est si commun que l’on commence à croire, comme David, que « tout homme est trompeur » (Psaume 116.11). Je connais un prédicateur africain qui, pour empêcher les hommes de nier qu’ils sont pécheurs et ont besoin du salut, leur demande simplement s’ils n’ont jamais menti. Ils sont toujours obligés d’avouer qu’ils sont pécheurs, car dit-il, il n’y a personne qui ne ment jamais.

Pourquoi la pratique du mensonge est-elle si répandue ? Après tout, on reconnaît partout que le mensonge est un mal et que l’on devrait dire la vérité. Beaucoup de ceux qui mentent très facilement savent parfaitement que la Bible nous défend de mentir. Elle est très claire :

« Vous n’userez ni de mensonge ni de tromperie les uns envers les autres. » (Lévitique 19.11)

« Il y a six choses que hait l’Éternel et même sept qu’il a en horreur : les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères. » (Proverbes 6.16-19)

« Les lèvres fausses sont en horreur à l’Éternel, mais ceux qui agissent avec vérité lui sont agréables. » (Proverbes 12.22)

« Je vous le dis : Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. » (Matthieu 12.36,37)

« Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. » (Éphésiens 4.25)

« Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. » (Apocalypse 21.8)

Pourquoi donc, malgré ces commandements, exhortations et avertissements, le mensonge est-il un péché dont presque tous sont coupables ?

On offre beaucoup d’excuses :

« Tout le monde le fait. » Si tout le monde fait quelque chose, on pense que ça ne peut pas être très grave. Ou bien, qu’il n’est pas possible d’éviter ce péché-là, donc, ce n’est pas la peine d’essayer de l’éviter. Mais si Satan nous dit : « Tout le monde le fait », Dieu nous dit : « Sortez du milieu d’eux et séparez-vous » (2 Corinthiens 6.17), et : « Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal » (Exode 23.2).

« J’ai été obligé de le faire. » Être trop honnête peut nous coûter de l’argent ou de l’amitié. Mais toutes nos actions ont des conséquences. Dire la vérité peut nous créer des problèmes pour un temps. Mentir peut nous créer des problèmes pour l’éternité.

« Je ne vois pas le mal dans ce mensonge-là. C’est pour de bons motifs. » Parfois on ment pour faire plaisir à un autre ou protéger quelqu’un, ou faciliter une bonne œuvre. Cependant, la fin ne justifie pas les moyens.

Quelle que soit la raison que l’on donne pour se justifier, le fait de mentir révèle un manque de confiance en Dieu. Il nous dit qu’il ne faut jamais mentir, mais nous pensons savoir mieux que lui. Nous disons, en effet, que Dieu a tort.

Dans un beau parc national, on peut aller en voiture au sommet d’une montagne qui domine une belle vallée en bas. De ce point on voit ce que l’on ne peut pas voir quand on se trouve au fond de la vallée. Par exemple, une bonne route goudronnée qui trace son chemin sous les pins tourne à droite subitement et aboutit là où l’on apporte chaque soir les ordures. Un autre beau chemin passe derrière une colline et aboutit devant un hangar où l’on met les outils de service du parc. Quand on est dans la vallée, on constate que chacune de ces routes est marquée par un panneau qui dit « entrée interdite ». Regardant d’en haut, on sait pourquoi. D’autres routes qui ressemblent beaucoup à celles déjà mentionnées, mènent éventuellement à de belles scènes émouvantes. C’est seulement de sa position donnant sur la vallée qu’on voit la sagesse des indications sur la route. De cette perspective on voit que certaines voies mènent à la beauté et au contentement, tandis que d’autres mènent à la laideur et à la déception. De même, Dieu, créateur de l’homme et de l’univers, de son point d’observation, sait quels chemins mènent à la ruine et au désespoir et il les indique par ses interdictions. Il connaît également les chemins qui mènent au succès et au bonheur, et il guide dans ces voies-là ceux qui désirent le suivre.

Mettons donc notre confiance en celui qui voit tout, du commencement jusqu’à la fin. Écoutons ses conseils, et que chacun dise la vérité à son prochain, tout le temps.

B. B.
(Dans Vol. 2, No. 1)